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 I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus
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Avast!


Crimson District

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MessageSujet: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeMer 12 Juin - 23:39

Les yeux dans les yeux, Ava fit la grimace à son reflet. Debout au milieu d'un foutoir d'entassements de fringues à s'y prendre les pieds et disparaître à jamais, la jeune femme appuya le front contre le verre froid et observa la buée qu'y laissait son souffle. Les yeux ça va. Les poings, crispés, le regard, agressif, ça va. Mais pour le reste, elle ne s'y reconnaissait pas.
Elle ferma ses yeux noirs. Les silhouettes dansaient encore derrière ses paupières, et le mélange de sensation que cela lui laissait au ventre était loin d'être agréable.

Le manoir était plongé dans l'obscurité et un silence de plomb, mais elle ne pouvait pas dormir. Plus, pour être précise.

Avast! se redressa et se laissa tomber sur son lit pour enfiler et lacer ses bottes ferrées. Entre ses cheveux tressés - elle détestait les laisser libres - son pantalon en cuir et son blouson de moto, elle n'était pas la seule qui ne se serait pas reconnue dans la rue. Elle avait perdu son allure de perso de jeu de combat en mini-tenue, un peu. Un instant, elle hésita même à laisser sa casquette de police au clou, avec les menottes et la matraque, mais au final elle les prit toutes les trois.

Au mur, l'horloge digitale affichait une heure du matin.

La jeune femme balaya du pied les divers tas de tissu noir qui jonchaient le sol de sa chambre et, au bout de quelques secondes, se pencha pour en déterrer un simulacre de mini-bar, qui répandit une lueur faiblarde lorsqu'elle l'ouvrit. Whisky, rhum et vodka étincelèrent sous ses yeux. Elle continuait de tendre l'oreille, mais tout était calme.
« Il s'ennuie pas trop le roi des ténèbres dans son château, la nuit, sans son fidèle sbire pour l'attacher ? »
La brune leva les yeux au ciel et empoigna le goulot de la bouteille de vodka. D'une, il survivrait bien tout seul, de deux elle n'habitait pas vraiment ici et de trois elle n'était de toute manière pas la baby-sitter de...
Eliott.
Ses phalanges blanchirent sur le goulot. Elle ne voulait pas penser à Father. Ni à ce prénom. Pas maintenant. Il y avait un train de pensées perturbantes qui accélérait dangereusement sous son crâne, et elle voulait l'oublier un instant. Chose de plus en plus difficile ces dernières semaines. Et après la série de rêves qui l'avaient jetée hors de ses draps, cela n'allait pas en s'arrangeant.
Heureusement, les ombres réminiscentes de son obscur simulacre de paternel n'étaient pas les seules à l'avoir tirée du lit.

« Relaax Elly. »

La porte claqua sur les talons d'Avast!, alors qu'elle prenait la décision de retourner vivre dans son propre appartement dès cette nuit, et pour un moment.



La nuit était fraîche. Ava avait dit fuck au couvre-feu, reine des passe-droits qu'elle était, et été jusqu'à piquer une moto dans le garage de son boss pour aller faire sa balade. Favoritisme, quand tu nous tiens. Hope, comme à son habitude, clignotait de toutes les couleurs comme un junkie sous ecstasy en pleine crise d'épilepsie. Ava n'était jamais sûre d'aimer ce quartier. Mais peu importait, ce soir.
En tout cas, les rues étaient désertes, et c'était très bien comme ça. La jeune femme gara la moto à l'adresse qu'elle avait fini par retenir après l'avoir eue sous les yeux à répétition à chaque garde-à-vue de Casus Belli.
Elle coupa le contact et, entourée par le silence soudain, resta assise quelques minutes sur la selle, les yeux levés sur la tour de verre. Tout se ressemblait, à Hope Corp'.
Et pourtant, chaque pixel de son monde lui paraissait différent des autres.

D'un geste souple, la jeune femme descendit de sa bécane et entra dans l'immeuble sans marquer d'hésitation. L'hésitation ne faisait pas partie de son programme.
Ou de son caractère.
Quant à savoir ce qu'elle venait foutre ici, elle balayait tout questionnement d'un haussement d'épaules mental. Parce qu'entre autres, elle avait aussi rêvé de lui, déjà. Qu'elle cherchait quelque chose à faire, quelqu'un à qui parler et que ça tombait bien. Qu'il était direct et franc, qu'il avait des doutes, qu'il lui prenait la tête... elle ne savait pas et rien qu'y réfléchir l'énervait. Elle avait envie, c'était tout. Même si c'était pour se faire insulter et finir par terre à le rouer de coups tout à fait illégalement, ça lui convenait. Aller jusqu'à dire que Casus lui manquait était ridicule et, formulé à haute voix, l'aurait fait hurler de rire. Mais les faits étaient là, cette nuit, deux personnes ne lui sortaient pas de la tête, et pour des raisons de santé mentale, elle préférait encore s'intéresser au terroriste macho qui passait la moitié de sa vie dans ses geôles et rendait son travail quotidien dix fois plus difficile. Au-delà, peu importaient les raisons. Presque.

Ca n'arrivait jamais, avant. Rien de ce genre. Rien du tout, en fait. Pas de fourmillements sur sa peau, pas d'étincelle dans sa poitrine, ou derrière ses yeux, ni positif, ni négatif. Aucune pensée hors des rails. Juste le vide. Maintenant il y avait trop d'informations qui circulaient, qu'elle se serait perdue à analyser si elle avait tenté.
Et pourtant, ça lui paraissait trop familier pour être une erreur.
Quelque chose en elle était moins rigide, plus palpable qu'avant. C'était comme si d'un seul coup les choses, les mots, les couleurs, les odeurs, les sons l'atteignaient. C'était perturbant.
Et puis il y avait les flashs. Les rêves. La désagréable sensation de savoir, alors que rien ne correspondait à ce qu'elle connaissait de son monde.
Quelqu'un de plus... cérébral en serait sans doute devenu un peu cinglé. Une chance qu'Ava soit tout sauf cérébrale.

Le pas lourd, amplifié par l'épaisseur des semelles, s'arrêta devant une porte bien précise. Ava s'accorda à peine une pause avant de frapper énergiquement au panneau. De toute manière, vu comme elle connaissait le bonhomme, il l'avait entendue arriver à l'instant même où elle était entrée dans l'ascenseur. Une main engoncée dans la poche de son blouson, la brune s'appuya de l'épaule au chambranle de la porte.
Quelque part, il lui tardait de voir la tête qu'allait tirer le jeune homme. Que ce soit lui qui soit surpris, pour une fois. Le plus marrant étant qu'elle n'aurait aucune explication à lui apporter. Ce n'était pas comme si la policière avait pour habitude de raconter ses rêves à son taulard préféré. Ils étaient plutôt adeptes des coups de coude dans la bouche, tous les deux; donc elle ne risquait pas de lui détailler quoi que ce soit.
Et surtout pas ce rêve-.

La clenche de la porte se fit entendre, et Ava leva la bouteille de vodka devant ses yeux en guise de bonsoir. Si ça, ça se passait pas d'explication.
Quelque chose se tendit dans sa poitrine.

« Hey. »


« Et pourquoi tu tires cette tête, sérieux ; c'était aussi horrible que ça ? »
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeLun 17 Juin - 21:49

Il avait bousillé son horloge interne à force de violer des propriétés privées et se glisser dans tous les bâtiments qui portaient l’inscription « DÉFENSE D’ENTRER » ; ça devait arriver, hein, et c’était pas les policiers qui l’avaient cueilli à la sortie du dernier qui allaient dire le contraire. Y’a moins de monde la nuit, tu parles. Il commençait à se demander s’ils le filaient pas, il en rencontrait un peu trop à son goût ces derniers temps. Dans le cas contraire, le hasard commençait à lui taper sur le système.
Heureusement, c’était facile de leur échapper ; la moitié était attardée, et l’autre s’aveuglait le long des avenues multicolores de la Corp’. Il disparaissait dans les zones d’ombre entre deux néons comme le lapin dans le chapeau du magicien. Nada, nothing, et il pouvait saccager quelques murs ou toits avant de revenir à sa deuxième prison chérie.

Elle avait ni barreaux ni geôliers, mais qu’est-ce qu’elle pouvait être aussi grise et déprimante. Une maison sans bruit, c’était pas une maison. Pas pour Roman. Pourquoi ça l’aurait été plus pour Casus, hein ? Le silence lui claquait à la figure avec la force d’une bombe et ça le mettait en rage. Fatalement, à peine un pied posé dans l’entrée, il avait envie de retourner casser des portes secrètes et user la patience d’Avast. Une fois sur deux, il retournait faire le con ; le reste du temps, il claquait la porte assez fort pour déranger les crétins du rez-de-chaussée.
L’insulte n’était pas gratuite, il en avait vu un se balader avec une chemise hawaïenne. Une chemise hawaïenne ; s’il avait eu des critères pour trier les gens fréquentables des gens infréquentables, ça aurait été au top.
Ça et les uniformes. Pas moyen de faire confiance à un type en uniforme.

La porte avait donc pris cher cette nuit-là, mais avait tenu le coup avec un courage qui laissait chaque fois Roman pantois. Il avait songé à la marteler pour voir ce qu’elle pouvait encaisser, avant d’abandonner l’idée parce que damn, aucune envie de faire portes ouvertes 24h sur 24. Il gardait le peu de vie privée qu’il avait, thanks.
Le canapé avait pris lui aussi, parce qu’il était de bonne humeur, et puis la chaise aussi, et la table – bref, maintenant son salon était en bordel et ne faisait plus aucun sens et il ne se souvenait pas avoir ramené de bar en fer de sa dernière balade mais puisqu’elle était là, il devait l’avoir fait. Il plissa les yeux vers le vase posé sur la table basse, terriblement occupé à se demander à quel labo chelou il avait été le piquer. Il avait une drôle de forme, quand même. Eeeet il faisait de la lumière. Wokay, la prochaine fois il irait saccager un champ de tulipes chez les hippies pour voir si ça transformait les végétaux en bière. Bière dont il aurait eu besoin, mais qu’il n’avait pas. Il soupira, envoya son manteau voler quelque part à sa droite.

Il se connaissait, il avait passé 20 ans avec lui-même. Il était en colère. Il en avait marre. Le policier qui l’avait apostrophé avait vraiment une sale gueule et ça lui sortait pas de la tête. Fallait vraiment pas avoir de chance pour tirer une tronche pareille – foirage génétique ou ordinateur qui n’en a rien à foutre, c’était du pareil au même. Il faisait quoi, Father, à cette heure-ci ? Il était assis sur son trône, dans une pièce sombre, à se frotter les mains en s’autocongratulant de ses conneries ? L’idée ne lui parut pas absurde et le fit rire aussi noir que sa cape de vampire.
Minuit et demi. L’heure de prendre une douche et de s’énerver sur le fait qu’il était useless et qu’il n’arriverait pas à dormir parce qu’il préférait passer ses nuit à oublier qu’il n’arrivait à rien.

Ah, c’qu’on s’marre.

Point positif : s’asperger d’eau gelée lui avait fait du bien, et il avait même daigné remettre les chaises et la table à leur place. Pas le canapé, le canapé il l’emmerdait, qu’il reste puni là-bas dans son coin. Il avait ouvert la fenêtre, et le silence régnait en maître à l’extérieur comme à l’intérieur. Putain de déprimant. Ils étaient tous morts ou quoi ? Il y aurait pu n’avoir que lui dans cette ville, il aurait pas vu la différence. Il ferma les yeux, entendit le bruit d’un moteur, l’oublia aussitôt, se fit la remarque qu’il faisait pas très chaud et tant mieux, il détestait la chaleur. Avant, la neige presque tout l’année, après, les étés étouffants à vouloir s’en arracher la peau.
Qu’est-ce qu’il aurait pas donné pour y retourner. Les lumières qui clignotaient partout se foutaient ouvertement de sa gueule, peut-être vertes ou rouges ou roses pour ce qu’il en savait – les nuances ne le préoccupaient pas, never did and never will. Il les voyait pas. C’était comme si elles n’existaient pas.

Le bruit d’un poing contre la porte le prit tant au dépourvu qu’il crut l’avoir imaginé.

Plus immobile qu’une biche dans les phares de la bagnole, il la fixa comme un ahuri, les sourcils froncés. Okay, il était pas fou ; quelqu’un venait de frapper. A sa porte. A plus d’une heure du matin. Il connaissait ni les types du haut, ni les types du bas, et ne voyait pas lequel de ses « amis » aurait pu se ramener à une heure pareille – est-ce qu’ils avaient seulement son adresse ? Fishy. Il enfila le premier t-shirt qui lui passa sous la main, histoire d’avoir l’air un minimum convenable, et appuya sur la clenche.

Ignorer ? Il aurait fallu dire ça à sa curiosité, là, qui ne le laissait jamais tranquille et allait le balancer dans un fossé un jour.

Il s’avéra que l’inconnu du jour était une bouteille de vodka.

« Hey. »

Et juste derrière, Avast.
Il devait tirer une tête mémorable mais, eh, il aurait parié sur le père noël avant de penser à elle. Sans sa casquette, il aurait presque pu ne pas la reconnaître. Elle était pas censée garder l’entrée d’un de ses donjons ?
Puisqu’elle n’avait pas ramené avec elle une armée de flics pressés de le désosser (ou alors cachés sous le plancher), il lui sourit.

« Hey. Ton boss t’a viré de sa chambre, ou tu viens me coffrer à domicile ? »

Avec de l'alcool. Rien de mieux qu’un peu de sarcasme pour cacher le fait qu’il était super perplexe et pas hyper serein. Pas parce qu’il avait peur d’elle, ni de se retrouver au trou, c’était chiant mais on s’y faisait, juste parce que…
Avast, sur son palier ?

Il s’était peut-être endormi, au final.
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MessageSujet: "I'm coming for that booty."   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeMar 9 Juil - 0:00

La tête que fit le russe fut, comme prévue, impayable. Ça ne dura pas plus d’une seconde après qu’il eut ouvert la porte, mais Ava aurait aimé pouvoir l’immortaliser. Un clin d’œil, un screenshot, et bam, des mois à le lui agiter sous le nez après ça. Priceless.
Mais l’instant passa – à son grand regret, vraiment, cette expression sur son visage était si rare – au profit d’un sourire carnivore nettement plus typique. Pas du tout perturbé, non, non.
C’est ça. La flic fut étonnée que la première remarque qui lui vienne aux lèvres ne concerne pas la façon dont elle avait obtenu son adresse. Violation de domicile, de sa vie privée, etc, etc.

« Hey. Ton boss t’a viré de sa chambre, ou tu viens me coffrer à domicile ? »

… quoi que, pas tant que ça.
Stoïque, la brune ne baissa pas les yeux, abaissant à peine les paupières, une ombre de sourire au coin des lèvres. Elle aurait dû s’y attendre, mais elle trouvait toujours ce genre de remarques si basses qu’au final, elle se faisait toujours surprendre. Non pas que ça pose problème, tant qu’elle gardait son sang-froid. Et franchement, elle avait fini par s’accoutumer aux allusions de Casus sur elle et son boss. Sans compter à quel point elles étaient irréalistes. Cela ne lui faisait plus ni chaud ni froid.
Normalement. Parce que là, elle sentit une pointe d’agacement lui chatouiller les reins devant la remarque. Ce qui n’était pas surprenant au vu du contexte. D’un battement de cils, Ava chassa toute pensée parasite de son esprit.
Est-ce qu’elle regrettait d’être sortie de son lit pour sa belle gueule d’amour ? Pas encore, mais une ou deux autres remarques de ce genre et ça allait venir. Vite.

La jeune femme fit donc la moue en laissant échapper un « hmm » qui se voulait contemplatif. Casus n’avait pas suffisamment ouvert la porte pour qu’elle puisse s’inviter dans son salon, et elle était venue armée d’intentions pacifiques, raison pour laquelle elle ne la défonça pas directement à coups de bottes ferrées. Contrairement à son habitude.
Elle se contenta de poser sa semelle gauche contre le battant, appuyant juste assez pour que son interlocuteur puisse en sentir le poids dans sa paume. Epaule appuyée contre le chambranle, elle sortit le sourire carnassier à son tour :

« Tant de suspicion. Votre police de quartier passe au service porte-à-porte. Histoire de s’assurer de la sécurité des honnêtes habitants. On sait jamais, y a des voyous dans le coin. »

N’hésitez pas à nous les signaler si vous les apercevez. Etc etc etc.
Elle n’était même pas sûre que ses prérogatives s’étendent jusqu’à Hope Corp’, tiens.
Le regard sombre et bien entraîné de la jeune femme parcourut rapidement Casus de haut en bas. Visiblement, elle ne le tirait pas du lit. Il n’avait pas non plus l’air de quelqu’un qui s’est assoupi sur son canapé et qu’on réveille en sursaut au beau milieu de la nuit.
J’arrivais pas à dormir.
Le sourire d’Ava se fit entendu, un brin moqueur, et ses yeux étincelèrent.

« Mais tu es sans doute trop occupé pour ça, non ? A une heure pareille. »

A une heure pareille en même temps, on était rarement réveillé sans avoir de la compagnie. Qu’à cela ne tienne, Ava ne demandait qu’à provoquer un quiproquo gênant. Ou voir débarquer une fille essoufflée en tenue latex et oreilles de chat, juste pour pouvoir se moquer ouvertement. Ou se dire qu’elle lui avait un peu pourri sa soirée. Ou quoi que ce soit. Si elle était censée sortir du lit de Father, il pouvait bien héberger une soirée SM dans son donjon, quand même, un petit effort.
Limite elle aurait pu l’arrêter pour n’importe quel motif qui lui traverserait l’esprit, d’ailleurs. Tant qu’à faire. Tant que ça faisait passer les heures plus vite.

C’était trop silencieux là-bas.

Toujours incroyablement non-violente, Ava tapota du goulot de la bouteille sur la poitrine du jeune homme.

« Sinon, mon amie Stolichnaya ici présente voulait absolument que je lui arrange un rencard. »

Petit haussement d’épaules. Qui était-elle pour refuser un si humble service à une pauvre bouteille de vodka éplorée. Aurait-il fallu être sans-cœur.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeJeu 11 Juil - 3:43

La pression sur la porte, aussi ténue soit-elle, lui fit bander les muscles. Okay, elle voulait rentrer ; sans la bouteille qu’elle avait à la main, il aurait presque pu croire qu’elle venait effectivement le coffrer à domicile. Faire le tour de son salon, trouver un truc ou deux et sortir les menottes pour l’embarquer fissa. Voire même poser la vodka sur sa table, lui sortir « possession non-autorisée d’alcool, vos poignets s’il vous plaît » et le dégager par la fenêtre au besoin si elle sentait pas l’ascenseur.
Ça aurait été abusé et bizarre, mais peut-être moins qu’une simple visite de courtoisie.

Une partie de son cerveau lui disait Avast, hein, paye ta logique ; sa jumelle voulait absolument comprendre pourquoi elle se trouvait sur le palier.  Certainement pas parce qu’elle faisait un tour dans le coin et qu’elle s’était dit « wow, ça fait longtemps que Casus a pas pété un mur, je devrais aller voir s’il est encore en vie, nique le couvre-feu ».

Déjà parce qu’il l’avait fait y’a trois jours, donc ça tenait pas la route.

« Tant de suspicion. Votre police de quartier passe au service porte-à-porte. Histoire de s’assurer de la sécurité des honnêtes habitants. On sait jamais, y a des voyous dans le coin. »

Wow, quelle générosité. Quel don de soi. Il était touché. Son sourire partit sur la droite, remonta jusqu’à ses yeux. La police de « quartier » venait de loin, ce soir, c’était un dévouement qu’il pouvait respecter – surtout si c’était pour l’empêcher de nuire et terroriser ses voisins en chemise hawaïenne. Les gus d’à-côté auraient pu faire une fête à la kalachnikov qu’elle se serait empressée de le boucler lui.
Ça le flattait, à 50 %. Le reste du temps, ça l’emmerdait royalement.

« Mais tu es sans doute trop occupé pour ça, non ? A une heure pareille. »

Il leva un sourcil, se demanda s’il y avait un sous-entendu quelconque – trop occupé, à une heure pareille, ben ouais. Trop occupé à contempler le vide de son existence et son inutilité crasse, à se dire qu’il posait des bombes et levait le majeur pour se donner l’illusion de faire avancer les choses. A se faire la remarque qu’il était statique, se souvenir qu’il était seul.
Il dut faire une drôle de tête, tant pis. Il aurait cent fois préféré qu’elle le dérange en pleine partie de jambes en l’air, au moins ça aurait été marrant.

Mais il avait fallu qu’elle choisisse le moment dans le mois où il se foutait des claques. C’était de plus en plus fréquent, ces temps-ci. Tout compte fait, sa visite tombait à pic. Qu’elle lui passe les menottes ou prenne un verre, il n’avait plus à y penser.
La bouteille, pressée contre sa poitrine comme un revolver, lui redonna le sourire.

« Sinon, mon amie Stolichnaya ici présente voulait absolument que je lui arrange un rencard. »

Eh.

« T’es super sympa comme amie, pour avoir fait autant de chemin juste pour lui arranger un rencard. »

Là aussi, il doutait franchement du fait que la policière soit celle qui murmurait à l’oreille des alcools russes, mais elle avait répondu au sarcasme par le sarcasme. Fair. Il pouvait admettre qu’elle ait envie de boire un coup avec lui, mais pas comme ça sans raison. Ils pouvaient pas se regarder dans le blanc des yeux au-dessus de leur verre toute la nuit, alors sa petite visite impliquait de devoir parler.
Avast, qui venait lui parler d’elle-même, alors que tout ce qu’elle désirait d’ordinaire c’était lui foutre un parpaing dans les dents pour qu’il se taise ?
Tout était bizarre, le manque de cris jusqu’à sa tenue de civil. Elle avait l’air d’une autre, à mi-chemin entre le PNJ et la fille qu’il aurait dragué en soirée.

Ah. De toute façon, c’était criminel de laisser une jolie fille à la porte, il avait pas envie d’allonger son casier.

« Je t’en prie, fit-il en se décalant avec la porte, qu’on fasse pas pleurer la pauvre Stoli. »

Parce que ça aussi, c’était un crime.
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeJeu 25 Juil - 23:54


Un ange passa.
Ava, qui s’était attendue à une réplique presque instantanée, aussi spirituelle que tendancieuse, en resta sur sa faim avec un battement de cils incrédule. Elle fronça imperceptiblement les sourcils en voyant Casus rester muet.
Wait, what. C’était quoi cette tête, là ?
Trouver un officier de police acharné à vous jeter en taule deux fois par semaine en moyenne sur le pas de sa porte à une heure du matin en train de blaguer, elle pouvait concevoir que c’était perturbant, ok. Qu’il se méfie, encore plus – à sa place elle lui aurait déjà claqué la porte au nez. Mais c’était Casus Belli. Elle venait de lui tendre une perche énorme. Et lui, il se taisait – rien que ce fait en soi la poussait à se demander si elle s’adressait bien à la bonne personne.
Il en faisait pas un peu trop, là ?
Heureusement, la vodka remplit parfaitement son œuvre millénaire : remettre d’aplomb le sourire de tous les camarades russes du monde. Sourire qu’il avait agréable à regarder, quand elle n’avait pas envie de coller un coup de pied dedans.

« T’es super sympa comme amie, pour avoir fait autant de chemin juste pour lui arranger un rencard. »

Ava haussa les sourcils. Ah oui, c’était vrai tiens. Bold of him de supposer qu’elle venait d’aussi loin que Crimson juste pour ses beaux yeux – ou même pour la bouteille. Peut-être qu’elle se baladait dans le coin. Peut-être qu’elle sortait du boulot. Peut-être qu’elle créchait chez un Corpien. Peut-être qu’elle avait crevé.
Peut-être même qu’elle ne dormait jamais, hein, PNJ-like et tout ça.
Et je suis super sympa de manière générale. La preuve, elle ne lui avait pas encore passé les menottes – alors qu’elle aurait pu, ces dernières pesant suffisamment leur poids dans sa poche pour ne pas lui laisser oublier leur existence.

Contre toute attente, Casus finit par lui ouvrir la porte.

« Je t’en prie, qu’on fasse pas pleurer la pauvre Stoli. »

Toujours appuyée au chambranle, Ava tiqua. Elle prit le temps de jauger le jeune homme du regard avant de faire le moindre mouvement. Au cas où ça pourrait lui apprendre quoi que ce soit.
C’était trop calme, trop simple, et ça manquait de répartie mordante.
Certes, certes. Elle était arrivée avec des intentions pacifiques et n’avait cherché à démolir ni sa porte, ni sa figure. Ce qui était totalement inédit dans leur historique. Mais tout de même. Difficile de lire l’ambiance – elle n’en vint pas à regretter d’être venue, ce n’était pas son genre ; mais tout de même.
Franchement, s’il était malade, elle voulait bien aller lui chercher une grosse boîte d’opiacés sur-le-champ en défonçant la porte de la première pharmacie du coin. Parce que là c’était juste.
Bizarre, oui.
Trop calme, beaucoup trop calme.

Ava s’arracha au chambranle d’un coup de reins et passa finalement devant sa Némésis sans se presser avec un « Merci » presque trop joyeux. C’était pour Stoli, après tout.
La flic avait déjà eu l’occasion de faire des descentes dans ce genre d’immeuble à Hope Corp’, elle savait donc à quoi s’attendre – en l’occurrence, à un truc fonctionnel sans déco incroyable. Au moins c’était en bon état et ça imitait pas la maison de quartier chiante, comme à Crimson. Personnellement, elle préférait.
La brune enregistra le claquement de la clenche lorsque Casus referma la porte. Même en jetant un coup d’œil autour d’elle, elle s’assura d’avoir toujours le jeune homme plus ou moins dans son champ de perception. Pas qu’elle lui fasse pas confiance, mais elle avait appris qu’il était plus prudent de toujours savoir où il se trouvait.
Et donc le salon était vide, défiant tous les pronostics. Pas de jolie fille en latex non plus – ou alors elle se planquait bien derrière les plantes vertes. En revanche, Ava haussa les sourcils devant le bordel, en particulier le canapé qui avait dû se comporter sacrément mal pour mériter une rouste pareille.
Elle ne fit d’abord pas de commentaire, se contentant de poser la bouteille sur la table, avec un tintement de verre minéral. La fermeture éclair de son blouson émit un bruit caractéristique, qui aurait presque pu en devenir désagréable dans le silence ambiant.

« Tu t’es fait cambrioler ou quelqu’un a décidé de se venger d’avoir dû effacer trop de tags sur ses murs ? » Finit-elle par demander en jetant un coup d’œil entendu à son hôte, puis au canapé.

Pas que ça la concerne, ni qu’elle aurait trouvé ça drôle – après tout, toute atteinte à l’ordre d’Euphemia la faisait par réflexe grincer des dents – mais la question valait la peine d’être posée. Sentant le courant d’air, Ava jeta un coup d’œil à la fenêtre – ouverte – ce qui ne l’empêcha pas de laisser tomber son blouson sur le dossier de la chaise la plus proche.
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeDim 28 Juil - 18:15

L’hésitation d’Avast fit plaisir à Casus ; alors quoi, elle préférait rester à la porte, finalement ? Trinquer sur le pallier ne le dérangeait pas, c’était juste un brin moins confortable qu’à l’intérieur. Peut-être qu’elle s’était attendue à un « non », à ce qu’il fasse de la résistance, lui demande le mot de passe ou le carton d’invitation. Le manque de consentement, hein. Qu’il lui donne une raison de défoncer la porte comme elle savait si bien le faire.
S’il lui refermait à la figure, il n’aurait jamais le fin mot de l’histoire, et c’était capable de le hanter longtemps. Avast, à ma porte, pour qui pour quoi allez savoir. Il voulait savoir.

Eh, chacun son tour. Il allait pas lui faire le plaisir de la laisser lui marcher dessus, non plus.

Quand elle se décolla de son grand ami le chambranle, il la suivit du regard. C’était pas devenu moins bizarre en trois minutes et il avait beau ne pas avoir peur pour sa vie (elle n’avait jamais essayé de le tuer, juste de le rendre tétraplégique), il avait moyennement envie qu’elle le menotte à la porte. C’était pas tant le pourquoi du geste qui le dérangeait, juste la finalité. Quand quelqu’un vous sort un couteau, vous vous demandez pas pourquoi. Vous avez juste pas envie de crever.
Au final, on est tous des animaux.

Il appuya sur la clenche avec un soupir intérieur. Le truc, c’était que l’inverse sa valait tout autant – peut-être même plus : il lui aurait pas pété un bras gratuitement. Il espérait juste qu’elle le devine pas. Le lion est dans l’arène.

Le tintement de la bouteille et le zip du blouson se mêlèrent au son plus discret des verres qu’il tira du placard, avec les précautions du type qui a déjà clairement maltraité la vaisselle de façon mortelle. Eh, pas sa faute, il maîtrisait pas toujours sa force ; il avait toujours trouvé ça marrant qu’Olga le lui reproche alors qu’elle en cassait dix fois plus avec ses doigts tout maladroits. Enfin, « marrant », ouais – histoire de défier le sort et les dieux, il fit sauter un verre en l’air. Trois pirouettes, et il retomba en un seul morceau dans sa main, juste au moment où Avast reprenait la parole :

« Tu t’es fait cambrioler ou quelqu’un a décidé de se venger d’avoir dû effacer trop de tags sur ses murs ? »

Eh ? Il chercha ses yeux, qui tombèrent sur le canapé. Il jeta au mobilier un regard hautain. Ah, lui.
Roman haussa les épaules avec toute la nonchalance d’un meurtrier avec un alibi en béton armé.

« Ouais, un type a essayé de me cambrioler, et je l’ai passé par la fenêtre pour lui apprendre la vie. (il lui désigna les bouches de l’enfer en question) Tu pourras le ramasser en repartant. »

Il n’aurait pas souri autant si ça avait été le cas, non-merci-les-menottes, mais il en vint presque à regretter que personne n’ait été assez fou pour essayer de s’emparer d’un truc ou d’un autre. Ça l’aurait défoulé de l’envoyer dégringoler quelques étages.
Les verres rejoignirent la bouteille et Roman rejoignit sa chère et tendre pour rentrer gentiment son épaule dans la sienne.

« Toute blague mise à part (même si ses blagues sur Father n’en étaient qu’à 49,9 %), je me doute que t’es pas là pour me coffrer ou t’assurer que personne a foutu le feu au bâtiment. So ? »

Trop de zèle, sheriff.

«  Tu m’excuseras d’être suspicieux, hein, mais à une heure pareille, les voisins vont se demander des trucs. »

Ils s’en foutaient, mais c’était de la rhétorique. Son sourire avait retrouvé ses accents insolents, la méfiance et la frustration reléguées dans un coin de sa tête – on peut parler, non ? Et s’ils pouvaient pas parler, ils pouvaient au moins s’éclater.
Au sens propre du terme, si elle préférait le béton et les dommages collatéraux.
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MessageSujet: Rappelez à Noise de jamais essayer de cambrioler Roman.   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeMar 30 Juil - 10:39


La flic suivait des yeux, machinalement, le manège de son grand guignole qui s’improvisait jongleur. Quoiqu’elle aurait préféré qu’il se prenne un verre sur la tête histoire de lui apprendre à faire le malin, elle préférait ne pas quitter ses mains des yeux. Vieux réflexe.
Mais il n’était pas mieux. Sortis de leur habituel champ de bataille à ciel ouvert, on aurait dit deux fauves à l’étroit dans une cage trop petite, à se tourner autour en attendant que l’un commence à bouffer l’autre.
Enfin, deux chats de gouttière, parce que pour l’instant ce n’était pas très impressionnant non plus.
En tout cas, s’il cassait quelque chose et foutait du sang partout, elle prendrait un malin plaisir à se moquer.

Sans manifester la moindre compassion pour le pauvre cambrioleur récemment passé de vie à trépas, Ava suivit des yeux le geste vers la fenêtre. Et réprima un frisson. Faisait un poil frisquet ici. (oui ça me fait beaucoup rire) Ça manquait de musique, aussi, ajouta une petite voix à l’arrière de son crâne, tandis que Casus venait la pousser de l’épaule, immuable habitude qu’il avait de piétiner son espace vital sans foi ni loi. Elle la chassa. Ses pensées papillonnaient beaucoup trop à son goût, sans savoir sur quelle branche se poser. Elle n’était pas sûre d’apprécier.
De son côté, le blondinet avait manifestement décidé de commencer les échauffements.

« Toute blague mise à part, je me doute que t’es pas là pour me coffrer ou t’assurer que personne a foutu le feu au bâtiment. So ? »

Pas trop vite hein, tu pourrais te froisser un neurone.

« Tu m’excuseras d’être suspicieux, hein, mais à une heure pareille, les voisins vont se demander des trucs. »

Des trucs. Voilà autre chose.
Sa persistance tira un demi-sourire à Ava, qu’elle dissimula en ralliant la Stoli et la table qui la soutenait – non sans retourner la politesse au jeune homme en lui repoussant le crâne d’un mouvement leste, ébouriffant au passage ses cheveux encore humides. Alleeez, dis-moii. Un vrai gosse.
Le verre translucide était froid sous sa main. A croire que la température extérieure avait rien à envier à son congel, eh.

« Si tes voisins se sont jamais demandé des trucs à ton sujet, ils ont besoin d’aller voir un spécialiste. » Le bouchon craqua sur un ton caractéristique – et réjouissant entre ses doigts. « Ou alors il faudrait que je les coffre. »

Vu l’entrain que mettaient tous les ados enfermés sur Euphemia à jouer les caïds et prendre les droits qu’ils n’avaient pas dans le monde réel, malheureusement, Ava n’aurait pas été étonnée que 80% de l’immeuble soit habité par un gradient allant du délinquant en herbe au mafieux à l’arsenal lourd. Roman était presque mignon en comparaison.
Mignon mais chiant.
La jeune femme infligea une bonne rasade de vodka pure aux deux verres, dans un glougloutement non moins caractéristique, avant de se décider à répondre.

« Je passais dans le coin, je m’ennuyais, et j’ai pas trouvé d’excuse convaincante pour te foutre au trou. So. » Elle leva son verre au jeune homme avec un sourire étincelant, puis se jucha sur le coin de la table sans la moindre gêne.

Non, elle ne respectait pas le mobilier des autres, non. Enfin, au moins elle avait pas foutu le canapé par terre, elle. Pas encore. Si ça se trouve, elle pouvait encore éviter de passer par la fenêtre pendant quelques minutes.

« Et puis ça fait trois jour qu’il se passait rien, j’ai fini par croire que quelqu’un d’autre avait pété un câble et t’avait noyé dans le fleuve. » Pulsion compréhensible.

Totalement faux, par contre, et même pas plausible. S’il continuait à la harceler, elle lui sortirait « J’ai rêvé de toi » et apprécierait la tête qu’il tirerait. Mais elle préférait éviter d’en arriver à cette extrémité, sous peine qu’il ne la lâche plus jamais et qu’elle se retrouve obligée de le passer par la fenêtre.
Beaucoup trop de pression sur une si petite ouverture, ce soir.
Ava lui tendit donc le verre pour trinquer, sans pour autant le lâcher des yeux, à l’affût du moindre coup bas.

« On est stressé ? Relax. » Le sourire narquois réapparut sur ses lèvres une seconde à peine après les avoir quittées.


Dernière édition par Avast! le Dim 4 Aoû - 11:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeDim 4 Aoû - 2:50

Le contact lui tira un frisson et le tendit subrepticement ; Roman ravala tous les souvenirs que ce geste pouvait lui évoquer, histoire de se concentrer sur le fait que wow, elle en avait pas profité pour lui démonter la tête. Mais où était Avast. Elle l’avait laissé à la porte ou dans la bouteille, maybe.
Peut-être qu’elle était venue sans.

D’un geste machinal, il remit de l’ordre dans ses cheveux et se tourna vers elle.
Elle allait pas lui répondre. Il aurait mis ses deux mains à couper qu’elle allait éviter la question, lui foutre son verre dans les mains et lui demander de boire. C’est toujours plus simple quand on y voit plus clair, hein ?
J’suis pas un gosse, merde.

« Si tes voisins se sont jamais demandé des trucs à ton sujet, ils ont besoin d’aller voir un spécialiste. Ou alors il faudrait que je les coffre. »

Il leva les yeux au ciel, l’ombre d’un sourire aux lèvres. Comment tu me juges là, sans me connaître.   Pour ce qu’elle en savait, il était un voisin adorable qui leur apportait de la tarte et du sel deux fois par semaine. Peut-être qu’ils se faisaient des threesomes tous les soirs, peut-être qu’ils étaient morts. Elle devait pas voir beaucoup d’intérêt aux autres si c’était pas pour les foutre au trou.
Mais admettons qu’elle soit de bonne humeur, qu’elle ait reçu une promotion, une augmentation, du matériel en plus – il avait aucune idée de comment ça fonctionnait son truc de flics, et aucune envie de se pencher dessus. Qu’elle soit passée par le bureau du patron, whatever. Ça restait bizarre.

Il aurait pas dû se plaindre qu’elle ne veuille pas lui exploser l’intégralité des organes, mais l’habitude l’avait enchaîné à un schéma dont il avait du mal à se défaire. Le fait qu’elle ait voulu lui refaire le portrait à chacune de leur rencontre n’aidait pas vraiment.
Son corps s’attendait à un coup qui ne venait pas, et restait tendu pour être prêt à lui renvoyer la politesse.

Son mode défense était sacrément perturbé.

« Je passais dans le coin, je m’ennuyais, et j’ai pas trouvé d’excuse convaincante pour te foutre au trou. So. »

Hinhin.  Of course. Il voulut lui demander si ça lui arrivait souvent de passer dans le coin en pleine nuit, mais se contenta de faire dégouliner le scepticisme de son sourire et de s’appuyer contre la table sur laquelle elle s’était déjà installée. Cool, dis donc, elle avait l’air de se sentir parfaitement chez elle – ce qui le rassura au lieu de l’inquiéter. Ouais, parfaitement logique. Son cerveau commençait déjà à tourner à l’envers, et il avait encore rien bu.
Pas grave ; celui d’Avast finirait en l’air avant le sien.

Roman avait une confiance en lui tout terrain et la vodka en faisait partie. L’amour de la patrie, tout ça.
Ou juste celle des soirées passées à faire des concours idiots qui terminaient sous la table. Amen.

« Et puis ça fait trois jour qu’il se passait rien, j’ai fini par croire que quelqu’un d’autre avait pété un câble et t’avait noyé dans le fleuve. »

Les ondulations du liquide dans le verre se confondirent un instant avec les remous du Dniepr, mais ses yeux restèrent vissés au visage d’Avast. Gagné. Il ne savait pas trop ce qu’elle essayait d’enterrer sous toute cette ironie, mais soit ; elle pouvait rester mystérieuse si elle voulait. Elle finirait par le lui dire, à moins de vouloir vraiment être déchirée comme il faut.

Ça lui donnait quand même envie d’essayer de passer sous le radar pendant une semaine, juste pour voir si elle venait réclamer une bombe directement chez lui.

Il rentra son verre dans le sien avec plus de force que nécessaire, quitte à les éclabousser tous les deux. Non, il n’allait pas l’éclater sur la table après avoir l’avoir vidé cul sec, ça aurait été con et la seule fois où un de ses potes avait essayé, il s’était coupé ; mais les petites plaisanteries lui donnaient envie de mordre et de bousculer. D’être brusque. Dans le bon sens du terme.

« Bien sûr que je suis stressé, je t’ai jamais vu aussi habillée. Je suis perdu et confus. » lui dit-il en la détaillant exagérément, sa moue peinée vite remplacée par un sourire coquin.

Mais il avait pas tort, c’était perturbant de la voir sapée comme un être humain normal, et pas comme une dominatrice chelou de MMO.
Sa jolie poitrine lui manquait grave.

« Tu sais les faire cul sec, lyubimaya ? Ou faut t’attendre ? »

Parce que la galanterie, c’est sexiste, et qu'il n'attendait personne.
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeDim 4 Aoû - 11:41

Même sa façon de trinquer était agressive, franchement. Avast se fit la réflexion sans saisir ce que cela avait d’ironique, venant d’elle. Il allait vraiment péter un verre, elle le sentait venir gros comme un camion.
En tout cas, la vodka lui avait rendu le sourire et une partie de son humour.

« Bien sûr que je suis stressé, je t’ai jamais vue aussi habillée. Je suis perdu et confus. »

Hinhin. Ava se retint à la fois de baisser les yeux sur son débardeur et de les lever au ciel. Quoi, elle avait pas le droit d’avoir froid, de temps en temps ? Elle ne répondit évidemment pas qu’elle se sentait de plus en plus à l’aise comme ça plutôt que. Dans les bottes du PNJ. Pour parler crûment.
La faute au miroir et à sa grande gueule.
Au final, elle avait tellement l’habitude des remarques sur sa tenue qu’elle ne releva même pas. Elle aurait pu se balader nue ou en pull qu’il aurait toujours trouvé moyen de faire des remarques.

« Tu sais les faire cul sec, lyubimaya ? Ou faut t’attendre ? » Elle savait les faire cul sec, lyubimaya.

Sans préavis, les jambes d’Ava fusèrent avec une souplesse de serpent et crochetèrent le jeune homme à la taille. Le risque étant que cela lui rappelle de mauvais souvenirs - capoiera aidant, il se trouvait tout aussi souvent avec un pied dans la figure qu’un poing, lors de leurs altercations de rue – et qu’il réplique violemment par réflexe. Mais pour le coup, ça n’alla pas plus loin que le bord de la table, contre lequel elle l’attira sans même l’y cogner, ajouter de coup de tête ou autre passe classique. A la place, elle rétorqua d’un air apitoyé :

« Pauvre chaton, il est perdu et confus. »

Il y avait en effet de quoi, mais ce n’était pas à elle d’en juger. Ses jambes glissèrent et reprirent leur place sans faire de dégât, et il ne resta plus entre eux que le bras sur lequel la jeune femme s’appuyait, main calée en bord de table entre ses genoux. Son autre main faisait tourner le liquide transparent dans son verre. Sans lâcher Casus des yeux, elle le porta à ses lèvres et le descendit lentement, mais d’une traite. Ce que demande le peuple.
Le liquide âcre lui brûla la gorge, mais elle apprécia le trait de chaleur qu’il y laissa. Pas de grimace pour elle. Ces filles de l’est. Oui, non ? Bonne question. Elle jurait en tchèque, après tout.
Le verre émit un tintement assourdi lorsqu’elle le reposa sur la table.

« Devine ce que j’ai piqué à Father pour venir, sinon. » Cliquetis de métal. La jeune femme exhiba les clés de sa moto, les fit tournoyer autour de son index un coup ou deux, puis les fit tout simplement sauter dans la main du blond.

« T’inquiète, j’ai oublié mon éthylotest dans son lit, ou un truc du style. » Elle jeta un regard en coin à la Stoli qui l’attendait patiemment, telle un chien fidèle.

Rien à faire, ces blagues étaient toujours aussi malaisantes. Elle allait arrêter tout de suite. Que Roman s’amuse tout seul avec, elle ne le rejoindrait pas sur ce terrain.
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeMer 7 Aoû - 18:13

Pile au moment où Roman se disait que perdre un quart de méfiance n’allait tuer personne, il crut qu’il allait mourir – enfin pas crever, mais regretter de s’être laissé avoir par la profusion de vêtements de sa camarade. D’habitude c’était l’inverse mais que voulez-vous, cette nuit-là le monde tournait à l’envers.
Il recula par réflexe, pas suffisamment ni assez tôt pour empêcher Avast de lui foutre ce qu’il avait pensé être une rouste. Pour qui, pour quoi, il cherchait plus depuis longtemps ; il se contentait de parer ses coups de poings et ses coups de pieds. Là, rien ne vint, again .

Ou pas comme il l’avait pensé.

Le liquide accusa mal le soubresaut et déborda un peu ; quant au jeune homme, il lança à Avast un regard pire qu’interloqué.

« Pauvre chaton, il est perdu et confus. »

Le chaton était de plus en plus perdu et confus, ouais ; il aurait peut-être été temps de se demander si elle testait une nouvelle tactique d’intimidation pour le foutre en taule tout en douceur, parce que le cas échéant ça marchait du tonnerre. Il pensait plus à grand-chose. 10/10. Les compliments du chef. Il suivit ses jambes des yeux, un petit nœud à l’estomac.
N’importe quelle autre fille en face de lui, et Roman se serait immédiatement dit qu’elle flirtait. Mais parce que c’était Avast (ou alors l’alien qui lui pilotait le cerveau), il avait du mal à interpréter ses inflexions comme telles et son cerveau le tirait d’un coup à droite, d’un coup à gauche, incapable de se décider sur la marche à suivre. D’ordinaire, elle était super prévisible. Il lui jetait quelques avances imagées, elle lui renvoyait la politesse cinq minutes avant d’essayer de lui éclater la tronche sur le pavé et s’il avait le malheur de la toucher, elle s’autodétruisait en espérant l’emporter avec lui. Il savait quoi faire, savait quand le poing ou les jambes risquaient de jaillir. Easy.

Là, il aurait été incapable de dire si elle avait envie de le foutre par la fenêtre ou envie de boire avec lui – ou les deux.
On s’éclate, okay, mais dans quel sens love ?

Il la regarda descendre le verre avec un sourire en coin ; eh, nice. Il fit de son mieux pour démêler les nœuds qu’il avait aux nerfs et ailleurs, parce que tout aurait été plus simple si son cerveau n’avait pas décidé que peu importe la finalité, le contact était agréable et son sourire vraiment pas mal quand il ne le voyait pas à travers des barreaux.
Elle lui faisait de l’effet, il plaidait coupable. Qu’on lui passe les menottes.

« Devine ce que j’ai piqué à Father pour venir, sinon. »

Il haussa un sourcil, sa curiosité dans le vert ; parce qu’elle avait piqué un truc à Father ? Wow, quelle audace, quel mépris des lois, des règles, de tout ce qu’elle lui reprochait de péter allégrement – il allait la féliciter, mais les clés lui sautèrent dans la main avant ça.
Ça aussi, ça lui plaisait vachement.

« T’inquiète, j’ai oublié mon éthylotest dans son lit, ou un truc du style. »

Il ricana, puis se décida à vider cul sec son verre à lui avant d’oublier qu’il l’avait au bout du bras et lui renverser dessus par mégarde – la familiarité du geste et la chaleur dans sa poitrine se chargèrent de dissoudre les liens de la méfiance, au moins temporairement.
Y’avait que l’éthylotest qu’elle avait oublié dans son pieu ?

« Super, comme ça on pourra aller trash sa cave à rhum sans que tes collègues y trouvent quoi que ce soit à redire. »

Pas sûr ; c’était surtout elle qui avait un dentier contre lui, mais l’autre flic à la gueule d’opossum devait l’avoir dans le collimateur maintenant. Quel dommage, hein.
Il posa son verre pour s’appuyer à la table et se pencher vers elle, les clés sautant dans sa paume :

« T’es de bonne humeur à quel point, cette nuit ? »

Juste histoire de.
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeVen 9 Aoû - 5:16

Allez, rigole. Ava se détendit encore d’un cran. La vodka avait confortablement lové une couleuvre de chaleur dans sa poitrine, et Casus n’avait pas d’intention visible de lui éclater le crâne avec la bouteille pour l’instant. Ça lui plaisait pas mal.

« Super, comme ça on pourra aller trash sa cave à rhum sans que tes collègues y trouvent quoi que ce soit à redire. » Répliqua le russe d’un air réjoui.

Réplique qui lui tira un sourire, qu’il dut heureusement manquer en descendant son verre cul sec. Elle savait pas trop si c’était le contenu de ses paroles ou le ton utilisé. Quelque part c’était agréable d’échanger plus de deux phrases avec lui sans se prendre un sarcasme, un commentaire cinglant, ou se faire tripoter. Elle aurait pas cru, tiens.
En fait, c’était même déjà pas mal de savoir que c’était seulement possible.
Nouveau tintement de verre.

« T’es de bonne humeur à quel point, cette nuit ? »

Il vérifiait quand même, hein ? Franchement, c’était exagéré. Elle avait l’air fourbe, sérieusement ? Il pensait qu’elle était le genre à se prendre la tête avec des plans tortueux et pervers ?
Pas assez de RAM sur son disque dur, garçon.
Histoire de rester au tempo, la brune se pencha aussi en avant et croisa les bras sur ses genoux. Ils avaient l’air de comploteurs, dis donc, regardez-les.
En même temps, s’il lui proposait là, tout de suite, d’aller refaire la façade de Father à coups de bombe de peinture rose, elle serait bien tentée de lui dire oui.
… A partir de là, on pouvait bien l’imaginer dire oui à à peu près n’importe quoi. Les clés dans la main du jeune homme n’en étaient pas un mince indice.

Ava tira sa casquette de ses cheveux tressés et en coiffa Roman avec un sourire en coin. Elle était pas « de bonne humeur » en arrivant, mais les choses s’amélioraient. All according to keikaku.

« De bonne humeur type « permission à durée indéterminée ». Je te la prête. » Petit tapotement sur le couvre-chef, d’un air satisfait.

« Tu as des plans grandioses à me soumettre ? »
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeDim 18 Aoû - 5:01

La casquette sur ses cheveux le prit au dépourvu, comme le trois quart de ce que faisait Avast cette nuit ; ses yeux, curieux, attrapèrent son demi-sourire depuis l’ombre de la visière et son cerveau refusa de gripper comme il le lui avait ordonné. C’était fou comme voir quelqu’un sourire ou lui proposer de boire un verre pouvait le remuer autant : ça en disait long sur le personnage, ou peut-être juste trop sur leur relation à eux. Vrai qu’il l’aidait pas à se détendre en allant péter des murs en riant, mais elle lui avait jamais offert le plus petit bout d’indice d’une quelconque personnalité à part « je vais enfoncer ce parpaing teeeellement fort dans ta gorge que tu pourras plus manger solide pendant trois semaines ».
Avast, rire ? Plaisanter, sourire, être de bonne humeur – c’était un cryptide.

Un cryptide dans son salon, donc plus trop imaginaire, mais n’empêche.
Elle était on, ou off ?

« De bonne humeur type « permission à durée indéterminée ». Je te la prête. »

Uh. Off duty, apparemment, pas de doute de ce côté-là. Wonder Father lui avait donné des vacances ? Ou alors elle venait de s’en octroyer, cool les privilèges dans la police.
D’un doigt, Roman dégagea la visière sur le côté et décida de ne plus lâcher son sourire. Il préférait rire que gueuler (étonnant, il savait), et peut-être qu’à force de sortir des bêtises elle allait se mettre à rire elle aussi. Puisqu’elle avait plus sa casquette, elle pouvait plus le coffrer, il allait en profiter.

Des plans grandioses, right – il allait éviter de sortir « toi et moi dans mon lit » parce qu’à tous les coups ça allait lui donner envie de le menotter au lit en question et le planter là. Pas sa perspective de soirée préférée, il allait pas mentir. Elle était bien sympa de lui apporter la vodka et la moto mais il avait appris à ne pas la titiller trop.
Pas s’il voulait en tirer autre chose que des coups dans l’estomac et les rotules. Autre chose quoi, bonne question ; il était pas trop difficile, une nuit sans hurlements et sans intestins perforés serait déjà pas mal.

C’était peut-être un jeu d’enfant pour les autres, mais chacun ses démons. Il allait pas demander à des petits saints comme Bubblewuss de foutre le feu à un commissariat, et en retour personne allait lui demander d’être poli avec un flic enragé qui en voulait à sa peau.
Plus populaire que Roger Rabbit.

Les clés décrivirent un nouvel arc de cercle en l’air.

« Grandioses, je sais pas. C’est quoi grandiose, pour toi ? Parce que jusque-là toutes mes idées je les ai trouvées grandioses. »

Et parmi elles faire péter des trucs, s’infiltrer dans des endroits interdits en faisant un doigt au panneau (puis faire semblant d’ignorer son existence quand Avast le lui montrerait en grognant), défoncer le couvre-feu, faire comme si la loi n’était qu’une notion vague et que dans le « nul » n’est censé l’ignorer il n’y avait pas Roman.
Quoique, elle avait l’air de s’en foutre pas mal du couvre-feu en question.

Contradictions, contradictions.

« Je t’aurais bien proposé d’essayer d’exploser la vitesse autorisée avec ton joujou maiiiis si tes collègues nous chopent ça fera pas sérieux. (il tapota la casquette, avant de hausser les épaules) Quoique, je rêverai d’envoyer la facture à ton boss. »

Lol, hein, il savait même pas comment ça marchait dans les environs. Ça aurait peut-être été pratique de la connaître la loi, finalement, histoire de se rendre compte quand les flics faisaient du zèle en lui bottant le cul.

« J’ai quand même envie de défigurer une façade, et comme je suis à court de cocktails molotov je t’épargne les gros dommages collatéraux. Je me demande à partir de combien de verres tu distingues plus le rouge du vert. »

Parce que bon, autant jouer à armes égales, hein ? C’était pas super marrant de devoir étiqueter ses bombes de peinture avec les bonnes couleurs, mais ça l’était encore moins de se faire refiler la mauvaise couleur juste pour voir. Arh arh, trop marrant, moquons-nous des handicapés un peu.

Le must, ça aurait été de refaire une beauté à l’antre du grand créateur mais fallait peut-être pas abuser non plus.
Ils devraient se contenter de rouler par accident sur l’autre drogué de la police de Hope en passant. Pas vu pas pris.
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeVen 30 Aoû - 15:42

D’une main distraite, Ava replaça une mèche rebelle derrière son oreille, et ramena un genou contre sa poitrine. Talon contre le bord de la table, prête à bondir. Toujours. Pour aller où, telle était la question.

« Grandioses, je sais pas. C’est quoi grandiose, pour toi ? Parce que jusque-là toutes mes idées je les ai trouvées grandioses. »

Sourire en coin, la flic ne répondit pas. Elle allait éviter de lui balancer « toi et moi dans ton lit » tout de suite, il avait pas l’air prêt le pauvre. La réflexion, quoi que très passagère, quoi que se voulant d’une ironie terrible, lui infligea une démangeaison désagréable à la fois entre les neurones et dans l’estomac. Qu’est-ce que c’était déjà ? Ah oui. Perdu et confus.

« Je t’aurais bien proposé d’essayer d’exploser la vitesse autorisée avec ton joujou maiiiis si tes collègues nous chopent ça fera pas sérieux. » Heureusement que l’autre délinquant était là pour l’empêcher de trop réfléchir. Qu’est-ce qu’il était bavard.

Une partie de son cerveau lui signala que ça aurait été le bon moment pour lui faire une clé de bras en profitant de l’effet de surprise. Se mit à clignoter en lui débitant la liste intégrale de tous les interdits qu’il suggérait d’aller violer en sifflotant et toutes les représailles qui pouvait s’appliquer à chaque cas.
Sauf qu’elle n’avait pas envie d’entendre cette partie-là la ramener ce soir, sinon elle n’aurait certainement pas mis les pieds ici.
Histoire de bien appuyer son propos intérieur, sa main se tendit vers la Stoli, l’attrapa par le goulot et la ramena vers leur duo si plein de chaleur humaine que sa surface s’en serait quasiment couvert de buée de confusion. Infligea une rasade supplémentaire à leurs deux verres – mais moins que la fois précédente, pas plus d’un shooter en contenance. Eh, s’ils devaient prendre la route, hein…
On va s’éviter le reset définitif quand même.

« Je suis contente de voir que t’appelles bien ça défigurer. C’était censé représenter quelque chose, ce que t’as fait à la mairie de Crimson y a deux semaines ? »

Art abstrait ou tentative pour faire croire qu’un géant radioactif shooté à l’acide de néon et ayant croqué dans des batteries au lithium avait vomi sur la façade. Elle voyait pas bien en quoi il avait besoin de faire la différence entre le rouge et le vert pour ça.
Elle avait fixé le machin deux bonnes minutes avant de s’énerver et de coller une claque à son stagiaire pour qu’il aille nettoyer tout ce bordel. Deux jours de récurage, le pauvre.
Déplorant l’absence de casquette sur son crâne, la jeune femme donna une pichenette sur la visière de Roman à la place.

« Mais soit, challenge accepted. » Et elle siffla son verre pour faire taire la partie de son cerveau qui hurlait à l’hérésie. « Just so you know, y a pas de patrouille vers votre espèce de zoo jusqu’à 3-4h du mat’ au moins. »

Elle parlait de la serre et de son gros aquarium à poiscaille en plein milieu – méga tape-à-l’œil pour rien de son point de vue. L’endroit était super grand et les mecs avaient toujours la flemme d’y faire leurs rondes correctement.
Sauf si quelqu’un décidait de faire du zèle justement cette nuit-là mais eh. Où serait le frisson sans un minimum de risque. Si Roman avait été une flippette qui calculait les rondes au centième de seconde, il ne serait jamais tombé sur elle au mauvais endroit au mauvais moment. Ou si peu.
Et au pire quoi. Ils rentraient dans Opium par erreur ? Grosse blague. Le gars aurait été capable de ne même pas les voir lui passer sous le nez.

« On trouvera bien un mur potable. Ou un coin d’aquarium. » Ava descendit de son perchoir dans un claquement de bottes. « Et après ça, si ça te manque trop, je t’encastre dedans, y a pas de problème. » Avec toute mon affection.

Elle avait gardé des déchirures aux phalanges un bon moment, la dernière fois.

Son verre abandonné sur la table, elle récupéra son blouson.

« Après toi, detka. » Qu’on ne lui demande pas de ne pas le chercher, parce que lui ne s’en priverait pas.
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeVen 30 Aoû - 22:11

« Je suis contente de voir que t’appelles bien ça défigurer. C’était censé représenter quelque chose, ce que t’as fait à la mairie de Crimson y a deux semaines ? »

Aouch, le coup critique. La balle dans le cœur. Il était pas sûr de s’en remettre, de celle-là – il attrapa son verre pour noyer son manque de talent dans la vodka. Well, il pouvait pas être doué en tout ; c’était un coup à se faire passer les menottes, ça, non ? S’il avait pu lui laisser des tags photoréalistes de phallus un peu partout, il l’aurait fait, pas de soucis. Il aurait même poussé le vice jusqu’à Dream Land pour décorer la baraque de ce débile à 3 de Q.I, on l’aurait foutu au trou pour quinze ans parce que aaaaah mais les yeux des enfaaaaants Casuuuuus.

Comme si Bubble s’était jamais regardé dans la glace, tiens.

Et puis, rude, pour ce qu’elle en savait il lui avait peint son corps de rêve passé au mixeur par Picasso et léché par Andy Warhol. Un peu d’appréciation pour son ode à la beauté plastique, que diable.

L’attaque surprise de la critique d’art ne lui tira qu’un millimètre de recul, chose dont il se félicita sans savoir si c’était vraiment cool pour sa survie – et si ça allait effectivement lui permettre de survivre si elle décidait qu’il était trop lourd et qu’il avait besoin de se faire marcher dessus un coup. Il tenait à ses yeux et au reste, thanks.
Eeeet un zoo ?

Pendant cinq grosses secondes, Roman nagea en pleine incompréhension et se demanda s’il avait paumé un bout d’information entre la vodka, les peintures rupestres et son joli sourire. Dur de se concentrer, ok – il fallut qu’Avast lui sorte l’aquarium pour que la lumière se fasse, en même temps que le claquement de ses bottes. Right, elle parlait pas d’éléphants, elle parlait de baleines. Elle l’avait pas laissé sur le quai.

« T’es sûre qu’il y a pas de problème ? Je risque d’aimer ça, à force » rétorqua-t-il en chassant la douleur fantôme qui cognait sous son front, à la recherche de ce qui lui manquait pour aller saccager des façades et écraser des radars – s’ils devaient jouer à cache-cache avec quelques flics, autant avoir des trucs à leur jeter dessus. Pas de patrouille, ça voulait pas dire « pas de danger ». Ça aurait pas été fun, sans ça, et puis au moins il risquait pas de tomber sur une Avast en colère qui lui reprocherait d’avoir sauté un grillage en trop.

L’ironie de la situation lui claqua à nouveau à la figure. Il l’enferma dans son sac avec les bombes de peinture et le reste de sa méfiance. Il allait pas se prendre la tête toute le nuit, il avait pas envie de se faire chier et il avait un compte à régler avec le monde entier. Who cares, il refusait de se laisser faire. Ça tombait super bien, qu’Avast ait décidé que c’était cette nuit-là précisément qu’elle voulait redécorer des bâtiments publics avec lui.

Ça lui allait bien mieux que la casquette du flic psychorigide.

La casquette en question fut oubliée près de la Stoli quand Casus enfila son blouson et passa le sac sur son épaule. La pique d’Avast se termina sur un rire et une main qui la poussa sur le côté sans méchanceté.

« T’aurais fait mieux, question peinture murale ? »

Peut-être qu’elle était super douée pour repeindre le béton avec autre chose que les tripes de ses ennemis. Il lui laissait le bénéfice du doute.

La clenche lui sembla tourner avec un bruit sorti des enfers, et ses bottes contre le sol firent voler trop vite le silence du couloir en éclats.
Ah ouais, tiens, encore une raison pour laquelle les lieux silencieux et lui ça faisait pas deux.

Il jeta un œil par-dessus son épaule, fit tourner les clés avec un sourire.

« De toute façon t’iras pas loin sans moi, Kiska. »
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MessageSujet: HEY SEXY BOY SET ME FREE   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeMar 3 Sep - 17:49

Ava réenfila son blouson, donc – qui n’avait eu tellement de temps pour faire connaissance avec la chaise, le pauvre, elle lui ruinait sa soirée – sans se presser, en suivant Roman des yeux tandis qu’il balançait son matériel dans un sac. L’ironie de la scène lui tira un sourire en coin. Elle savait qu’elle penserait à ça la prochaine fois qu’elle le coincerait en train de pratiquer son « art » primitif sur un mur de Crimson.
Ça ne lui prit pas cinq minutes. Efficace le garçon.
Si son éclat de rire tira un sourire pensif à la jeune femme, la bourrade, en revanche lui fit un nœud à l’estomac. Comme ça, sans raison apparente. Plus chaud que froid, mais un peu douloureux quand même. Ne pas comprendre pourquoi l’agaça.

« T’aurais fait mieux, question peinture murale ? Un grognement.
- Quasiment certaine que oui. 80%. Je demande à voir quelqu’un faire pire. »

Du coup elle lui renvoya son coup dans l’épaule, pas de jaloux. Avant de lui emboîter le pas. Comparé aux tartes façon grues de chantier qu’ils avaient l’habitude de s’envoyer à la tête, c’était vraiment risible.
Ava plongea les mains dans les poches de son blouson tandis que le bruit de la clenche résonnait dans le couloir.

« De toute façon t’iras pas loin sans moi, Kiska. » Kiska toi-même, va.

Avec un demi-tour bien trop formel sur ses bottes compensées, la jeune femme se dirigea vers le bout du couloir en répliquant :

« Je cours super vite, t’oublies. »

Elle marchait vite, aussi. Il leur fallut pas longtemps pour descendre l’escalier – oui parce que les ascenseurs ça craint. L’air mordant de l’extérieur lui envoya une claque bienvenue en pleine figure.
La flic dépouillée de sa casquette inspira à fond et jeta un coup d’œil au ciel pour chasser l’envie de s’en griller une. Pas le meilleur moment, clairement. Puis elle se dirigea vers la moto toujours garée n’importe comment devant l’immeuble – on ne se refait pas – et tira une paire de gants du coffre avant de les tendre à son coéquipier :

« Tiens mets ça, va pas nous faire griller la batterie. » Ce serait con.

Dans la longue liste des trucs qu’elle passait sa vie à réclamer à son patron, il y avait le listing des pouvoirs de tous les joueurs d’Euphemia. Une honte qu’elle ait pas encore pu mettre la main dessus. Elle était sûre que ça prenait qu’une requête de deux-trois lignes pourtant, et soupçonnait de fait sérieusement Eliott de retenir l’information à dessein, pour le seul plaisir de la voir galérer.
Father.
Ava fronça le nez avec mauvaise humeur devant les divagations de son cerveau, et replongea la main dans le coffre.
En attendant en tout cas, elle en était réduite à mener ses enquêtes et à taper sur les bonnes personnes pour récupérer les infos dont elle avait besoin. Par exemple, quand les générateurs d’un commissariat entier grillaient d’un seul coup comme par hasard au moment où Monsieur lui faisait une crise de nerfs. Ce genre de choses.
Elle pressa un bouton sur pavé de plastique grand comme sa main qui se déplia aussitôt pour former un casque intégral. Qu’elle tendit tout aussi négligemment à Roman, tout en faisant de même avec un second. Hey, technologie.

« Enfin je te force pas, chacun sa vie. » Nouveau coup d’œil aux étoiles.

Quelque part, elle avait rien à dire sur le sujet - elle avait oublié de le mettre à l’aller, elle plaidait coupable.
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MessageSujet: DON'T BE SO SHY PLAY WITH ME   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeMer 4 Sep - 23:41

80 %, hein ? Il prenait le pari sur les 20 % restants, alors ; elle avait intérêt à faire mieux que son portrait de la décadence humaine en post-cubisme déstructuré. Sans ça, c’était sur sa maison à elle qu’il reproduisait son œuvre – est-ce qu’elle habitait ailleurs qu’au commissariat ou dans la chambre de Father ? Les paris sont ouverts.
Tous les paris.

« Je cours super vite, t’oublies. »

Yes, il savait, un véritable avion à réaction. Il aurait pu partir devant à moto qu’il aurait pas été surpris de la voir l’attendre derrière la lignée d’arrivée, hein. Avast. Plus rien ne l’étonnait. Du coup, pourquoi t’es perturbé à ce point ?
La clé tourna dans la serrure avec un claquement sec.

Les fringues, c’est les fringues. Dès qu’elle ressemblait plus à un mélange entre une policière de RPG et une dominatrice de donjon, il perdait tous ses repères. Il ne la rattrapa pas sur le champ, profitant du fait qu’elle powerwalk pour laisser ses yeux glisser de ses cheveux tressés à ses jambes. Eh, au moins ça lui allait mieux. Elle aurait dû s’habiller comme ça tous les jours. Il aurait sacrifié sa capacité de concentration pour ça.
Quelle générosité, hein.

A l’extérieur, la température n’avait pas monté – good, Roman détestait ses nuits chaudes et étouffantes, il y avait assez des murs de son appart pour lui peser sur les épaules. La rue était déserte, pas de curieux ; qu’ils aillent tous faire la fête ailleurs, ça l’arrangeait. Il risquait pas de s’ennuyer ou se complaire dans le silence, anyway, pas avec Avast.
La vue de la moto lui tira un sourire sincère et une flèche dans le cœur. Les deux en même temps. Il ignora la nostalgie, c’était ce qu’il essayait de fuir, et cette nuit il avait décidé qu’il s’assurerait que sa charmante partenaire vandalisait les bâtiments publics qu’elle tentait de protéger d’ordinaire. Y’avait quelque chose de super excitant là-dedans, il arrivait pas à poser le doigt dessus exactement. Chaos, destruction. Rien que de la peinture, mais au niveau d’Avast c’était beaucoup. Peut-être plus parlant qu’une bombe.

Il s’affole pas trop, ton programme, chérie ?

« Tiens mets ça, va pas nous faire griller la batterie. »

Ooops. Il s’en serait pas remis, c’est sûr (la moto encore moins). Griller tout un commissariat c’était marrant, surtout quand il voulait se faire la belle ; le reste du temps, son pouvoir était chiant et il avait pensé plus d’une fois à tout emballer dans des sacs plastique pour éviter le court-circuit à répétition. Le ridicule ne tuait pas. Amusé par ses propres pensées, il attrapa le casque que la jeune femme lui tendait avec un sifflement admiratif – ce jeu craignait, mais y’avait quand même des trucs cools.

« Je meurs pas avant de t’avoir vu taguer la tronche de Father sur toute la surface de l’aquarium. »

C’était pas bien compliqué de rendre sa gueule de vampire déterré, même avec son talent elle aurait pu sortir un portrait on ne peut plus réaliste. Hyper convainquant. 10/10 wouldn’t bang.
Et à ce propos…

« By the bye, si tu fais pire que moi, la prochaine fois que tu me croises en train de péter un truc tu m’offres un verre au lieu de m’arrêter. »

Elle avait l’air tellement sûre d’elle, hein ; seulement 20 % de risque de devoir le traîner au bar plutôt qu’en prison. Aucune raison d’avoir peur.
Well, si tu m’attrapes.

Il lui fila le sac pour ne pas s’encombrer et enfila son casque. Il n’avait plus touché à une bécane depuis qu’on l’avait malencontreusement aspiré dans un jeu vidéo, mais les gestes revinrent avec un naturel désarmant. C’était comme retrouver une vieille amie, et heureusement qu’on se sentait vivant dans ce canular en vase clos. Le bruit du moteur et le cœur qui bat.
Son putain de cœur qui aimait pas se la fermer. Olga avait jamais voulu monter avec lui, paraît-il que sa manière de conduire sans se soucier des limitations de vitesse faisait « peur ».

Ah ! Mais où était le thrill, si ça faisait pas peur ? Come on.

Sorry baby, not tonight.
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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitimeVen 6 Sep - 1:36

Ava réprima difficilement un sourire devant la tête que tira Roman en apercevant la moto. Ca aurait pas fait sérieux. Pas pro. Du tout.
Quelque chose dans sa tête à elle s'astreignait à distraire son attention, et à ne pas la laisser se demander si elle n'avait pas amené la bécane juste parce qu'elle voulait voir cette expression précise sur son visage.

« Je meurs pas avant de t’avoir vu taguer la tronche de Father sur toute la surface de l’aquarium. »

La flic laissa filer un ricanement mi-figue mi-raisin.
Si c'était comme ça, il allait probablement finir immortel, parce que sans compter la réticence naturelle qu'aurait la brune à faire un truc pareil, ses talents artistiques n'atteignaient pas le niveau Van Gogh non plus.

« By the bye, si tu fais pire que moi, la prochaine fois que tu me croises en train de péter un truc tu m’offres un verre au lieu de m’arrêter. »

Ava jeta le sac qu'il lui tendit sur son dos tout en étrécissant les yeux. Eh, elle lui avait déjà offert un verre là, non ? Bon, sans l'avoir chopé avant, certes ; s'il y tenait à ce point, elle pouvait pas faire grand-chose. Quoique, le canapé, il comptait pas un peu comme une victime de guerre ?
Impériale, elle répondit en coiffant son casque :

« Je transmettrai ta demande au bureau des réclamations. »

Sourire de requin sous sa visière. Un aquarium bien trop petit. Sans faire de manières, la brune enfourcha la selle derrière son coéquipier du soir, lui enserra la taille d'un bras et se colla à son dos. De sa main libre, elle tapota le dos de la main qu'il avait sur la poignée commandant aux vitesses.

« Au fait, je fais pas la circulation, je connais pas les limitations de vitesses ici. »

Alors fais rugir le moteur, mladík.

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MessageSujet: Re: I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus   I'll be your bad girl, here we go ▬ Casus I_icon_minitime

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