Lucky & Liar

Il y a cette ambiance glauque dans le jeu, c'est mauvais tu ne trouves pas, cette atmosphère pesante, si lourde qu'elle ne devient suffocante ? Elle est dure à supporter, il est difficile d'y respirer, il y a ces regards de travers, ces coups d’œils suspicieux, ces messes-basses qui donnent l'impression de te suivre de partout. Il y a la peur dans les cœurs, dans les âmes, il y a la peur dans l'air, elle t'enlace, elle te berce, elle s'infiltre en toi, ce monstre sans visage, cette créature à la rancœur tenace. Il y a cette terreur ambiante, cette inquiétude persistante, cette méfiance permanente, elles ne te lâcheront pas.

Il y a ces fantômes qui te hantent, ces sourires vides, ces visages translucides, il y a ces âmes en peine désenchantées, désorientées, le jeu n'est plus ce qu'il était. Tu pourrais mourir à tout moment toi aussi, tu pourrais être effacé du jeu dans l'instant, sans même t'en rendre, et plus jamais tu ne te réveillerais de l'autre côté du casque, plus jamais tu ne pourrais dire de mensonges, il n'y aurait même plus de sucreries pour te réconforter. Plus de bonbons pour échapper à l'angoisse.

L'épée de Damoclès est au dessus de ta tête.
Au dessus de vos têtes.

Respirer, il faut que tu respires, maintenant, il faut que te libères de la peur, il faut la laisser partir, FAIS LA FUIR. Ne sois pas lâche, ne fuis pas, ce n'est pas à toi de partir, c'est à elle de s'en aller. Qu'elle dégage ! La peur n'a pas sa place dans les cœurs les plus forts. Tu es le roi, Liar, tu es le roi des menteurs, le roi des lapins, il est temps de te reprendre en main. Ne laisse pas la crainte s'infiltrer dans ton âme, protège toi de ses attaques perfides et insidieuses. FAIS LA COURIR. La peur doit avoir peur de toi, elle A peur. Elle doit te craindre, elle te CRAINT.

Tu es plus fort que la peur.

Alors tu sors la tête de l'eau, majestueux, tu regardes droit devant toi, tu profites du soleil pendant qu'il est là, avant que la nuit ne retombe trop vite. Avant que la nuit ne s'empare d'Euphemia et que le couvre-feu soit mis en place, avant que les règles ne reviennent et que ta liberté s'efface. L'eau t'apaise, elle glisse sur ton corps, elle chasse la gangue gluante de la peur, elle te purifie, elle te soigne. Tu es plus fort que la peur, tu te redresses, bombe le torse, elle n'a aucune emprise sur toi.

L'atmosphère d'Euphemia n'est qu'un détail.
Les bugs ne sont que des broutilles.
La mort n'est qu'une légende.

« Sometimes, it's better if you swim and forget »

Ça faisait un moment que j'avais envie de revenir sur l'île d'Holy Sword, sans oublier que je devais passer par la mairie juste pour changer d'île, je ne comprenais pas pourquoi il n'y avait pas des chemins direct ! C'est vrai quoi ! Le trajet serait plus rapide que de prendre deux longs tapis roulant, m'enfin je me plaignais de cette broutille pour évacuer la rage accumulé durant toutes ces années à force d'être bloquer dans le lit de ma chambre, à être oublié, à être différent... Je sombrais dans mes pensés les plus noirs durant le trajet, à croire que je ne pensais qu'a ça en ce moment, en même temps, je pourrais dire que c'était normal, je venais d'arriver, il y à peine quelques jours, donc je restais bloquer sur la vie que j'avais avant d'être ici, même si je me vivais quelque chose d'extraordinaire qui me laissais la possibilité de ressentir la vie.

Une fois arrivé à cet île respirant la bonté autant que la beauté, je me dirigeais vers le téléporteur que j'avais emprunté la dernière fois que mes pieds avait guider mon corps en ces lieux, celui qui m'avait mener à "La montagne majestueuse" sur laquelle j'avais ris d'avance du nom qu'on lui donnait, en même temps, ça faisait penser au pub mensongère qu'on pouvait voir dans la vraie vie, vous savez les pubs pour les dentifrices, impossible de refaire la même forme qu'on peut apercevoir sur l'écran, je ne dirais pas combien de fois j'ai essayer de reproduire cette forme qui ressemblait presque à une vague, de toute façon, c'était impossible, la pub mentait sans le savoir. Quand la montagne m'accueillit à bras ouvert, je me permit de respirer l'air si frais qu'on ne pouvait obtenir que dans sur ses monts rocheux, la brise d'air légère qui frôla ma peau me rendait encore plus euphorique, ou peut-être encore plus heureux pour un court instant, parce que je ne cessais de me répéter dans ma tête "Tu es dans un jeu, ce n'est pas réel." peut-être que je cherche trop à détruire mon bonheur, ce qui m'empêche d'être heureux...

Je continua la marche que j'avais entrepris, j''avais repérer le lac quand j'étais avec cette blonde, je ne me souviens plus vraiment de comment elle s'appelait, d'ailleurs je ne me souviens pas si notre rencontre c'était passé correctement ou mal, c'était trop... Flou à mes yeux pour être précis sur notre rencontre, enfin bref, je m'empresse d'aller près de l'eau en constant que quelqu'un y était déjà, de loin, cette personne n'était qu'une silhouette noir sur lequel je posais un point d'interrogation autant pour désigner son sexe que son physique, avant d'être suffisamment proche pour remplacer ce point d'interrogation par une image d'un jeune homme d'une taille similaire à la mienne mais, il était beaucoup moins épais que moi, la différence entre lui et moi, venait surtout de nos cheveux, les miens rayonnant comme un soleil et les siens aussi sombre qu'une forêt. Normalement, j'aurais attendu qu'il parte pour profiter de l'eau tout seul mais, je sentais que la journée allait bien se terminer, le magnifique soleil qui était au zénith il y a peu, commençait à prendre descendre son escalier pour retourner dans son lit douillet. C'est d'une voix vive que je m'exprima lentement tandis que mes jambes se plièrent légèrement et que mes yeux bleues océan viennent se poser sur lui.

« L'eau est-elle bonne ? »

Je ne m'attendais pas forcément à une réponse, car je comptais malgré tout, faire un plongeon dedans mais, je voulais m'assurer que l'eau n'était pas froide par simple précaution.

codage par Junnie sur apple-spring

Lucky & Liar

Tu le remarques. Il y a quelqu'un devant toi, tu ne l'avais pas vu. Il t'observe lui aussi, tu le dévisages. Que fait-il là ? Il trouble ton repos, ton moment de solitude, parasite. Il a l'air relativement grand, plus que toi ? Peut-être, tu n'as pas envie de vérifier. Tu t'en moques. Il a de beaux yeux bleus, tu ne peux pas le nier. De beaux yeux bleus aussi profonds que le lac, des yeux qui semblent être le reflet de l'âme.

Y a-t-il de la peur, chez lui ?

« Fraîche. »

Non, parfaite. Idéale pour apaiser les mœurs. Elle glisse sur ton corps nu, tu souris ; une nouvelle proie pour la toile de tes mensonges, une nouvelle proie à dévorer. Prendras-tu ton temps ou l'engloutiras-tu sans pitié ? Il faut savourer, Liar, se délecter de chaque seconde. Ne te précipite pas.

Un brusque mouvement d'air, vos cheveux qui s'envolent et tu les remarques. Des oreilles pointues, anormales, même dans ce monde irréel. Vos avatars sont censés ressembler à votre corps coincé dans l'autre monde, pourquoi alors a-t-il des attributs d'elfe ? Curieux, Liar, ne le sois pas trop.

Tu recules jusqu'à que l'eau parvienne au niveau de tes pectoraux. Cela ne te regarde pas. Mais il faut bien engager la conversation pour pouvoir mentir, non ?

« Tes oreilles ... »

Tu ne finis pas. Il comprendra.