✗ On a tous un passé :

« Il était une foi, une enfant douce mais discrête. La demoiselle adorait lire et regarder le ciel avec son esprit imaginatif. Elle ne demandait rien à personne sauf, de temps en temps, un peu de jouets ou d'attention mais... Personne ne lui en donnait réellement. Entre un père patron d'une grosse entreprise internationnale, une mère trop absorbée à admirer son prof de gym privé ou à se faire du botox dans les joues et les domestiques, ils avaient tous quelque chose à faire. Alors, Elenea restait là, assise au bord de sa fenêtre à jouer avec une poupée offerte par son père - l'un des rares cadeaux acheté par plaisir et non par nécessité - regardant les jours se tranformer en nuit, les mois en années pour finir par se rendre compte qu'elle n'avait plus besoin d'eux. Que la demoiselle n'avait jamais eu besoin de ses géniteurs.

« Et maintenant, de ses dix-huit ans, la belle a fuguée un sac de fringue et d'argent sur l'épaule. Elenea n'est pas devenue une femme des rues. Non. Elle a toujours été débrouillarde malgré la cuillère en argent qui était supposée être mise dans sa bouche dès la naissance. De petits boulots en job sérieux, elle a finit par devenir auteur d'une petite série policière dans un journal local. La belle vivait bien, pas dans le luxe - cela ne l'intéressait pas - mais confortablement sans se soucier des factures à payer le mois prochain ou de la nourriture à acheter. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce foutu jour. Jusqu'à ce que réellement, sa vie bascule définitivement.

« Elenea marchait tranquillement dans la rue pour rentrer chez elle. Personne dans les environs, un silence presque oppressant et une sensation très désagréable d'être observée. Elle n'aurait pas dus mettre cette robe blanche. Mais son amie l'avait presque obligée. Elenea savait que les hommes auraient les mains baladeuses dans ce genre d'endroit, qu'en plus, sa compagnie risquait de lui faire faux-bon à la vue d'un mec canon. Et ça n'avait pas manqué d'arriver. Elle se retrouvait à marcher seule dans une ruelle crasseuse, les joues en feu d'avoir esquiver tant de pervers pour sortir de la boite de nuit. Mais, la demoiselle n'avait pas pensé à ça...

« Une main sur ses lèvres, une odeur d'amoniaque et de cendre, une sensation de dégout et de perversité, des mains allant à des endroits tellement intimes, un mur froid, dégoulinant d'eau. Il s'était mit à pleuvoir. Pourquoi avait-elle noté cela ? Elenea n'en savait rien. Comme cette odeur de cendre d'ailleurs. Elle avait finit par fermer les yeux et par attendre que ce goujat ait finit sa petite affaire. Affalée au sol, la demoiselle attendit un moment avant de se relever machinalement et par marcher jusqu'à son appartement. Elle se lava, mangea et se coucha avant d'éclater en sanglot, réalisant sans doute ce qui venait de se passer.

« Tout changea à partir de ce jour. La belle devint froide, impulsive, omnubilée par les cendres, le feu. Sa vie était brisée. Cela se ressentait dans ses écrits. Ils ne perdaient pas en qualité mais plutôt en joie et espoir. La demoiselle déclinait de plus en plus jusqu'à recevoir un sms. Un message presque innespéré. Et Elenea accepta sans même hésiter. Recommencer une nouvelle vie... »

✗ Ton arrivée à Euphemia et ta réaction :

« Allongée sur son lit, les draps plissés, la belle mit son casque fraichement reçu et l'alluma. Immédiatement, elle se retrouva projeté dans un univers semblable à la réalité. Sa première réaction fut de regarder dans une surface réfléchissante pour observer son corps. Elle était bien parfaitement identique à la réalité, les tatouages, les cheveux, les yeux. Ses premiers pas hésitants semblaient presque euphorique, un sourire radieux illuminait son visage comme jamais depuis bien longtemps.

« La belle décida rapidement de faire partit de l'île des Crimson Distric. Elle dénicha un emploi de serveuse et découvrit quelque chose de bien étrange. Un pouvoir qui sortait de ses tripes. De cette nuit qui avait brisée sa vie. En effet, dès que la demoiselle s'énervait, elle faisait brûler l'objet de son irritation. Finalement, cet endroit vallait mile fois mieux que la réalité. Elenea semblait enfin être heureuse malgré son habitation, bien au contraire, c'était cela maintenant, pour elle, sa vraie vie, son bonheur. »