✗ On a tous un passé :
J'ai passé les premières années de ma vie dans un petit village des Alpes, entre une forêt et des sommets enneigés. Certains des jouets que je recevais à l'époque étaient fabriqués par mon père, menuisier de profession. Ma mère, quant à elle, était une institutrice respectée.
Parmi ces jouets, je recevais chaque année une marionnette que je pouvais maquiller à ma guise. Chacune de ces marionnettes avaient un nom et un rôle particulier dans mon esprit ; et quand il m'arrivait de m'ennuyer, j'en choisissais quelques unes que j'emportais avec moi dans la forêt où elles prenaient vie au gré de mes envies.
Quand j'atteignis mes dix ans, mon père ayant sans doute jugé que j'étais devenu trop grand pour jouer avec des pantins de bois, il arrêta de m'en confectionner. Mais j'en avais alors une dizaine toutes plus différentes les unes que les autres en ma possession, et cela me suffisait amplement pour continuer mes petits numéros.
Quelques années plus tard, mes parents décidèrent de déménager en Suisse où j'avais beaucoup plus de chances de pouvoir suivre des études supérieures correctes et les marionnettes furent oubliées au fond d'un carton. J'obtins sans beaucoup de difficultés un diplôme dans le domaine de la gestion et pris mon indépendance après avoir décroché mon premier boulot.
Ce n'est qu'aux alentours de mes 25 ans, pendant un banal repas de famille, que les marionnettes refirent leur apparition quand mon père me signala qu'il restait un carton abandonné qui m'appartenait dans le grenier. L'idée de m'en débarrasser m'effleura l'esprit quelques secondes, mais la nostalgie fut la plus forte ; j'emportais finalement le tout chez moi où chacune reprit naturellement sa place.
A partir de ce moment, je me surpris alors, pendant mes temps de pause, à écrire des spectacles qui mettaient tous en scène mes marionnettes. Au bout d'un certains temps je finis par effectuer un spectacle devant une bande d'amis qui, étonnés par mon talent, en parlèrent autour d'eux et l'effet boule de neige s'enclencha.
Ce n'est que lorsque je décidai d'en faire mon principal métier -mener les deux de front n'était alors plus possible- que l'idée de créer ma propre marionnette me prit. Une après-midi de mai, j’empruntai quelques outils à mon père et repartis dans cette forêt qui bordait la maison de mon enfance où j'entrepris de la tailler. Evidemment, le résultat ne ressemblait à rien ; mais elle devint dès ce jour la vedette de tous mes spectacles et celle avec qui je travaillais le plus...
Jusqu'à ce fameux jour où elle se balançait au bout de mon bras droit tandis qu'avec la main gauche, un sms se dévoilait sur l'écran de mon portable.

✗ Ton arrivée à Euphemia et ta réaction :
Quand je suis arrivé à Euphemia, la marionnette se balançait toujours au bout de mon bras.
Une autre personne attira cependant presque immédiatement mon attention, une fille répondant au nom de Verity et qui devint rapidement -et à mon grand étonnement- une amie. Depuis ce jour, entre deux représentations, j'essaie de la protéger au maximum des attaques qu'elle peut subir à cause de son rang au sein de la communauté.