Cette technique fait des merveilles. La belle se tord sous chacune de tes caresses. Elle résiste tant bien que mal mais tu les amplifies. Un peu plus à chaque fois pour être sûr qu'elle ne s'y habituera pas. Son désir se lit aux battements de son cœur... Elle ne peut rien te cacher. Tu jubiles intérieurement de la voir dans le fameux état convoité. C'est si exquis... Le dosage parfait contre elle. L'inciter à en vouloir toujours plus, lui donner et la voir se contenir. Contenir des gémissements échappant quand même de sa fine bouche. Contenir sa colère de ne rien pouvoir faire. Attachée. Le supplice par excellence. La violence n'est pas le seul moyen de torturer. Ce supplice corporel est d'un tout autre genre mais encore plus frustrant. Tu souris. Elle te demande d'arrêter pour ne pas perdre une nouvelle fois contre toi. Contre tes plans. Tu le sais malheureusement. Elle meurt d'envie que tu persistes dans cette voie charnelle. Maintenant que tu l'as brûlé, tu ne l'éteindras pas. Elle va te désirer pour ça. Elle va te maudire pour ça. Elle va être consumer par sa propre envie fiévreuse.

-Je vois. Je vais arrêter dans ce cas...

De la frustration pure et dure envoyée. Tu es parfaitement conscient de la supercherie mais l'écoute. Tu ne l'éteindras pas, c'est bien ton plan. Ta main remonte une dernière fois le long de son corps. Elle attise une dernière fois ses sens avant de revenir sur le canapé. Tu te relèves. Dos à elle. C'est le moment parfait pour partir... Partir en lui laissant tout cet engouement sur le dos. Ce sera certainement atroce pour elle. Te voir partir, toi qu'elle veut. Parfait. Tu t'avances pour la détacher. Idée perfide. Tu t'écartes du lit sans dénouer les liens. C'est le deuxième cadeau que tu lui laisses. Elle devra se débrouiller toute seule. Tu ignores si elle a comprit ton intention de partir mais tu vas l'en informer. Il faut juste que tu vérifies que tout soit en place. Quelques rapides coups d’œil. C'est bon, tu n'as rien oublié. La photo est dans ta poche avec les quelques affaires que tu avais sur toi.

-Sur ce, je te laisse ma petite gardienne. Je te souhaite de passer une agréable fin de nuit...

Tu ricanes et sors de la chambre sans rien dire de plus. Elle t'appelle et t'en veux mais ça ne changera rien. Tu es un esprit libre, ta conscience ne sera pas dérangée pour si peu. Pauvre Joke... Ce sera explosif la prochaine fois que vous vous verrez. Tu es confiant de toute façon. Elle aura beau essayer de te détester, tu l'en empêcheras par de simples actions. La sortie est juste devant toi. Jamais deux sans trois... Tu as récupéré les clés en sortant de la chambre pour l'enfermer dedans. Une garantie de plus qu'elle n'oubliera pas ce moment d'intimité que vous avez partagé. Tu fermes donc à double tour et t'en va comme si de rien n'était dans la nuit. Night. L'obscurité n'a aucun secret pour toi. Tu arriveras facilement à rentrer sur Crimson.