Elle s'arrêta d'écrire. Les contes commençaient toujours par cette phrase, mais que rajouter ensuite ? Sa vie avait une ressemblance étrange avec cette histoire qu'elle aimait tant. Cinderella.

Reprenant sa plume, elle laissait faire les mots sur la feuille blanche, écrivant toute sa vie avant son bouleversement.

Il était une fois, une jeune fille nommée Lola qui vivait dans un quartier d'Oxford, une ville grande et un peu plus paisible que Londres. Une ville où le bonheur était simple et où les gens ne s'intéressaient à rien d'autre qu'eux même. Dans une maison en plein centre de cette ville résidait la jeune fille. Cette dernière était gentille et assez naïve, ne se plaignant jamais de ce qu'elle pouvait subir. Souriant toujours, elle ne montrait jamais rien d'autre qu'un sourire sur son visage.

« Une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple ;
elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne du monde. »

Elle avait perdue sa mère à sa naissance, et son père ne se remettait que très mal de cette dure séparation. La jeune fille ne savait pas quoi faire pour que son père puisse retrouver le sourire, et lui conseilla donc de trouver une autre femme. Son père, pensant que sa fille avait besoin d'une présence féminine en tant que mère, accepta donc.

Il fit rapidement connaissance avec une de ses collègues de travail, nommée Marianne, et en tomba vite amoureux. Ce qu'il ne pensait pas cependant, c'était que la jeune femme avait un caractère de sorcière et ne voulait que se débarrasser de lui pour prendre tout ses biens. Marianne avait deux filles, plus grande que la fille de Richard, le père. Elles s'appelaient Jessica pour l'aînée et Christelle pour la cadette. Arrogantes et perfide, elles ne faisaient pas attention à la jeune fille douce qui essayait en vain de leur parler.

Le mariage eut lieu quelques mois plus tard, et Marianne prit entièrement possession de la volonté de son père, qui n'osait rien dire. La belle mère confiait les plus horribles tâches à sa belle fille, ne l'aimant pas du tout. Non, elle n'aimait pas son regard doux et chaleureux, elle n'aimait pas sa peau douce et son odeur sucré. Elle ne l'aimait pas parce qu'elle avait la beauté qu'elle aurait voulue, la douceur qu'elle n'a jamais eu. Jalouse.

La jeune fille pourtant, finit par s'entendre avec la cadette, Christelle, qui n'était pas si méchante que ça au final.

« La cadette, qui n'était pas si malhonnête que son aînée
l'appelait Cendrillon  . »

Les années passèrent où elle subissait sans rien dire. Un jour, son père eut un accident de voiture et la laissa seule avec sa belle mère et ses filles. Il perdit la vie avec un sourire à ce qu'on lui avait dit, mais personne n'en sait la raison. Marianne, qui avait tout de même apprit à aimer cet homme sain et fidèle, rejeta sa colère de l'avoir perdu sur sa belle fille.

Ce que personne ne savait mis à part Christelle, c'était que la jeune Cendrillon parlait par correspondance informatique à un jeune homme. Ils ne discutaient pas de leur vie ou de leur passé, mais ils parlaient d'autre chose, des actualités, des annonces, parfois un peu de leurs rêves. Ils se connaissaient sans se connaître. Elle s'était attachée à cet homme, et malheureusement, sa belle mère apprit ce qu'elle faisait, et lui priva de tous contacts avec cet inconnu. La cadette avait essayée de la défendre, mais rien n'y faisait. Elles furent toutes deux punis pour avoir osées la contredire et faire des choses sans qu'elle ne le sache. Triste au possible, la jeune fille retourna à sa vie quotidienne de tâche ménagère et de devoirs pour le lycée.

Et vint alors le moment que tous attendait, le bal de fin d'année. C'était un événement prévue que pour les dernières années, dont la jeune fille et ses deux belles sœurs étaient conviées. Marianne avaient achetée les plus belles robes pour ses filles, mais interdit formellement à Cendrillon de sortir. Elle lui donna encore plus de tâches que la normale à faire, et la pauvre jeune fille n'eut d'autres choix que d'obéir.

« Cendrillon les suivit des yeux le plus longtemps qu'elle put ;
lorsqu'elle ne les vit plus, elle se mit à pleurer.  »

Cependant, elle profita de l'absence de sa belle mère pour reprendre la correspondance avec le jeune inconnu. Ce fut durant cette soirée qu'elle reçue ce fameux message, et le colis suivit juste après. Au lieu de la belle robe tant attendue, elle reçue le casque de la société de jeux vidéos. Elle eut juste le temps de le mettre sur sa tête et de fermer les yeux.

« Cendrillon les releva, et leur dit, en les embrassant, qu'elle leur pardonnait de bon cœur,
et qu'elle les priait de l'aimer bien toujours.  »