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 ♦ Encore vous le faites sortir...
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Sleepy


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Sleepy

Messages : 78
Date d'inscription : 15/07/2013
Localisation : Dans mon lit

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MessageSujet: ♦ Encore vous le faites sortir...   ♦ Encore vous le faites sortir... I_icon_minitimeLun 25 Nov - 22:46


Pourquoi me fixaient-ils? ♦
♦ Encore vous le faites sortir... Cut_line_by_pirouly_pix-d6fp08w


Non. Il ne voulait pas y retourner. C’était un véritable enfer. Son enfer. Pourtant, les bandes ensanglantées autour de son cou n’allaient tenir plus longtemps. Derrière sa fenêtre dont il avait osé entrouvrir les volets, Sleepy observait le bas de son immeuble, avec dégout, avec peur, angoisse. Les gens qui grouillaient sur les trottoirs lui donnaient des maux de tête et une envie de vomir soudaine. Il se retourna vers sa chambre, s’adossa au mur pour se laisser tomber, s’asseyant au sol dans un soupire tremblant de panique et de désespoir. Pourquoi avait-il fallu qu’il se loupe une nouvelle fois ? Pourquoi avait-il eu peur d’aller jusqu’au bout une fois lancé ? Son regard vide s’abaissa sur la paire de ciseaux tachée de rouge gisant au sol. Il avait réussi à se faire mal, mais pas à se supprimer. C’était ainsi, perpétuellement, il restait en vie après chaque tentative. Etait-il alors tellement lâche que l’acte de lâcheté ultime qu’était le suicide lui faisait même peur ? Irrécupérable. C’était le mot qui le définissait le mieux.

Dans un grand silence, le jeune scientifique resta ainsi assit à regarder le sol sans mot dire, sans bouger, sans penser, comme mort. Une bouffée d’air enfin franche le ramena à la réalité. Il fallait qu’il y aille. La main fébrile, il se tint à la fenêtre encore ouverte pour se relever dans un râlement  de flemmardise. Son chemin vers la porte de sortie fut interrompu par la présence de son réfrigérateur qui l’appela l’espace d’un instant. Il savait que des canettes de soda l’attendaient à l’intérieur. C’était plus fort que lui. Il l’ouvrit donc, prit une de ces boissons qu’il aimait tant, la décapsula pour en boire une gorgée, puis après un soupire d’aise qui ne lui était guère connu, il attrapa sa veste rouge habituel et se décida à sortir. Pour de bon. Tout du moins, il était hors de son chez lui, mais pas encore dans la rue en compagnie du monde extérieur. Mais cela ne tarda pas. Bizarrement, avec sa canette à la main, il semblait moins méfiant, moins paniqué. Ses yeux sombres balayaient la totalité dans la rue, guettant le moindre danger, mais il ne fuyait à vive allure, ni ne frôlait les murs en toute hâte comme il le faisait toujours.

Personne ne l’avait encore bousculé. Personne ne l’avait effleuré. C’était louche. Trop louche. Le jeune homme arrêta alors son aventure à mi chemin vers la pharmacie. Sa canette était vide, mais il la gardait encore entre les mains, précieusement, comme un trésor, une amulette qui lui permettait de vivre dans ce calvaire ambulant. Puis, relevant le regard vers les autres, il dut se confronter aux leurs. Pourquoi le fixaient-ils ainsi ? Pourquoi semblaient-ils effrayés à sa vue ? Pourquoi fuyaient-ils ? C’était à lui de fuir. Le monde était à l’envers ? Epris d’un nouveau sentiment de panique, Sleepy rabaissa le regard vers lui-même, tâtant son propre corps d’un main mal assurée, glacée. Après avoir touché le col de sa veste, puis son cou, il ramena ses doigts sous ses yeux et comprit. Tout ce sang. Voila pourquoi ils avaient tous peur ! Il devait avoir l’air d’un véritable psychopathe ainsi souillé ! Après les sueurs froides et une montée d’adrénaline, les passants ne purent qu’entendre le bruit aiguë de la canette se fracassant par terre. Les pas du torturé ne firent aucun bruit, celui-ci avait entièrement disparu, comme par magie, pour se réfugier dans une petite ruelle à l’écart de la turbulence. Haletant, il était à la merci de l’angoisse. Comment allait-il pouvoir rentrer chez lui ?

Sleepy
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