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I'll always be with you

La vie est faite de surprise. Inattendue, parfois amère et triste, parfois sucré et joyeuse. En cet instant, Cinderella ne savait pas vraiment quel genre de surprise c'était. Car cela dépendait surtout de lui. Son cœur battait à tout rompre, elle sentait que ses joues rosissaient sans raisons, et sa tête était basse. Elle n'avait jamais eut aussi peur de toute sa vie. Au point que son ventre était noué, et qu'elle n'avait rien pu avaler depuis la veille.

Depuis qu'elle avait prise cette décision. Celle d'aller le voir chez lui directement. Car elle n'avait pas encore intégrée l'idée qu'elle allait peut-être y rester finalement. D'où la présence de sa petite valise à côté d'elle. Cela faisait cinq minutes qu'elle était devant la porte. Cinq minutes qu'elle penchait le pour du contre quant au fait de frapper à la porte, ou bien de retourner chez elle.

Elle hésita encore cinq autres minutes, puis finalement toqua à la porte. D'abord doucement, elle eut un sursaut en entendant sa main faire autant de bruit, et eut presque envie de se cacher. Et s'il ne voulait pas d'elle finalement ? Et si jamais il allait l'envoyer bouler comme une moins que rien ?

Et si finalement, elle s'était trompée sur ses sentiments ? Pourtant, il l'avait embrassée, il lui avait dit de ne pas l'abandonnée quand le bouton de déconnexion était apparut. Alors, pourquoi nierait-il ? Non, cela n'avait pas de sens. De toute façon, qu'est-ce qui en avait maintenant ?

Sa main tremblait sur la poignée, mais elle finit par la tourner pour ouvrir la porte. Laissant sa petite valise à côté de la porte, elle entra doucement et plissa de suite le nez à cause de cette odeur de cigarette qui régnait. Toussant légèrement, elle osa ensuite avancer dans la pièce, ne pouvant plus reculer maintenant.

« Opium ? ... »

Craintive, un peu perdue aussi, et décidément toute douce, sa voix montrait parfaitement ce qu'elle pouvait ressentir à l'instant. Elle s'arrêta en voyant sa chevelure, il lui tournait à moitié le dos donc elle ne le voyait pas entièrement, et eut un mouvement de recul. L'odeur était plus forte de ce côté là, et cela lui piquait le nez.

Et ce fut en baissant malencontreusement la tête qu'elle remarqua tous les magots de cigarettes qu'il y avait. Bon sang, il fumait tant que ça ? Quoi qu'il en soit, si jamais elle devait vivre ici, il y aurait du grand ménage à faire. Et aussi une grande aération.

Elle en oublia presque sa peur pendant un moment.

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❝ bienvenue en enfer

Opium était affalé dans son canapé, soda dans la main, joins coincé entre ses lèvres. Il somnolait, étendu et exténué.
Les rêves avaient quelque chose d'onirique dans ses moments là. Tout son corps épuisé, cambré et convulsé se reposait sur le sofa planté au milieu des déchets et des restes de tartines beurrées.
Il était difficile de le réveiller dans ces moments là.
Pourtant, elle avait réussi à le surprendre, à vouloir l'extirper de ses songes dont il restait prisonnier. La fumée étouffante et toxique envahissait l'appartement insalubre du chef de la police.

La sonnette lui fit ouvrir les yeux et il tomba du canapé. Se relevant, en caleçon et pas très frais, il aperçut la jeune demoiselle qui venait de se pointer comme une fleur. La vue embrumée, il ne la discerna qu'après plusieurs secondes. « Cinderella ? » sa voix déraillée partait clairement en cacahuète et il passa sa main sur son front, l'air sonné. « tu fois quoi ici putain ? » Il balaya la pièce du regard et avança vers elle, sans forcément chercher à se couvrir. « T'es venu de toi même ? T'as peur de rien princesse. »

I'll always be with you

Oui, il avait un air endormi, et elle se douta alors qu'elle l'avait probablement réveillé. Elle devint écarlate en voyant son accoutrement, et détourna la tête par réflexe. Et eut la pensée que, la première chose qu'elle ferait ici, ça serait un gros ménage. Mais un vraiment gros ménage. Il y avait une odeur de renfermé et de vieux tabac, infâme. Elle secoua la tête et se concentra sur ce qu'elle devait dire. Si elle n'avait pas peur ? Au contraire, elle était morte de trouille.

« Je suis venue ici parce que... Parce qu'il faut que je te parle. »

Elle devait lui dire une chose qui lui tenait à cœur, et qu'elle devait lui avouer. Elle le voyait s'approcher et elle commençait doucement à perdre ses moyens. Elle devenait de plus en plus rouge, et elle finit par reculer. Bon sang, allait-elle seulement pouvoir lui dire sans être gênée en permanence ? Surtout que le fait qu'il soit torse nu et en caleçon ne l'aidait pas.

Mais absolument pas. Elle baissa dont les yeux, et écarquilla les yeux en voyant tous les magots de cigarettes. Elle sentit un instinct monter, et elle du se faire violence pour ne pas lui demander un balais. Après tout, elle n'était pas chez elle. Pas encore du moins. Car elle comptait bien rester avec lui pour encore longtemps.

Cette pensée lui fit retrouver un certain courage, et elle releva les yeux pour affronter son regard bicolore qui lui faisait perdre la tête. Bon, se concentrer.

« J'espère ne pas t'avoir dérangé... Tu dormais peut-être ? »

Elle allait rajouter une autre phrase mais son attention fut prise par la vaisselle qui était dans l'évier. C'était trop pour elle. La jeune fille était du genre à ne pas faire de remarque, mais là. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Se mordant les lèvres, elle se mit à jouer avec ses doigts, nerveuse. Ayant toujours fait le ménage dans sa vie, voir une pièce sale... Lui donnait des fourmis dans le dos.

Elle prit une grande inspiration et le regarda avec un air à la fois sérieux et suppliant.

« En fait. Je suis désolée, je sais que c'est mal placé de dire ce genre de chose mais... Ton appartement est vraiment... Sale. Et avant qu'on parle, j'aimerais au moins nettoyer cette pièce. S'il te plaît. »

C'était nerveux. Elle se sentait encore plus mal à l'aise, et dieu sait qu'Opium avait le don de la gêner simplement en l'appelant « Princesse. ». Car même si elle disait qu'elle n'en était pas une, cela lui faisait toute chose de savoir que peut-être, elle était la sienne de princesse. Et que même s'il n'avait rien d'un prince, il suffisait d'aimer pour en être un.

Et elle était persuadée qu'Opium était son prince, naïvement. Et que de toute façon, elle ne pouvait pas lutter contre ça. Elle ne le voulait pas non plus quelque part.

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❝laisse moi dormir

Opium ne comprenait pas comment ça avait pu arriver. Ils s'étaient quitté de manière assez dramatique. D'ailleurs, son appartement reflétait bien ses états d'âme. Le bordel absolu. Opium ne savait plus quoi penser, ses substances illicites lui avaient liquéfié le cerveau. Il était en train de dépérir, moisir au milieu ses vêtements sales, de ses plats vides, de ses mégots de cigarettes et de joins.

C'est ça ton prince ma belle ? Il se frotta à nouveau les yeux, n'arrivant pas à réaliser complètement ce qu'elle venait foutre là. Il fallait qu'il retrouve ses esprits. Passant une main dans ses cheveux en baillant, il répondit simplement. « non, j'étais réveillé. » Mensonge. « Entre. » Un ton froid. Il n'était pas lui même. Ou était passé l'homme sadique ? Il remarqua la valise mais ne tilta pas vraiment. Pas encore.

« Fais ce que tu veux, je vais me recoucher. » non, il ne savait pas encore ce qui l'attendait. Opium lui tapota la tête comme un petit toutou bien dressé et se laissa trainer avec lassitude dans sa chambre pour décuver. Elle serait parti à son réveil n'est-ce pas ? Car c'est un mauvais rêve. Juste un rêve. Il se laisse tomber sur son lit et se rendors immédiatement. Le sommeil profond, rien ne pouvait le déranger.

Spoiler:

I'll always be with you

Elle ne le croyait pas quand il disait qu'il était réveillé, non elle l'avait dérangée. Mais le pire, c'était qu'il ne lui faisait aucune remarque désagréable. Non, il lui disait juste d'entrer avec un air à moitié pas là. Et après il partit se coucher en disant qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Ne réalisant pas tout de suite, elle prit une grande inspiration. Et le regretta au passage vu l'odeur qu'il y avait.

Regardant toute la pièce de haut en bas, de gauche à droite, essayant de calculer le travail qu'elle avait à faire, elle finit par chercher l'élément principal pour le ménage. Un balais, et une pelle au passage. Choses qu'elle ne trouva pas. Soupirant, elle descendit faire quelques courses et revint une vingtaine de minutes après, armée de tout ce qu'il fallait.

Première chose à faire, aérer la pièce. Elle ouvrit donc les fenêtres et commença le ménage. Passant le balais dans toute la pièce, elle avait remplie deux sacs poubelles avec toutes les saletés et autre cochonneries qu'il y avait. Elle passa ensuite la serpillière pour que le sol soit vraiment propre, et s'occupa ensuite de faire la vaisselle, de sortir les poubelles, de passer un chiffon sur les meubles pour enlever la poussière.

Mais il y avait une chose qu'elle ne savait pas gérer. C'était les paquets remplie de poudre blanche qu'elle avait trouvée dans les placards. Aux premiers abords, elle avait pensée à du sucre ou du sel, jusqu'à ce qu'elle se rappelle qu'Opium se droguait. Et plissa les yeux. Remarquant ensuite que le frigo était presque vide, et que les placards ne contenaient pas grand chose de comestible, elle partit refaire des courses. En revenant, elle referma les fenêtres et sortit un sens-bon à la lavande pour parfumer légèrement la pièce, histoire d'éliminer une bonne fois pour toute cette odeur de clopes et d'autres chose.

Ayant même prit un cendrier, elle le posa sur la table et rangea les courses en sortant un paquet de pâtes, un pot de sauce tomates et des boulettes de bœufs. Il était l'heure de manger, et vu tout ce qu'il avait fumé et autre, il allait sûrement avoir faim. Et se nourrir exclusivement de plats préparés c'était pas la joie. Elle regarda une dernière fois la pièce, et fut satisfaite de son travail. C'était juste méconnaissable. Souriante, elle prépara donc à manger en attendant qu'il se réveille, se demandant alors comment il allait réagir. Elle n'allait pas non plus le réveiller, c'était clair, il avait besoin de sommeil.

« Ah la la... J'espère juste qu'il aime la sauce tomate... »

C'était sa préoccupation du moment. Une fois le plat prêt, elle servit dans deux assiettes et en posa une sur la table, mettant ensuite l'autre dans le micro-ondes pour qu'il conserve sa chaleur, puis commença à manger tranquillement, attendant avec une certaine crainte et impatience qu'Opium se lève.

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❝tu ne peux pas t'en empêcher

Opium dormait bien. Allongé sur son lit en attendant que l'alcool redescende, que la pression retombe et que la lucidité remonte. Il était tellement mort, amorphe et polymorphe, qu'il n'entendait pas le boucan que sa petite princesse faisait à côté dans son appartement. D'ailleurs, il n'avait même pas capté qu'elle était là. Pour lui, c'était une journée de repos normale, en couple avec la solitude et la turpitude, la vicissitude de ses immondices vertus.

Quelques heures plus tard, il ouvrit les yeux, un mal de crâne en signe de punition. Il eut un petit sourire et prit sa bouteille d'eau sur sa table de chevet pour boire en quelques gorgée ce qu'il restait. Ça lui redonnerai des forces. Une odeur délicieuse vint chatouiller ses narines. Ça venait du voisin d'en dessous ? Bordel, ça sentait meilleur que ses plats tout prêt qu'on balance dans le micro-onde. Il enfila son uniforme pour le soir-même et prépara, tout en restant dans sa chambre son sac à dos avec ses doses à vendre pour la nuit.

Une fois prêt, il ouvrit la porte de sa chambre pour retourner dans le salon et haussa un sourcil en voyant l'appartement absolument niquel. Euh.. il s'était passé quelque chose pendant qu'il dormait ? Opium tourna la tête frénétiquement pour balayer l'immense sale du regard. Il tourna ensuite sa tête vers la cuisine bar et vit une petite sourie essayant de se faire discrète. « Cindy ? Mais qu'est-ce que tu fous là ? » il tombait des nues, encore choqué par ce qu'il venait de voir. Il croyait s'être trompé d'endroit. « et... tu as cuisiné ? » putain ce que ça sentait bon.

Mais Opium gâchait tout. « Pourquoi tu as tout rangé ?! Je t'ai rien demandé sérieux ! Tu peux pas t'empêcher hein ?! » il s'approcha d'elle et la bloqua contre le frigo, collant son corps entier au sien pour l'empêcher de bouger. Il gueulait comme un père de famille frustré, ou comme un gars mal réveillé. « tu peux pas t'en empêcher d'être toujours parfaite ?! » L'attrapant par le col, il serra avant de tourner la tête vers la marmitte à côté. Il vit ce qu'elle venait de préparer et se radoucit immédiatement. « Hum. Bon... ça va je t'en veux pas. Mais hum, tu comptes rester là ? » Il l'embrassa sans prévenir. Putain de lunatique.

I'll always be with you

Elle sursauta quand il ouvrit la porte, et le regarda dans sa tenue de travail. Elle se mit à rougir sans raisons alors qu'il avait l'air de ne pas reconnaître l'endroit. Pendant un instant, elle eut peur qu'il la jete dehors en lui hurlant dessus. D'ailleurs, il n'avait pas l'air très content quand il lui parla. Elle eut tout juste le temps de se relever qu'il la plaqua contre le réfrigérateur, l'air vraiment agacée.

Parfaite ? Non, elle ne l'était pas, elle avait de gros défauts, comme sa naïveté et sa maladresse, sa gentillesse pouvait aussi lui faire défaut, mais les autres ne considéraient pas ça comme des défauts pour la plupart. Elle sursauta quand il l'embrassa, et fut un instant transportée ailleurs. Sa panique disparaissait l'espace de quelques petites secondes, et elle était écarlate quand elle le regarda pour prendre la parole.

« Oui j'ai cuisinée, je me suis dit que tu avais probablement faim et... Il y a une assiette pour toi dans le micro onde, je l'ai laissée dedans pour ne pas que ça refroidisse... »

Vu comment il avait regardé le plat, il avait très certainement faim finalement. Elle eut un petit sourire, se disant que peut-être qu'il allait aimer ce qu'elle avait préparée. Cela lui ferait plaisir. Prenant ensuite une grande inspiration, elle répondit à sa seconde question.

Enfin, à sa seule question en fait.

« Et oui, je comptes rester ici. Je me suis rendue compte que... Enfin... Quand tu m'as dit que tu ne voulais pas que je t'abandonnes la dernière fois, ça m'a fait réfléchir. »

Une pause. Oui, elle avait réfléchit tellement de fois à la situation qu'elle avait conclue à cette solution. Elle voulait rester avec lui, jusqu'à la fin du jeu. Jusqu'à ce qu'elle soit forcée à revenir. Jusqu'à ce qu'elle soit séparée de lui.

Elle eut un pincement au cœur à cette pensée, et se mordit les lèvres. Non, ne pas penser à ça. Ne pas penser à ça. Fermant ensuite les yeux, elle prit la main qu'il avait mit sur son col, et la serra doucement entre les siennes.

« Je veux rester avec toi. Et je resterais aussi longtemps que tu voudras de moi. Enfin, si tu veux bien. »

Une expression déterminée sur le visage, elle était toujours aussi rouge cependant. Car elle venait de lui faire une sorte de déclaration après tout. Et qu'elle en était gênée. Mais ce n'était pas important. Ce qui l'était en revanche, c'était de savoir si lui, voulait bien qu'elle soit avec lui, à ses côtés, et pour longtemps.

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❝tu ne partiras pas

Opium venait de retrouver son calme quelques instants. C'était cette bonne odeur qui venait de l'apaiser. Merde... Elle prenait le dessus cette garce. Après le baiser, il prit une grande inspiration, se mordant ainsi la lèvre pour s'empêcher d'aller plus loin. C'était frustrant de se retenir. Il avait envie de plus, de la posséder complètement. De pouvoir dominer ses gémissements incertains de ses râlements concupiscents. Se détachant d'elle quelques secondes, il alla inspecter le micro onde pour en dénicher son repas. Combien d'années qu'il n'avait pas manger comme ça ? Opium était le genre de flemmard pas très doué pour les tâches ménagères. Je crois que vous l'auriez tous compris.

Oh Daniel ou es tu désormais ? Il n'y que Opium qui commence une nouvelle vie, avec sa princesse. Mais Daniel ne pourra plus jamais revenir en arrière et emmener la poupée dans son autre vie. Daniel il patiente dans la tête d'Opium, il meurt lentement. Il emporte le plat sans la regarder, l'écoutant d'une oreille sans répondre. Il se jette dans le canapé et allume sa télé pour regarder vite fait ce qui se trame à Hope Corporation. « Putain c'est bon. » c'est tout. Puis il finit son bol et s'étire lentement, passant une main pour remettre ses cheveux en pétard. Maintenant qu'il avait le ventre plein, il pouvait s'occuper d'elle.

« Alors comme ça, tu comptes rester ici de ton plein gré c'est ça... » il eut un petit rictus amusé. Elle était naïve. « tu te rends compte quand même.. que je n'allais pas te laisser partir de toute façon ? » il fit les gros yeux et croisa son regard, passant sa langue sur sa lèvre supérieure. Comme un prédateur rodant autour de sa proie, il s'approcha d'elle. Opium la chopa par le bras et la mit sur son épaule pour ensuite la jeter sur le canapé et se mettre au dessus d'elle. Chopant son menton avec amusement il murmura. « tu es à moi, tu sais ça ? Dis le. Dis le que tu es à moi. » Il n'allait pas lui faire de cadeaux. Oh non.

I'll always be with you

Elle avait bien fait de faire à manger apparemment. Il se recula pour aller prendre son assiette et partit s'asseoir en l'écoutant, sans vraiment réagir à ses paroles. Elle se demanda même s'il l'avait écoutée. Son seul commentaire la fit pourtant sourire. Il aimait sa cuisine, c'était encourageant. Après tout, être serveuse dans un restaurant pouvait servir finalement. Même avant ça, elle avait apprit très tôt à cuisiner vu qu'elle s'était occupée de la maison de sa belle mère.

Fronçant les sourcils, elle essaya de penser à autre chose alors qu'elle le regardait manger tranquillement. Il observait la télé et elle se permit de s'asseoir en attendant qu'il dise quelque chose par rapport à ce qu'elle avait déclarée plus tôt. Peut-être qu'il en avait rien à faire finalement ? .. Elle détourna la tête, n'essayant pas d'y penser alors qu'il se relevait et qu'il prenait la parole.

Oui, elle comptait rester ici. Et elle devint toute rouge quand il annonça qu'il ne comptait pas la laisser partir de toute manière. Affrontant son regard, elle ne savait pas quoi dire, et fut encore plus surprise quand il se leva pour la porter sur son épaule, et ensuite la jeter littéralement sur le canapé tout propre pour se mettre au dessus d'elle.

Elle était à lui, au fond, elle le savait. C'était une évidence, mais l'admettre à voix haute était une autre histoire. Car elle savait qu'il allait en profiter mais voulait-elle vraiment lui résister ?

« Je... »

Quoi dire ? Elle sentait son cœur battre plus rapidement dans sa poitrine et elle ne pouvait détacher son regard du sien. Quelque part, ça voulait dire qu'elle pouvait rester non ? Donc, il tenait à elle. Donc, il devait avoir des sentiments pour elle. Raisonnement étrange, mais plus elle le regardait, plus elle pouvait le sentir.

Cet amour inconditionnel qu'elle avait pour ce garçon qui pourtant, n'avait rien d'un prince.

« … Pourquoi tu veux que je dises ça au juste ? »

Elle avait juste peur de l'avouer. Que ce soit trop facile. Alors elle posa ses mains sur ses épaules pour qu'il puisse rester à une distance raisonnable sans pur autant détacher son regard du sien. Quelque part, elle n'avait qu'une envie. C'était de le sentir contre elle, son corps entier brûlant contre le sien.

Fronçant légèrement les sourcils, elle se mit à chasser ses pensées étranges. Mais cela paraissant de plus en plus évident et violent.

Juste être avec lui, tout le temps.

❝say it

Elle refusait d'obéir ? Elle refusait d'avouer ? Opium grimaça et se redressa en la toisant. Qu'est-ce qu'elle foutait là alors ? Elle n'avait rien à y faire. Il le devinait aisément, pourtant, dans ses yeux à quel point cette fille le désirait. Son corps attendait impatiemment qu'il s'en occupe. Opium aussi se retenait, mourant d'envie d'entendre ses spasmes langoureux, ses gémissements capricieux, cette concupiscence la dévorer, la consumer.
« Alors ? C'est tout ? Tu es venu me trouver ici et tu n'as même pas le courage d'avouer l'évidence. »

Il lui ferait payer. Opium pouvait être très persuasif quand il voulait quelque chose. « tu préfères que j'aille demander à d'autres filles ? » il se frotta les mains. « avec mon pouvoir, ça serait tellement facile. Sans même le vouloir, elle crèverait pour être à ta place. » Jouer sur la jalousie pour la faire réagir. « Si tu ne veux pas que j'aille voir ailleurs, dis le. Je veux l'entendre de ta bouche que tu t'offres à moi complètement. »

I'll always be with you

Elle savait que sa réponse n'avait pas du lui plaire, mais pourtant, ce n'était pas comme si elle voulait avouer qu'elle tenait à lui plus que de raison, plus qu'à toute chose. C'était tellement étrange, qui l'aurait pensée au début, quand elle l'avait rencontrée ? A ce moment là, elle n'aurais jamais crue que c'était l'homme avec qui elle avait parlée pendant des heures et des heures. Mais elle s'était attachée à lui sans le savoir, et maintenant, elle se retrouvait chez lui, face à lui.

Ses yeux s'écarquillaient quand il parla d'une autre fille, et elle sentit un pique lui poignarder le cœur doucement. Elle voyait clair dans son manège, il voulait la rendre jalouse. Et bon sang, ça marchait en plus. Fronçant les sourcils, elle détourna ensuite le regard. C'était désagréable comme sensation la jalousie, vraiment désagréable. Elle ne l'avait jamais été auparavant, et elle aurait préféré que cela n'arrive pas. Mais maintenant, elle devait faire face à ses sentiments.

Le pire, c'était qu'il savait qu'elle en avait pour lui.

« Me rendre jalouse pour que j'avoue... C'est vil comme méthode. »

Mais venant de lui, ce n'était pas étonnant. Se mordant les lèvres, sentant son cœur battre à tout rompre, elle se demanda alors quoi faire. Elle ne savait pas s'il était vraiment capable d'aller voir une autre fille juste pour qu'elle avoue, et cette pensée la torturait comme pas permis. C'était incroyable l'influence qu'il pouvait avoir sur elle. Mais cela faisait partit des joies comme des inconvénients de l'amour, n'est-ce pas ?

Fermant les yeux, elle semblait pencher le pour du contre de cette situation. C'était gênant, et il avait raison quelque part. Elle était venue ici, mais n'osait même pas lui avouer. Elle était nulle.

« Je... »

Elle avait peur, ça revenait. Mais il le savait, alors ce n'était plus la peine de le cacher. Elle se glissa pour se redresser à son tour et lui fit face. Plantant ses yeux émeraudes dans les siens, elle se sentit défaillir un moment avant de glisser une main sur sa joue, doucement. Puis, elle l'embrassa le plus simplement du monde. C'était doux mais passionnée. Et elle sentit toute sa peur disparaître rien qu'à ce contact. C'était bon, et enivrant.

« Je suis à toi. Complètement. »

Elle recula sa tête pour ensuite le regarder, et eut un petit sourire ensuite. Elle se sentait plus légère après l'avoir avouée.

Pourquoi avait-elle attendue tant de temps au juste ? Elle ne se souvenait même plus.

❝petite princesse prisonnière

C'était trop facile. Les humains étaient tous pareils. Même toi Opium, avec ton cœur brisé, par cette balle qui t'avait assassiné d'un seul coup de feu. Même toi, sans cœur, ça t'aurait surement touché ce genre de remarque. Parce que sous tes airs de bourreau, de connard insensible, tu es possessif. Ce n'est peut-être pas de l'amour que tu ressens pour Cinderella, c'est une sorte de possessivité malsaine. C'est ta femelle, ta chose. Elle est à toi, elle t'aime. Tu le sais, tu le sens.

T'es un gamin Opium, tu joues avec tes jouets. Et comme tout enfant, tu ne prêtes pas tes jouets. C'est à toi. A elle. T'es à elle. Ça ne te plait pas. Ou peut-être un peu. Tu ne l'avoueras pas. « C'est bien princesse. Tu es bien éduquée. Mais je vais te dresser pour que tu m'obéisses plus vite. » connard. Tu adores ça. La voir effrayée et à moitié débordante de désire pour toi. Oui c'est possible. Paradoxe Concupiscent. Tu lui caressas la joue. Que c'était agréable bordel. « Bon. Tu as déballé ta valise ? » tu en avais complètement oublié son paquet de cigarettes sur sa table de nuit.

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Elle plissa les yeux à sa remarque, légèrement anxieuse. Qu'entendait-il par dresser au juste ? Elle n'était pas un animal non ? Elle se mit à rougir cependant en sentant sa main sur sa joue. Ce qu'elle aimait ce contact, pourtant si simple. Alors elle continua de sourire alors même qu'il demanda si elle avait déballée sa valise.

« Non pas encore. J'ai surtout fait le ménage ce matin, et je ne savais pas si tu allais accepter que je restes ici alors... »

Elle détourna le regard, gênée. Oui, elle n'était pas sûre d'elle, mais en même temps c'était normal. Quand elle croyait enfin cerner le caractère d'Opium, il changeait d'humeur et elle était obligée de tout recommencer. Il était lunatique, mais c'était ce qui le caractérisait. Donc, elle n'avait pas osée déballer sa valise.

De toute façon elle ne se le serait pas permise, ce n'était pas dans ses habitudes de s'imposer. Elle le regarda à nouveau en penchant la tête.

« Mais je peux la déballer maintenant si tu veux. Il faudrait juste que tu me dises où est-ce que je peux ranger mes affaires. »

Quelque part, elle se demandait s'il y avait de la place pour elle ici. Peut-être pas après tout, car elle s'était tout de même imposer en disant vouloir rester ici, non ? Mais il n'avait pas l'air d'être contre, alors elle n'allait pas se plaindre.

« Au fait en parlant de rangement, j'ai trouvée des sachets étranges dans tes placards. Comme je ne savais pas vraiment ce que c'était, je les ai tous mis dans le placard au coin près du frigo, pour ne pas confondre avec le sel ou le sucre. J'espère que ça ne te dérange pas. »

En fait, elle savait bien ce qu'il y avait dedans, mais ce n'était pas une bonne chose de mélanger les choses consommable et les choses non consommable. Elle le regarda, ayant un peu peur de sa réaction, mais ne montra rien à sa crainte. De toute façon, ce n'était pas comme si cela allait être la première fois qu'il allait se mettre en colère contre elle.

❝pimente ta vie

Elle parlait trop, c'est fou. Elle te donnait vraiment mal à la tête à bavasser non stop. Elle avait tant de choses à dire ? Opium soupira et lâcha bêtement un : « tais toi. Tu parles trop, ça me donne mal à la tête. » il posa un doigt sur ses lèvres et lui prit le menton d'un rictus despotique. « ça m'ennuie, que tu sois aussi docile.. tu n'es pas comme ça d'habitude. » il lui prit alors le bras pour lui faire une clé et ainsi bloquer son membre dans son dos. Il la poussa ensuite contre le mur, pour l'écraser entre celui ci et lui même. Il fallait bien s'amuser un peu n'est-ce pas ? Parce que si elle comptait rester ici, il allait falloir pour elle s'attendre au pire, et à s'habituer à l'imprévisible. Paradoxe.

« Les sacs plein de poudre tu dis ? Tu dois bien te douter de ce que c'est n'est-ce pas ? » tu soupires. Il fallait être idiot pour ne pas savoir en te connaissant Opium, ce que cela contenait. Et elle n'était pas idiote. Il posa ses lèvres dans le creux de son coup tout en maintenant son bras coincé dans son dos. « Tu sais... venir de toi même est une grosse erreur. Je ne sais pas si tu te rend compte que tu es à ma merci désormais. Et personne ne pourra venir te sauver. Personne. » Le désespoir. Ça lui rappelait ses souvenirs de fatalité qui bercèrent sa vie entière. Résiste Cinderella, pimente ta vie.

I'll always be with you

Elle écarquilla encore les yeux. Quand elle y pensait, elle ne savait pas vraiment combien de fois elle l'avait fait depuis qu'elle était ici. Il la plaqua contre le mur en se collant contre elle, tenant son bras et le tirant dans son dos à lui en arracher un cri de douleur. Elle se mordit les lèvres en l'écoutant, et secoua la tête. Résister, quelque part, elle n'en avait plus envie. Cependant, elle se devait de le faire à cet instant. Alors elle secoua la tête en la baissant, commençant légèrement à paniquer.

« Parce que tu comptes me faire du mal ? Je vais finir par m'y habituer à force... »

Elle fut étonnée par sa propre phrase et se figea pendant un instant. C'était vrai quelque part. Elle ne se souvenait pas d'une fois passée en sa compagnie sans qu'elle finisse par souffrir d'une manière ou d'une autre. C'était peut-être du masochisme arrivé à ce stade, vu qu'elle voulait quand même rester avec lui. Reculant, elle écrasa son pied avec son petit talon et en profita pour le pousser avec son autre bras pour se tourner face à lui en massant son épaule endolorit.

Son air était un peu effrayé, et elle se colla encore plus au mur.

« Et oui je m'étais doutée que ce n'était pas de la poudre... »

Elle se recroquevilla légèrement en attendant la tempête s'abattre sur elle, car elle savait qu'elle allait regretter ce geste d'une manière ou d'une autre. C'était un peu comme si elle n'avait le droit de rien faire avec lui, c'était bizarre. Baissant la tête, elle eut son air triste presque habituel quand elle était avec lui. Oui, elle l'était vraiment car elle savait ce qui allait suivre. Seulement, malgré tout ce qu'il pouvait lui faire, elle finissait toujours par revenir vers lui.

Ah, l'amour.

« Je suis désolée s je t'ai fais mal... Enfin... tu m'as fait mal aussi mais... Enfin... »

Bredouiller, mais elle ne savait pas s'expliquer. De toute façon, elle ne savait plus quoi rajouter, alors elle croisa ses doigts en les regardant, gênée, et avec cette angoisse dans l'estomac.

❝désolé.

Elle te résistait. Enfin. Mais derrière ça, elle demeurait trop fébrile, trop fragile. Trop... prévisible. Trop attachée, trop attachante. Opium ne voyait devant ce spectacle plus grand chose d'amusant. Elle lui était soumise, amoureuse. Mais ce qu'elle ne comprendrait pas, c'est qu'il était pour lui impossible d'aimer. Il la possédait, mais sans amour. Il n'aimait personne,et il n'aimerait jamais. Cinderella, princesse maudite depuis toujours. Elle ne méritait pas de souffrir avec quelqu'un comme lui.

Il haussa un sourcil et passa une main dans ses cheveux en soupirant. « Tu ferais mieux de rentrer chez toi, princesse. Ça vaut mieux pour toi. » Un nouveau départ, pour elle et pour lui. Céder son jouet préféré à quelqu'un, y penser le mettait en rogne. Mais il n'était plus d'humeur. « Tu m'ennuies. »
Vlan.
Il tourna les talons et sortit de l'appartement en claquant la porte. Quand il rentrerait le lendemain matin, elle aurait sûrement disparu. Elle allait fuir, comme font les princesses qui souffrent.

» Opium.
» Fly in the sky | Just be free [Opium] -FINI-
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