Aujourd'hui était une journée dérangeante pour la jeune Psychosis. Elle s'était levée du mauvais pied et en voulait inutilement à la terre entière. Son stupide patron lui avait donné du boulot par dessus la tête et elle en avait eu pour toute la soirée. Elle avait donc dormir une grande partie de la journée et s'était réveillé en même temps que la lune. Plus elle passait de temps dans ce monde, plus elle devenait nocturne. Si elle avait été très fugueuse dans le passé, voir son horloge biologique déréglée ainsi restait désagréable et expliquait en partie la raison de son énervement passager. Elle avait également dû de contenter d'un pauvre bout de pain pour repas étant donné que son frigo était totalement vite. Son pauvre salaire ne lui suffisait pas pour la contenter, bien que celui ci soit plutôt honorable de par sa position non sans conséquence dans la vie de l'île. Bien sûr, en fouillant bien à gauche à droite, elle avait finit par remettre la main sur une poignée de billet qui l'aiderait à tenir jusque la fin de la semaine au moins.

Cependant, une autre idée germa dans l'esprit tordu de la joueuse. Quel est meilleur moyen pour doubler une cagnotte par ici ? Faire un petit tour au casino, évidemment. Cette fois, elle se retiendrait bien d'aller dire bonjour à son serveur préféré pour lui liquider ses bouteilles -quoiqu'elle ne dirait pas non à un petit verre, ceci dit. Elle s'activa de se préparer, préférant arriver au Liar Game avant que la nuit soit complètement tombée. Le ressent couvre feu instauré ne l'arrangeait pas du tout, mais les règles étaient les règles, et même si elle adorait ne pas les suivre, elle s'était déjà assez attirer les foudres de Father et du gérant du casino comme ça. C'est que sa sale manie de tout casser n'avait jamais vraiment disparu, et malgré sa réticence à retourner là-bas suite à sa rencontre avec ce drogué et manipulateur d'Ove', elle avait bien trop besoin de se détendre.

C'est ainsi qu'elle se retrouva ici, dans ce bâtiment de prédilection où elle aimait passer le plus clair de son temps. L'ambiance, le bruit, le jeu. L’extase. A peine eut-elle posé le pied à l'intérieur que son esprit fut apaisée. Les gens qui se reculaient en marmonnant, les trouillards, les rageurs, les neutres. Tous avait l'habitude d'elle maintenant, et certains s'étaient même mit à l'apprécier. Elle soupira d'aise en allant directement s'installer au bar, s'empressant de demander des nouvelles du lieu à l'employé qui la servait. A vrai dire, il y avait un moment qu'elle n'était pas venu. Sa dernière virée au casino s'était transformer en barbecue géant, et elle avait été interdite de revenir pendant un bon mois. Celui-ci lui apporta directement un verre de jus de fruit. Elle avait aussi été interdite de consommer de l'alcool tant qu'elle était là. Psychosis chouina en choppant le verre, suppliant du regard le serveur.


Il était l'un des rare amis qu'elle avait ici et qui avait le courage de lui dire ses 4 vérités dans le blanc des yeux sans risquer de finir griller. Il faudrait qu'elle pense à lui demander son nom, d'ailleurs. Quand bien même elle ne le retiendrait pas, c'était la moindre des politesses. Elle sirota sa pauvre boisson beaucoup trop sucrée en scrutant la salle. Comme elle pouvait s'y attendre, elle était aussi bondée que d'habitude, et ce, malgré la limite d'heure imposée aux joueurs. C'était tant mieux pour elle. Elle aura plus de personne à plumer, au moins. Elle vérifia que son paquet de carte de rechanger était toujours bien au fond de son pantalon et se leva en direction de son éternelle table de poker en saluant son ami.

Elle était bien décidée à ne plus se risquer aux jeux de hasard et préférait suivre les conventions. La table était cependant bien remplie et aucuns des joueurs présent n'était décidé à s'en aller. Elle grinça des dents, obligée d'attendre que la partie se finisse et que l'un des parieurs ne se retrouve à sec. La patience n'était pas son fort, mais elle était forcée de se tenir à carreau si elle ne voulait pas que les portes du casino ne lui soit définitivement fermée. Elle vida son verre et le posa sur une table, s'attirant les regards interrogateurs de plus d'un qui avait l'habitude de la voir saoul quelques minutes après qu'elle ait pénétrée dans la salle de jeu. Elle balaya d'un revers de la main tout ces regards qui pesaient sur elle, et ceux qui s'étaient prit à la toiser tournèrent rapidement la tête. Elle put enfin d'installer à la table, faisant bizarrement dégager aussi deux autres joueurs. Comme toujours, elle faisait fuir les moins courageux. Ils avaient tous bien trop peur de perdre contre elle ou même de gagner. Le jeu commença et les cartes furent distribués. Elle pouvait enfin clairement se détendre et passer à la trappe ce début de journée catastrophique.

Mais un malaise la gagnait peu à peu ; elle se sentait toujours observée. Quelque chose ou quelqu'un qui avait les yeux rivés sur elle et qui ne semblait pas avoir envie de la laisser tranquille. Alors quoi ? On aurait envoyé quelqu'un la surveiller pour être sûr qu'elle ne fasse pas de bêtises. C'était son instinct qui lui dictait sa conduite, et c'était lui encore qui lui faisait comprendre qu'une personne lambda était entrain de la dévisager. Quelle sensation horripilante ! Elle n'arrivait même plus à se concentrer sur sa partie. Heureusement pour elle qu'elle avait eu une bonne première main. Elle se cala dans fond de son siège, passant une main sur son front pour remonter les quelques mèches roses qui traînaient devant ses yeux.

En réalité, il lui avait suffit de tourner la tête pour croiser le regard de celui qui lui donnait de sentiment de malaise. Un regard doré et doux qui l'immergea sous une violente vague de nostalgie. Elle n'avait pas bien comprit tout de suite. Elle avait chaud ici. Elle était fatiguée, quelque peu énervée et à fleur de peau aussi. Elle soutint son regard avec celui du roux, puis l'expression de colère qui peignait son visage se transforma en surprise et l'information finit par arriver jusqu'à son cerveau. Cette bouille qu'elle avait rencontrée quand elle était encore de l'autre côté du casque. Alors, pendant un long moment, elle resta étêtée et abasourdie, n'osant même pas bouger de peur que le rêve qu'elle était entrain de faire ne se finisse.

Spoiler:

Fack... Quand ca veut pas... Ca veut pas ==