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Sujet: [EVENT 2] Pandore & Casus Belli. Dim 8 Déc - 1:53

Pandore & Casus belli ••• « Le monde est un grand bal où chacun est masqué. »

→ Les posts sont de 200 mots maximum.
→ Vous devez décrire votre costume/tenue de soirée en spoiler au début du premier post.
→ Vous devez offrir un cadeau à votre partenaire en rp. (pas d'avatars ni rien)
→ Il est aux alentours de 20h le soir et Hope Corporation est éclairé de mille feux. Umbra a provoqué de la neige sur l'île et le paysage extérieur est tout blanc.
→ La scène se passe dans le hall de la tour du ciel, au rez de chaussé. Même si la scène se passe à deux, il y a un RP posté par les GM ici TRES IMPORTANT où il se passera des choses durant la soirée. Vous devez en tenir compte dans votre rp. (essayez donc de ne pas rp en une nuit s'il vous plait !)(sinon, vous louperez l'intrigue et ça sera tant pis pour vous bande de coquins !)
→ Amusez vous bien :D

Tenue:

Franchement, y'avait des jours où Casus se disait qu'il aurait peut-être mieux valu arrêter de parler, de penser, voire de vivre tout court ; ça lui aurait évité de se retrouver dans un hall lumineux et décoré comme un gros paquet cadeau à se demander pourquoi il était là, déjà. Apparemment, il n'avait rien de mieux à faire ce soir-là que se rendre à une soirée inutile organisée par des types qui voulaient certainement leur peau (oh, il n'aurait pas été surpris qu'il y ait une bombe dans le champagne, ahah), à chercher des yeux une fille qu'il n'avait jamais vu de sa vie et pour qui il avait dû acheter quelque chose à l'aveuglette. Pourtant, toutes les grimaces qui passaient parfois sur son visage ne trouvaient aucune justification légitime : il était venu de son plein gré, personne ne l'avait traîné jusque là. Good job guy.

Bon, au fond, il devait avoir une putain de tendance masochiste, ça aurait expliqué bien des choses. Parce que là, ouais, il se faisait du mal à regarder passer quelques garçons et filles qui auraient eu leur place dans un cirque (abus de dentelles à deux heures) plus que dans une soirée quelconque. Il aurait dû venir débraillé tiens, histoire de bien faire tache – au moins on l'aurait repéré de loin. Il savait pas pourquoi mais il doutait que sa partenaire le connaisse plus qu'il la connaissait elle. Pour sa part, Pandore aurait pu faire deux mètres cinquante de haut ou être assise juste à côté de lui, ça l'aurait pas plus aidé que ça. Il fit sauter le paquet emballé d'un rouge criard qu'il ne pouvait pas voir dans sa main, l'air vaguement blasé mais pas décidé à faire la gueule ou à soupirer. Maintenant qu'il était là, autant jouer le jeu plutôt que passer direct par la fenêtre.

Oh bordel, encore une robe immonde qui passe.

Spoiler:

Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art. Multitude, solitude : termes égaux et convertibles. Qui ne sait pas peupler sa solitude ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée.
Plantée là, juste à l'entrée du hall, tu regardes les différents joueurs s'étaler, se répandre et s'ébaudirent. Tu en viens presque à te demander pourquoi est-ce que tu es venue à ce bal, emberlificotée dans une robe avec un cadeau pour un jeune homme que tu ne connais même pas et que tu dois pourtant retrouver dans cet amas humain difforme. Freak show. Une grimace de dégoût encrée sur ton visage tu observes les personnes présentes avant de lever les yeux au ciel d'un air exaspéré en voyant passer une espèce de grande perche ressemblant à une énorme meringue dans sa robe bouffante. Ô joie.

L'air un tantinet blasée, tu profites du fait qu'un jeune serveur passe à côté de toi pour choper une des coupes de champagne qu'il balade sur son plateau comme un acrobate. Inspiration. Expiration. Ça va aller. Tu n'as plus qu'à trouver ce fameux Casus Belli que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam. En d'autres mots, autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Enjoy.

Pourtant consciente que ton inconnu de cavalier ne va pas se pointer devant toi comme une fleur, tu te décides à te jeter dans la fosse aux lions. Tu zigzagues entre les joueurs présents, accostant les jeunes hommes en apparence seuls afin de leur demander leur prénom. Ce n'est qu'après t'être gentiment faite remballer par deux et avoir reçu un signe négatif passablement blasé de la tête de cinq autres que tu arrives aux côtés d'un grand blond en veston.

« Casus Belli ? »

Occupé à se demander comment la fille qui parlait au grand dadais à sa droite pouvait avoir choisi sa robe en son âme et conscience (il préféra penser qu'elle l'avait fait sous la menace, au moins ça avait le mérite de sauver le peu de crédibilité qu'elle devait posséder), Casus leva des yeux surpris vers la jeune femme qui venait de l'accoster – et avec le bon nom, tiens. Vu que son visage ne lui disait rien et qu'il ne devait pas y avoir trente-six personnes occupées à le chercher dans cette salle, il en conclut que la demoiselle devait s’appeler Pandore. Okay, lui dire « non, c'est pas moi » n'aurait servi à rien. C'était bien la seule chose qu'il pouvait faire durant cette soirée, alors autant éviter de la rembarrer. Il aurait pas franchement aimé qu'on lui fasse le coup, en plus.

« Bonne pioche. Et toi c'est Pandore, j'imagine ? »

Et si elle répondait « non, moi c'est Cunégonde », il pouvait toujours lui dire qu'elle s'était gourée de partenaire. Il était jamais trop tard pour faire marche arrière. Enfin, elle au moins, elle n'était pas couverte de rubans et sa robe ne ressemblait pas à une montgolfière ; Casus s'en estima heureux. Ça pouvait paraître secondaire, mais franchement, franchement...

« Ah ouais, prends ça avant que je le fasse tomber, lui dit-il soudain en lui tendant le paquet cadeau qu'il avait de nouveau fait sauter inconsciemment, c'est complètement con de choisir un truc en connaissant seulement le nom mais bon, j'avais pas le choix. »

Et encore, il avait eu de la chance que Pandore lui inspire une espèce de boîte à bijoux en bois gravée et pas un truc un peu plus obscur. Il n'osait même pas imaginer ce qu'il aurait pu lui prendre si elle s'était appelée Princesse ou Vivalavida. Son sourire remonta très légèrement à cette pensée.

Trop tard.

Plantée devant ce grand blond, tu pousses un soupir de soulagement lorsque celui-ci se révèle être ton partenaire de soirée. Bah ouais quoi, tu commençais à en avoir marre de passer d'un jeune homme à l'autre comme une égarée.

« Bonne déduction. »

Tu as à peine le temps de te présenter à ton tour que Casus te tend ton cadeau. Ayant les mains prises par ta coupe de champagne, tu avales celle-ci d'une traite avant de la reposer sur le plateau d'un serveur qui passe par là. Après avoir arraché le papier rouge, tu fais tourner la petite boîte en bois dans tes mains tout en passant un doigt sur les gravures qui ornent celle-ci. Le clin d’œil à ton pseudo à travers la symbolique de la boîte t'arrache un sourire.

« Elle est jolie, merci. Et c'est vrai que trouver un cadeau seulement avec un pseudo, c'est ridicule. Mais j'ai réussi à trouver ça, tiens. »

Sur ces paroles tu plonges la main dans ton sac afin d'en sortir un paquet rectangulaire assez épais et emballé à la va-vite dans du papier vert. Celui-ci contient un vieux bouquin mêlant histoire et fiction, retraçant les casus belli les plus connus de l'histoire à travers une dizaine de nouvelles. Tu avais hésité avant de l'acheter dans cette librairie délabrée et tenue par un quinquagénaire plus qu'aigri, ayant peur de ne pas être dans le thème. Trop cérébral, trop démodé, pas assez festif. Puis tu avais fini par penser que le jeune homme au pseudo aussi engagé pourrait peut-être l'apprécier. Et que, dans le cas contraire, il pourrait très bien le balancer discretos dans une poubelle en sortant du bal. Whatever.

Attendant que Casus ouvre son cadeau, tu détournes la tête afin de balayer la pièce de tes yeux vairons. Les ricanements idiots et les démonstrations publiques te font pousser un énième soupir. Mais ce n'est rien comparé à ta tête lorsque la première musique commence à résonner dans la pièce. Ce cirque ambulant ne te rappelle que trop bien les soirées mondaines auxquelles te trainaient tes parents aux quatre coins de Moscou et à quel point tu détestes ça. Blasée ? Oui. Mauvaise volonté ? Un peu. Oh god, why ?

C'était ridicule, ouais ; au moins, ils étaient du même avis. Déjà que c'était galère de choisir un truc pour quelqu'un qu'on connaissait, alors avec juste un pseudo... Casus prit le paquet que Pandore lui tendait, déchirant l'emballage dont il fit une boule qui alla rebondir sur la robe bouffante d'une imbécile à quelques pas ; il se pencha opportunément dans l'étude de la couverture pour éviter le regard inquisiteur de la victime. Sans rancune, mais ta robe est vraiment trop moche.
Le jeune homme fit défiler avec soin quelques pages et sourit, agréablement surpris ; sans s'être attendu à pire (quoiqu'il aurait donné cher pour pouvoir voir ce que certains avaient pu offrir, il devait y avoir de quoi faire un livre entier de blagues), il était content que certains détails ne passent pas à la trappe chez tout le monde. Peut-être que quelques débiles avaient choisi leur pseudo en mettant le doigt au pif sur une page du dictionnaire, mais ce n'était pas son cas. Ils étaient deux à être satisfaits de leur cadeau, hein ? C'était plutôt un bon score pour un colin-maillard de Noël. I guess.

« Merci, c'est pas mal du tout. »

Il aurait pu rajouter quelque chose si un DJ invisible n'avait pas décidé de faire résonner quelques notes qui tirèrent à sa partenaire une grimace visible. Eh ouais, quand on allait à un bal y'avait des risques pour qu'il y ait de la musique et des danses. C'était pas plus mal, en plus de se foutre des tenues des autres, on pouvait se moquer de leurs faux pas. Bon okay, ça ressemblait pas vraiment aux fêtes auxquelles il avait l'habitude d'aller, mais y'avait moyen de comparer ça aux anniversaires de sa tante. Costumes, champagne, musique ringarde et tout le tralala. Casus avait beau ne pas y avoir été depuis des années, les petites bulles dans les verres lui paraissaient incroyablement claires.

Il aurait peut-être dû demander à Pandore si les robes de certaines filles lui donnaient envie de vomir, à elle aussi.

« Ils vont passer ça touuuute la soirée, t'as pas fini de souffrir, fit-il avec un sourire ironique, mais avec un peu de chance une gourde va se prendre les pieds dans sa robe et on pourra se marrer. »

Qui n'aurait pas ri de voir une de ces princesses du dimanche se casser la figure dans ses dentelles, les quatre fers en l'air ?

T'as pas fini de souffrir, il a bien raison. L'air de piano se mélangeant à celui du violon te donne presque envie de vomir. Bien que ce genre de fête aient rythmées ton enfance, tu n'es jamais arrivée à supporter l'ambiance sur-jouée qui y règne. Toi tu préfères les bars miteux. La vodka au champagne. Tes bottes autant déglinguées que toi aux escarpins inconfortables. Tes jeans aux robes ignobles et bouffantes des fausses bourgeoises.

Mais tu peux t'estimer heureuse. Tu aurais pû tomber sur un garçon un peu trop jovial, danseur fou qui t'aurait offert une peluche multicolores à poils longs avant de t'entraîner comme un possédé sur la piste de danse. Au moins, là, tu as l'impression d'être sur la même longueur d'onde que Casus. Et tant mieux.

« Ouh, quoi de plus délicieux qu'une de ces princesses ringardes qui tombe. Ou les pas de danse amplifiés et ridicules. »

Cette réplique te fait doucement rire tandis que tu fais quelques pas en direction du buffet. Tu inspectes celui-ci de tes yeux bicolores avant de te décider à te servir un verre de vin. Blanc.

« Au moins on... »

Interruption. Tu n'as pas le temps de finir ta phrase que la musique s'arrête tandis que ton interface s'ouvre devant tes yeux. Et là. Juste là. Ce petit bouton auquel tu as commencé à rêver quelques semaines en arrière lorsque ce jeu s'est révélé être la même merde que le monde réel. Tes yeux s'écarquillent sous la surprise tandis que tu lances un regard décontenancé à ton partenaire de soirée. Blague ou opportunité ? Mascarade ou réalité ? What the hell is going on ?

Casus ricana, à la recherche d'un exemple dans la foule colorée et hétéroclite qui se pressait sur le sol brillant ; des parures aux soies qui voletaient, il vit de quoi peindre un superbe tableau pour l'offrir à Pandore, histoire qu'elle ne puisse jamais déprimer les jours de pluie. Mais sérieusement ; ils auraient mieux fait de remettre les dentelles au placard et effacer les sourires factices de toutes les bouches. Juste parce qu'une gamine décidait de mettre de la lumière et de faire tomber de la neige, l'ambiance virait du cuivre terne au doré ? La nourriture devenait par miracle de l'ambroisie et les boissons du nectar ? Il regarda sa partenaire se servir, la suivant tout en dédaignant les plateaux qui manquaient quelques fois de lui rentrer dans l'épaule. Il boirait et ferait la fête le jour où Euphemia ne serait plus qu'un petit tas de cendre informe et ses cinglés de créateurs derrière les barreaux. Il n'ouvrirait la bouche que pour respirer l'air de Zaporijia, malade et pollué mais sans le goût synthétique qu'avait celui d'Hope Corporation et ses sœurs.

Il furetait toujours à la recherche d'une chute digne des plus belles vidéos des Best Of débiles du nouvel an ; il gardait pour Pandore une oreille attentive qui eut le malheur de percevoir les dernières notes trop aiguës de la musique avant que l'interface ne lui fasse renverser un verre dans un tressaillement surpris. Peut-être que si Casus détestait les jeux, c'était parce qu'on s'en sentait trop dépendant. Dépendant d'un putain de circuit électronique, ouais – il fusilla le bouton incongru du regard avant de le déporter sur sa partenaire, dont l'étonnement n'avait rien à envier au sien. Elle ne bougeait pas, et il ne bougea pas non plus. Il se contenta de regarder les endimanchés près de lui pousser des piaillements désespérés et indignés. Okay girl, fucking joke.

« C'est là qu'on est censé dire « LOL», j'imagine ? Je vais te poser une question, Pandore. »

La colère maîtrisée qui transparaissait dans son sourire et ses gestes un rien trop brusques le contraria. Il aurait préféré qu'elle ne se voit pas, il aurait préféré tout contrôler comme il le faisait si bien avant qu'un casque ne lui vole tout : et qu'un abruti ne rassemble une foule de joueurs pressés d'en finir pour leur tendre une carotte et la retirer sous leur nez.
Il fut honnêtement surpris que ça n'aille pas plus loin. Si ça n'avait tenu qu'à lui...

« T'en penses quoi de tout ça ? (il étendit les bras) Tu trouves que ça a un sens ? Ça te plaît d'être bloquée là à devoir rire à toutes les conneries de gamins qui se prennent pour des rois et reines de pacotille ?»

Ce serait pas mieux en cendres ? Comment est-ce qu'ils avaient pu oser.
L'impuissance ne fait jamais tant rager que lorsqu'elle éclate à la figure comme une bulle de savon acide.

Sujet: Re: [EVENT 2] Pandore & Casus Belli.

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