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 « When Jesus say yes, nobody can say no. »
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Nout


Dreamland

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MessageSujet: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeSam 16 Jan - 23:16

Nout laissa tomber avec fracas son monocycle à l'entrée du magasin ; il avait pris l'habitude d'y attacher une chaîne de sécurité, comme si qui que ce soit pouvait vouloir d'un engin pareil dans les pattes. Niveau classe et stabilité, on faisait mieux, y'avait pas à dire : le jeune homme se félicitait de ne s'être gaufré que trois fois en faisant le chemin de Dream Land à Crimson District. La première fois, un vieil homme s'était quasiment jeté sous sa roue. Intelligence artificielle défaillante ou joueur suicidaire ayant fait le plus beau ragequit du jeu, pas moyen de savoir. Ce qu'il savait, en revanche, c'était qu'il s'en était tiré avec une belle marque de guerre sur la joue gauche.

Encore une cicatrice pour impressionner les jolies demoiselles, wow ! Et dire qu'il n'était que dix heures du matin.

« Bonjouuuur ! » Claironna l'Égyptien en claquant la porte dans un bruit de fin du monde, trois ballons à la main. Il sautilla jusqu'au comptoir, armé de sa bonne humeur coutumière et d'une sacrée dose d'assurance. Tranquillement, il posa les deux coudes sur le joli comptoir et demanda tout de go, sans vraiment attendre que la gérante lui demande ce pour quoi il venait quasiment de fracasser sa devanture :

« Dis, ça te dirait de sortir avec moi ? »

Parce que le fait qu'il ait quasiment dix ans de moins qu'elle ne comptait pas franchement ; il était assez grand pour clamer la majorité Européenne sans trop de méfiance. Puis ça le regardait, hein, s'il voulait draguer des étudiantes. Il avait toujours répété que c'était là son droit le plus strict – et le droit le plus strict de tout homme se respectant.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeSam 20 Fév - 21:40

Il était clairement trop tôt pour les crises cardiaques. Le soir et la nuit, à la rigueur, d'accord – les gens louches sortaient à ce moment-là et elle n'était jamais qu'à moitié étonnée quand on lui faisait peur, volontairement ou pas, une fois la nuit tombée. Mais là, c'était l'heure des croissants et du chocolat chaud. Pas des bruits venus tout droit d'enfer et des portes claquées comme si un troupeau de chiens enragés risquait de suivre derrière.
Bon, Nout n'avait pas l'air trop inquiet, pour sûr, mais son ton guilleret n'était pas rassurant pour autant. Elle n'était pas sûr qu'il soit capable d'avoir l'air effrayé.
Probablement pas.

Légèrement en arrière du comptoir maintenant qu'il s'était appuyé dessus (pas qu'elle n'apprécie pas la proximité, mais elle n'avait pas envie de se prendre un ballon dans la figure – une distance de sécurité raisonnable valait mieux que rien), Lou sourit malgré tout jusqu'à ce qu'il enchaîne de salut à demande en mariage.
Bon, peut-être pas à ce point.
Vu ses yeux grands ouverts et son regard interdit, cela dit, ça n'aurait sûrement pas fait grande différence dans sa tête sur le moment.

« ... Eh, quoi ? »

Un « tu rigoles ? » trop ambigu fut ravalé de justesse tandis que la gêne pinçait ses lèvres sur une expression probablement stupide.

« Hahaha, rit-elle nerveusement en tapotant des doigts sur le bois. C'est. Trèèès drôle - mais je suis un peu vieille pour toi et, erh... Réciproquement ? »

Et comme il était probablement tout aussi incapable d'être sérieux qu'effrayé, elle n'avait pas à se poser de questions plus loin que celle-là.
D'ailleurs même s'il l'avait été, ça ne changeait rien au problème.
Détournement de mineur aurait fait très tâche sur son casier vierge.

jesus wtf :
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeDim 13 Mar - 18:44

Au « eh, quoi » abasourdi de la jeune femme, Nout ouvrit la bouche pour lui réitérer sa demande, on ne pouvait plus simple au demeurant. Un homme demande à une femme si cette dernière veut bien sortir avec lui, la femme répond oui, non ou un « je réfléchis » qui équivaut presque toujours à un non, et hop, affaire bouclée ! Bon, le romantisme passait souvent à la trappe, mais Nout n'était pas romantique. Le rire gêné qui suivit l'obligea à la fermer sans en rajouter – merci Dieu.

« Hahaha. C'est. Trèèès drôle - mais je suis un peu vieille pour toi et, erh... Réciproquement ? »

Et il avait même pas cherché à être drôle, pour une fois. Comme quoi son sens de l'humour était transcendant en toute situation, même les plus critiques. Le garçon secoua vivement la tête de gauche à droite et tendit un de ses ballons à Apricot. Même avec la quarantaine bien tassée, la différence n'était pas si flagrante.
Cruelle loi du temps et des convenances.

« Naaaaan, c'est trois fois rien, je peux faire très majeur si je veux ! On me donne dix-huit ans facile ! Et puis on est dans un jeu, l'âge on s'en fiche. »

Il doutait franchement que la police de Crimson District se déplace pour coller une amende à Lou, elle avait bien mieux à faire avec les malfrats récalcitrants. Puis si ça se trouvait, y'avait des pédophiles dans la police, on savait jamais. La faiblesse était de pixels.
Nout étendit donc les bras et conclut son monologue mental à voix haute et en ces termes :

« Si on laisse l'âge de côté, t'en dis quoi ? »

Si elle voulait une liste d'arguments plus percutants, il pouvait la lui fournir sur l'instant, avec les commentaires qui allaient avec.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeLun 5 Déc - 16:10

Apricot saisit le ballon sans y penser, autant par politesse que par réflexe. Aussi déterminé soit Nout à sortir avec elle (pour qui, pourquoi, allez savoir), elle ne pensait pas qu'il soit immature au point de lui dire "haha, t'as pris mon ballon, maintenant tu m'épouses !" Dans quelle communauté accepter un cadeau équivalait à un mariage imminent, de toute façon, hein ?
Aucune. Voilà.
Lèvres serrées en ligne droite, la jeune femme se mit à triturer nerveusement le ballon. Et, bien sûr, face à l'affirmation si convaincante de Nout sur l'âge qu'on lui donnait, elle se mit à essayer de lui en donner un de son côté — tout ça pour abandonner deux secondes après, trop inquiète à l'idée de pouvoir dire que "oui, bon, okay, tu fais presque majeur comparé aux autres garçons de ton âge".

Parce que non mais je t'en prie, Lou : attrape la pelle et creuse ta tombe, tant que t'y es. T'en es plus à ça près.

« Si on laisse l'âge de côté, t'en dis quoi ? »

A ça, elle ne put s'empêcher de lui adresser un sourire incrédule.

« C'est — tu peux pas dire ça, c'est pas aussi simple, gronda-t-elle derrière une moue gênée. Ça se met pas de côté. C'est pas un détail. »

Pour elle, du moins ; elle n'était pas persuadée que tous étaient aussi critiques quant-au choix de leurs partenaires. Amoureux ou autre chose, d'ailleurs — il y avait de gros risques pour que le taux de je-m'en-foutisme grimpe proportionnellement au taux d'alcoolémie.
Occupée à tracer des formes bizarres sur le ballon, elle en vint à se convaincre que Nout cherchait juste à se rassurer. Ou quelque chose de ce style. Tant qu'ils restaient dans l'hypothétique, elle ne pouvait rien faire de répréhensible, hein ?

« Mais, okay. Tu es mignon, et je suis sûre que tu peux être gentil quand tu veux. Tu dois pas avoir trop de mal à plaire, si ? »

Comment ça, ce n'était pas la question ?
C'était totalement la question.

dating you would send me to JAIL but :
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeVen 4 Aoû - 2:02

Nout essayait d’évaluer ses chances aux expressions de sa dulcinée – okay, elle avait l’air gênée, mais il était sûr à 99 % que c’était la faute de la déclaration et pas d’une envie latente de l’éjecter illico presto du magasin. Il était cool, smooth et ténébreux, et s’il n’y avait que l’âge qui la dérangeait, il était certain de pouvoir faire passer la pilule.

Parce que sérieusement, même dix ans de différence, c’était rien : à peine le dixième de vie d’un centenaire.
Nout restait intimement persuadé que l’âge ne devenait plus un « détail » une fois parqué dans un bureau de police ; ça ne risquait pas de leur arriver.

« Mais, okay. Tu es mignon, et je suis sûre que tu peux être gentil quand tu veux. Tu dois pas avoir trop de mal à plaire, si ? »

Son sourire s’agrandit, ravi du compliment ; bien entendu qu’il n’avait aucun mal à plaire, pour preuve, Lou était déjà sous le charme. Pas facile de charmer des demoiselles quand la plupart n’étaient pas sensibles aux jongleries et autres pitreries de cirque dont il avait fait sa spécialité une fois arrivé à Euphemia. Apparemment, elles les aimaient plus sombres – un truc qu’il ne comprenait pas, parce que déjà, il était hyper sombre. Et mystérieux. Les filles de son âge comme Lily n’avaient aucun goût, et l’Égyptien s’était résolu à aller quêter du côté des dames en recherche de stabilité. Il était l’homme idéal.

Niveau équilibre, il n’y avait pas photo.

« Bien sûr que je suis gentil ; j’offre des ballons ! Et des gâteaux. Mais je m’en fiche de plaire aux autres, c’est à toi que je veux plaire. Ça marche ou pas ? »

L’illumination divine le frappa à cet instant et il ajouta, sans lâcher son fichu sourire :

« Je peux tomber le haut pour te montrer à quel point je suis viril, si ça peut t’aider. Ça me dérange pas. »

C’était à cet instant précis que Casanova se prenait une claque dans la vraie vie.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeMer 13 Déc - 21:48

Bon, tout compte fait, sa stratégie pour se sortir du piège de Nout était peut-être un peu bancale. Plutôt que d'élaborer des techniques extrêmement intelligentes et recherchées pour le renvoyer d'où il venait, elle aurait mieux fait de juste lui dire "je ne sors pas avec les mineurs et je ne veux pas de toi de toute façon" ; puis lui coller une pichenette entre les deux yeux, histoire de bien faire passer le message.
Mais non, il avait fallu qu'elle rentre dans son jeu — et voilà qu'il souriait encore plus, l'animal.
Il avait beau être un adolescent très très mineur et illégal, il n'en restait pas moins bien plus grand qu'elle ; et sans avoir l'air adulte, il ne ressemblait plus à un enfant pour autant.

« Mais je m’en fiche de plaire aux autres, c’est à toi que je veux plaire. »

Alors forcément, s'il lui sortait ce genre de choses le plus naturellement du monde, comme si c'était là l'évidence même, ç'aurait été un peu trop lui demander que de ne prendre aucune couleur.
Toujours agrippée au ballon, elle décida de laisser son regard prendre la fuite sur la droite. Voilà. Dans ce coin. Vers la vitrine. Aucun mineur traître par là, pas de danger de se sentir gênée.

Malheureusement pour elle et ses belles résolutions d'adulte, Nout ne mit pas deux secondes à ouvrir la bouche de nouveau. Et évidemment, comme chaque fois qu'il prenait la parole, les bêtises qu'il sortit firent instantanément pivoter la tête de la gérante dans sa direction, yeux écarquillés façon biche devant les phares d'un camion.
Enfin, une voiturette, en l'occurrence. Un vélo. Un monocycle, se corrigea-t-elle finalement, jetant une œillade désapprobatrice à l'engin abandonné dans l'entrée de la boutique.

Là encore, notez qu'un "ça ira, non merci" aurait parfaitement fait passer son sentiment, le tout sans risque d'ambiguïté.

« Tu as quinze ans. Avec ou sans haut, ce sera pareil, insista-t-elle en croisant les bras, moue gênée aux lèvres. De toute façon j'ai l'habitude de voir des hommes torse-nu. »

... Ça ne sonnait absolument pas professionnel, tiens.

« Pour le travail. »

Encore moins.

« Parce que je fais des vêtements. »

Bien. Mieux. Presque.
Pourquoi est-ce qu'elle n'arrivait jamais à se taire quand il fallait, hein ?
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeLun 20 Aoû - 5:08

Nout se félicita mentalement de son idée jusqu’à ce que Lou ne brise sa petite bulle ; puis comme son monde était fait de pain d’épice, il combla vite fait le trou pour se remettre à sourire. Aaah, alors comme ça elle avait l’habitude de voir des hommes torse nu ? Il ricana pour faire montre de sa maturité, avant de hausser les épaules d’un air dramatique : eh quoi ! Lui aussi avait vu beaucoup d’hommes torse nu, et même nus, dans les vestiaires de la piscine du lycée.

Si elle était experte en la matière, elle avait un rival, et il avança de nouveaux arguments d’un air très professionnel :

« Oh, moi aussi je suis expert en hommes torse nu, hein ! Ou nus. Et je peux te dire que je suis plutôt bien loti à ce niveau. Sans vouloir me vanter. »

Bon, certes, il y avait mieux que lui, mais il y avait pire : et à moins que le style de Lou ne se résume aux petits maigrichons asthmatiques ou aux ours géants et poilus, il avait toute ses chances.
Sans penser au fait que la jeune femme aurait légitimement pu décrocher le téléphone pour appeler Avast ou tout autre flic psychorigide au secours, Nout lui adressa le plus beau clin d’œil de l’histoire de la création.

Ou, au moins, le plus suave de son répertoire.

« Tu vas voir que dans trente secondes, tu me donneras direct dix-huit ans. »

Joignant le geste à la parole, il fit tomber la chemise (ou en l’occurrence, le sweat et le t-shirt) pour révéler sa silhouette parfaite – et si le terme était sujet à caution et au jugement purement subjectif de l’assistance, il n’en restait pas moins fier.
Comme quoi grimper partout et faire du basket avec des chewing-gum maintenait la forme.

Tel un satyre au service du grand Dionysos, il mit les poings sur les hanches et se tourna de trois quart, afin qu’elle puisse examiner sa plastique parfaite sous tous les angles – surtout les plus flatteurs.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeJeu 4 Oct - 1:01

Probablement un peu rouge (l'habitude de voir des hommes torse nu, sérieusement), Lou sentit son rythme cardiaque se faire la malle quelque part dans les Antilles quand Nout décida de lâcher un compte à rebours au milieu de tout. Trente secondes ce n'était rien du tout ; même pas assez pour réfléchir ou partir en hurlant ou sortir des armes ou juste — ou quoi que ce soit, en fait.
Bête et trop immobile à son goût, elle le regarda se déshabiller en hurlant intérieurement.
Se rendre compte que son cerveau criait "non non non" rien qu'à l'idée de pouvoir trouver un mineur très mineur un minimum attirant la rassura ; si elle virait tomate ou donnait sa langue au chat, au moins, elle aurait sa conscience pour elle. Pas de satyre dans les parages, non monsieur, non madame. Elle s'en sortait admirablement bien.
Et elle était toujours coincée en mode sirène silencieuse, en attendant.
Par réflexe, et tant pis pour le ballon, ses deux mains volèrent gracieusement devant ses yeux. Elle avait tout vu, bien, magnifique — enfin, pas qu'elle le trouve magnifique, juste, façon de parler ; magnifique situation, très belle réactions, jolis abdos. Que sa future copine de son âge serait ravie d'avoir rien que pour elle, aucun doute là-dessus.
Super génial.

« Je suis sûre que t'as toujours l'air d'avoir quinze ans, répondit-elle, bien à l'abri derrière ses paumes. Mais si tu te rhabilles peut-être que ça marchera, hein. On sait jamais. C'est possible. »

Pour quelqu'un qui venait de dire "j'ai l'habitude des hommes torse nu, pfeu", elle devait avoir l'air drôlement pudique. Et ce n'était même pas de le voir à moitié nu qui la perturbait, pour le coup — elle n'aurait pas été choquée de voir un adolescent se promener comme ça dans la rue, et n'aurait jamais pensé à lui de manière inappropriée. Un adulte, à la rigueur, mais même là elle n'aurait pas parié sa vie là-dessus. Elle ne pensait pas trop aux gens de cette façon, en général.

Mais là, s'il y avait même la plus petite infime minuscule ridicule  chance que son esprit déraille, elle ne se le pardonnerait pas. Ce serait tragique ; sa vie serait finie. Kaputt. Adieu.

A moitié consciente quand même que se cacher lui donnait des airs de coupable, elle inspira un coup et se rendit la vue.

« Trente secondes écoulées, lâcha-t-elle mécaniquement, comme si tout cela avait été un plan bien réfléchi pour voir s'il serait métamorphosé à la fin du décompte. Et non, toujours pas majeur. Tu sais quoi ? C'est même pire. T'as l'air d'avoir dix ans, maintenant. Onze maximum. »

Totalement crédible. Question jeu d'acteur, elle s'améliorait de minute en minute. Si une troupe de théâtre ne l'embauchait pas bientôt, il y aurait de quoi sauter au plafond.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeVen 10 Mai - 17:15

« Je suis sûre que t'as toujours l'air d'avoir quinze ans. Mais si tu te rhabilles peut-être que ça marchera, hein. On sait jamais. C'est possible. »

Nout se contenta de tourner la tête de gauche à droite, et ça même si Apricot ne pouvait pas le voir derrière ses petites mains ; et quoi, elle avait pas dit qu’elle avait l’habitude de voir des hommes torse nu ? Trop de charisme, il comprenait. Qu’elle ne s’inquiète pas, il se rhabillerait un jour ou l’autre pour éviter de faire sauter le jeu, mais pas tout de suite. Pas avant qu’elle l’ait regardé droit dans les yeux – ou le torse, en l’occurrence. C’était là que la magie se produisait. Le tour de passe qui le faisait passer de 15 à 18 ans en trente petites secondes.

Un petit bol d’air frais plus tard, Lou lui faisait l’immense honneur de rendre à ses deux jolis yeux bruns leur liberté. Son sourire à lui n’avait pas flanché ; il s’élargit même, si possible. Il allait se filer une crampe un jour, et il en rirait.

Il faut rire de tout, même des trucs les plus douloureux.

« Trente secondes écoulées. Et non, toujours pas majeur. Tu sais quoi ? C'est même pire. T'as l'air d'avoir dix ans, maintenant. Onze maximum. »

Ouuuuh, la menteuse. Quinze okay, à la rigueur, mais dix ? Il prit la blague pour un compliment puisqu’il allait retourner ça contre elle. Dans le doute, en faire des tonnes n’était pas une super bonne idée – la pauvre, personne le lui avait jamais dit ? Haji lui fit sa moue d’herbivore qui se transformerait bien en carnivore. Elle ressemblait à s’y méprendre à celle d’un petit garçon qui va foutre des punaises sur la chaise de son prof.

Puisqu’il avait dix ans, pourquoi ne pas en profiter ? Ses poches étaient pleines de sales tours.
Et ses ballons avaient atterris au plafond. Uh-oh. Il allait lui falloir un escabeau pour les récupérer.

« Dix ans ? dur, fit-il en riant comme un demeuré, mais puisque je suis un petit garçon, tu peux bien me faire un câlin ? »

Puisqu’il était mineur et pas attirant, hein, elle y perdait quoi ? Il tendit les bras, attendant patiemment qu’elle vienne s’y blottir ou, plus probablement, protester et rester cloîtrée derrière son comptoir.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeDim 2 Juin - 1:54

Que ça fasse rire Nout ne l'étonna pas du tout. Il riait tout le temps, de toute façon. A croire qu'il était coincé sur la même chaîne en permanence — peu importe l'humeur, une seule réaction possible. Tant mieux pour lui s'il était vraiment content de tout mais en attendant, ça ne lui facilitait pas la tâche. Quand les autres se vexaient, au moins, elle pouvait se sentir un petit peu mal et les laisser bouder le temps que leur idée stupide passe. S'il restait là à toujours trouver quoi répondre à ses bêtises, ils n'allaient jamais s'en sortir.
Pas avant qu'elle l'ait mis à la porte ou qu'il ait pris cinq ans, en tout cas. Elle n'était plus trop sûr duquel était le plus probable, à force de l'entendre dire n'importe quoi. Peut-être qu'il allait vraiment vieillir d'un coup, entre deux clignements d'yeux. Quand on veut ou peut, hein. Il avait l'air de vouloir, même pour rire, alors elle se méfiait un peu.
Yeux plissés, doigts posés sur le rebord du comptoir, elle regarda ses bras tendus comme on observe un criminel qui dit "juré, cette fois je tue personne". Elle savait très bien que lui faire un câlin était la pire idée qui soit. Pas parce qu'elle arrivait à voir ce qu'il pourrait bien faire de terrible une fois collé à elle (quoi que), mais juste parce qu'il avait l'air trop fier de lui pour être honnête. Il avait forcément quelque chose derrière la tête. Obligé. Elle ne voyait pas les choses autrement.
Mais en même temps bon, c'était elle qui n'arrêtait pas de dire qu'il était trop jeune et que ça se voyait et qu'elle se fichait bien d'à quoi il ressemblait puisqu'il avait l'air trop jeune et qu'il ne risquait pas de l'intéresser, ni à dix kilomètres ni à deux centimètres, donc se tenir à distance ç'aurait encore été admettre qu'elle avait menti eeeet.

Elle fronça les sourcils plus fort. Il était toujours torse nu.

« Je te fais qu'à moitié confiance, admit-elle sans cesser de le dévisager. Voire un quart seulement.  »

Malgré tout, parce qu'elle était adorable et gentille et vivait de compromis, elle accepta de faire un pas sur le côté. Puis un autre. Puis un en avant. Ne plus être cachée par le comptoir l'inquiéta un peu, après coup, mais elle eut tôt fait de se traiter d'idiote. C'était Nout, hein. Le pire qu'il risquait de faire, si elle avait le malheur de rentrer dans son jeu, ce serait de faire glisser ses mains trop bas. Ou d'attendre qu'elle se gêne toute seule. Tout aussi crédible.
Pas la mort, quoi. Des trucs d'ado stupide.

« Je te ferai un câlin si tu te rhabilles. Sinon, c'est moi qui te rhabille et après je te mets dehors. »

Non négociable. Et si c'était elle qui lui remettait une veste magique sur le dos, elle jurait que ce serait noir et triste et boutonné jusqu'en haut, juste pour l'offenser.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeLun 17 Juin - 19:43

Le manque de confiance de sa dulcinée le blessa tant qu’il porta les mains à son cœur ; ah ! touché ! Et coulé, il allait se laisser dépérir de tristesse. La vie n’avait plus aucun sens.
Haji lui fit sa moue la plus convaincante pour aller avec ses grands gestes de théâtre. Franchement, il voyait zéro raison de ne pas lui faire confiance à 100 %. Il était serviable, vendait du bonheur et des ballons même aux psychopathes du pire district d’Euphemia, et il aidait les grands-mères à traverser la rue. Même en cherchant très fort, Apricot n’aurait pas trouvé mieux. Le corps de rêve, c’était en bonus. Les skills en jonglage, pareil.
Elle lui fit la fleur de s’approcher malgré sa super grande méfiance à son égard, et il se remit à sourire – pour deux secondes avant de retourner à sa grimace déçue. Se rhabiller ? Il avait pas tombé le sweat pour le remettre trente secondes plus tard ! Il faisait même pas frisquet, aucun risque d’attraper la grippe.

Il porta la main à son front, le tout agrémenté de soupirs exagérés.

« J’ai compris ! Tu me détestes tellement que ma vue t’insupporte ! »

Ce qui était objectivement à mille lieues de ce qu’elle lui avait dit, mais Haji donnait dans l’interprétation créative. Il se sentait l’âme lyrique.
Sans laisser le temps à madame de s’offusquer ou rectifier son ânerie, il ajouta d’un air pénétré :

« Ou alors tu me donnes dix ans parce que tu en as pas vu assez. Je peux arranger ça, si tu veux. »

La déclaration, déjà inquiétante en elle-même, fut suivie d’un geste éloquent vers la braguette de son jean. Lou devait bien se douter que le « si tu veux » tenait plus du « dans trente secondes top chrono » et qu’il n’allait pas lui laisser le choix.
Plus les minutes passaient, plus la menace d’un appel à la police ou un coup de pied au derrière se profilait à l’horizon. Nout était prêt à souffrir – il se sacrifiait à l’amour.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeSam 20 Juil - 20:04

Que — quoi ? Non. Ses abdos l'offensaient. Ou son âge. Au choix. Pas sa vue.
Atterrée et à moitié énervée qu'on lui prête des mots qu'elle n'avait pas eu, même si c'était pour se la jouer pièce de théâtre dramatique et qu'il n'en pensait pas un mot (à priori), Lou ouvrit la bouche pour protester.
Malheureusement pour elle, pas le temps pour les grognements et les remises en question. Nout était très motivé, très rapide et toujours plein d'idées toujours pires les unes que les autres — c'était à se demander s'il préparait tout à l'avance. Imaginer qu'il puisse inventer autant de bêtises spontanément la terrifiait plus qu'autre chose. Elle préférait penser qu'il travaillait dur pour atteindre un tel niveau de n'importe quoi.
Les faux crétins étaient les pires de tous, de toute façon. Évidemment que Nout l'avait comprise. Il le faisait juste exprès.

Allez vous battre contre quelqu'un qui refuse de s'en tenir aux règles. Ça virait vite à la crise de nerfs.

« Quoi ?! Non non non non non ! »

Ça eut le mérite de la faire réagir. Jamais on ne vit un abricot piquer un fard aussi fort aussi vite — le tout en allant agripper les poignets de l'autre abruti en puissance, juste au cas où il ne plaisante pas.
Elle avait dans l'idée que Nout ne savait pas s'arrêter. Croiser les bras et lui dire qu'elle attendait de voir ? Ah-hun — non. Hors de question. Il aurait tombé le pantalon. Et peut-être le reste, pour ce qu'elle en savait. Elle refusait de vivre avec cette image en tête.
Il avait sûrement assez de force pour essayer de se déshabiller malgré ses petites mains accrochées à ses bras, mais elle ne comptait pas le laisser faire. Ça impliquait d'être un peu proche mais her — elle lui tenait les bras, justement. Il ne pouvait rien faire du tout.

« Tu te tiens tranquille ! Je veux pas devoir appeler la police parce que tu te — tu te déshabilles n'importe où. De toute façon plus tu te déshabilles, plus t'as l'air jeune. Ça sert à rien. »

Si au moins il avait pu être vraiment bête, il aurait risqué de la croire. On peut toujours rêver.
Tête levée pour le fusiller du regard, histoire qu'il voit bien qu'elle était on ne peut plus sérieuse (et gênée, mais ça c'étaient les risques du métier) elle fronça les sourcils plus fort.
Ça allait l'impressionner, là. Pour sûr.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeDim 21 Juil - 21:52

Nout adressa son plus beau sourire à Apricot – celui qui faisait trois fois le tour de son visage et lui donnait l’air d’un gamin qui aurait piqué des bonbons à la supérette. Son étreinte ressemblait plus à des menottes qu’autre chose mais, eh, elle le tenait dans ses bras ! Presque.
Elle tenait ses poignets dans ses mains, ce qui était la version tout public de son idée à lui ; si quelqu’un était entré dans le magasin pile à ce moment-là, il n’aurait rien trouvé à y redire, ou moins que s’il les avait su s’enlacer tendrement.

C’était pas hyper professionnel, venant de la gérante, mais ils parlaient d’un patron habitué à voir des hommes torse-nus pour le travail.

Ils étaient en plein dedans.

« Tu te tiens tranquille ! Je veux pas devoir appeler la police parce que tu te — tu te déshabilles n'importe où. De toute façon plus tu te déshabilles, plus t'as l'air jeune. Ça sert à rien. »

Lou avait presque les sourcils dans les yeux, et la couleur d’une tomate mûre. Haji ne doutait pas un millième de seconde qu’il ait l’air d’avoir douze ans depuis qu’il avait enlevé son t-shirt, et que sans son pantalon elle lui en aurait donné neuf. La faute à ses jambes glabres, il perdait immédiatement dix ans en short aussi.
Il tenta de lui faire une moue peinée, mais parvint juste à grimacer et se mettre à rire. Super sexy, super séducteur, tout ça. Il n’arrivait jamais à garder son sérieux plus de quatre longues secondes.

S’il avait pu faire rire Lou, maintenant, ça aurait été cool – oui ?

« Mais je me déshabille pas n’importe où, lui fit-il remarquer avec un clin d’œil exagéré, on est dans une boutique de vêtements. On est là pour se déshabiller. »

Pas vraiment pour se déshabiller, mais ça faisait partie du processus. Il tourna la tête de droite à gauche, scanna la pièce du regard avec la méticulosité d’un Terminator, et lui lança sur le même ton joyeux :

« Sinon on peut aller dans les cabines d’essayage, si t’aimes pas trop faire ça en public. »

Et par « faire ça en public », il voulait dire lui conseiller les meilleurs joggings du coin.
Obviously.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 1:41

Et ça le faisait rire. Évidemment. Elle en aurait levé les deux bras au ciel, mais ils étaient malheureusement encore reliés à ses poignets et à ses mains — et donc très nécessaires pour empêcher l'autre énergumène de se déshabiller en public. Ou en sa présence, en tout cas. Elle n'aurait pas été jusqu'à dire qu'il n'avait qu'à aller faire ça ailleurs (il aurait risqué de s'exécuter et elle, elle n'aurait pas été sereine), mais l'envie ne lui manquait pas. S'il avait pu lui ficher la paix avec ses blagues pas drôles du tout, ç'aurait été juste parfait.
Lou avait la désagréable impression d'être rentrée dans son jeu sans le vouloir, et ne savait plus trop comment se tirer de là.

« Mais je me déshabille pas n’importe où, on est dans une boutique de vêtements. On est là pour se déshabiller. »

Son regard de parent fatigué et pas du tout impressionné par ses bêtises ne dut pas lui faire beaucoup d'effet, mais elle le lui adressa de bon cœur. Il le méritait. Qu'il joue à l'abruti fini tant qu'elle voulait, elle ne se laisserait plus déstabiliser. Peut-être.
Bon, elle était plutôt la baby-sitter qu'un parent, pour le coup. Celle qui essaie d'être gentille et qu'on fait tourner en bourrique. La nouvelle. La remplaçante.
... Ça ne l'aurait pas étonné que ça ait un fond de vérité, en fait. Nout devait avoir martyrisé tous les gens qui avaient un jour dû le surveiller. Tous.

En attendant, elle ne comptait pas le lâcher avant d'être sûre qu'il garde ses mains loin de sa braguette.

« Sinon on peut aller dans les cabines d’essayage, si t’aimes pas trop faire ça en public. »

Sa grimace horrifiée alla plus vite que sa pensée. Au moins, elle était tranquille ; ses joues étaient déjà rouges. Personne ne verrait la différence.
Nom de dieu —

« Nout ! T'es — tu sais quoi, non. Chut. Tais-toi. »

Ça aurait été super, pour une fois. Qu'il arrête de la faire passer pour une prédatrice et une — arghh, pourquoi.
Il aimait la voir souffrir, en fait. Ça devait être ça. Il essayait de la tuer. Pour de vrai.

« Toi tu vas te changer en cabine et moi, je reste là à attendre. Comme des gens NORMAUX. » Elle lui fit la moue. « Tu voudrais pas être normal, pour une fois ? »

Clairement ? Non. Elle connaissait la réponse. Ça l'aurait peut-être tué, hein — allez savoir.
En attendant, elle ne l'avait toujours pas lâché. Et comme le fixer commençait à devenir gênant, elle leva les yeux au plafond. Tant qu'elle ne le voyait pas se marrer comme un crétin, elle pouvait presque réussir à croire qu'elle avait totalement le contrôle de la situation.

Vu qu'elle ne l'avait encore ni épousé ni laissé se déshabiller, ça devait être presque vrai. Elle gérait grave. Si elle continuait comme ça, il allait bouder et repartir en faisant la roue.

C'était le plan A, en tout cas.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeJeu 29 Aoû - 1:18

Très fier de lui, Nout adressa un sourire béat au reproche de Lou. Il y avait une chance sur mille qu’il lui obéisse et se taise ; il y avait une chance sur un milliard qu’il devienne soudain mature, se rhabille (ou se déshabille à l’endroit approprié) et parte à pieds plutôt qu’à monocycle cabossé. En clair, espérer qu’il se tienne tranquille c’était jouer au loto. Mais, eh, elle pouvait tenter sa chance ! Il avait un ticket gratuit pour elle.

« Toi tu vas te changer en cabine et moi, je reste là à attendre. Comme des gens NORMAUX. Tu voudrais pas être normal, pour une fois ? »

Normal ? Eeeeh, nan. Il passait son tour. Les gens normaux étaient chiants et moralisateurs, on les regardait pas dans la rue non plus. Lui, il était un tournesol avec un énorme besoin d’eau, et il avait décidé que Lou serait son arrosoir.
Il songea à lui faire cette confession à voix haute, mais se ravisa au dernier moment. A la place, il jeta un regard langoureux à leurs mains entrelacées – ou plutôt à ses mains à elle qui tenaient ses poignets. A leurs menottes.

Une paire de menottes, c’était quand même carrément plus sexy qu’une bague.
Oh, il avait une idée !

« Quoiii, tu veux dire que les gens normaux y vont pas par deux, chez toi ? »

Il prit un air exagérément songeur. Son but n’était pas de lui faire croire qu’il y avait une loi en Égypte stipulant que les cabines n’étaient accessibles qu’à deux (elle ne l’aurait pas cru), mais que dans son magasin, on y allait par deux.
Et vu son air horrifié, l’implication d’accompagner quelqu’un dans une cabine d’essayage allait de soi. French kiss, make out, tout le tralala. Rien d’Égyptien. Curieux, hmm.

« Non parce queeee, comment dire… (il regarda à droite, à gauche, et se pencha vers elle sans descendre d’un ton) La dernière fois j’ai vu Noise et son pote chelou aux cheveux bleus y aller ensemble. »

Il ne les avait jamais vus y aller, bien sûr, mais ça restait plausible. Ils étaient toujours fourrés ensemble. Qui ça aurait étonné, qu’ils fricotent de temps en temps dans des lieux publics ? Déjà que l’autre cyclope captait qu’une notion de bienséance sur deux…
Haji mit sa haine envers Thingumajig de côté pour arquer les sourcils et attendre que sa dulcinée hurle sur ses cabines souillées ou le traite de menteur.

Ça faisait totalement partie du plan pour la séduire.
Quel plan, déjà, capitaine ?
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeSam 7 Sep - 23:49

Les sourcils froncés de Lou répondirent un "non" retentissant à sa question stupide. Dans quel monde ça aurait été normal, au juste ? On se change seul. On essaie des vêtements seul. De toute façon les cabines n'étaient pas pensées pour deux personnes. Ni ici, ni ailleurs. Ça aurait été galère de s'y installer confortablement, encore plus de s'y changer ou d'enfiler un pantalon. Et c'était sans compter sur les sacs ou les piles de trucs qu'ils risquaient d'avoir avec eux. Pas de place. Pas moyen.
Et évidemment, ça valait aussi pour les virées sexy et autres trucs parfaitement illégaux pour lesquels elle n'aurait pas hésité à appeler la police en temps record. Bruits bizarre dans une cabine ? SÉCURITÉ. Aucune hésitation. Rien qu'à l'idée, elle sentit la gêne lui remonter le long des bras.
Non non non non non. Non. Personne ne faisait ç —

« La dernière fois j’ai vu Noise et son pote chelou aux cheveux bleus y aller ensemble. »

Yeux écarquillés, elle pardonna la proximité réduite entre eux pour plutôt fixer le vide façon poisson fraichement pêché, presque mort. Son cerveau risquait de griller, à force de hurler en interne. Ses synapses convulsaient de partout.
Quand l'information eut fini son bonhomme de chemin, elle lâcha les poignets de Nout et lui lança un regard outré — et même pas dirigé contre lui, pour une fois. Il avait tout intérêt à apprécier.

« Non ! Tu plaisantes. » Elle le fixa avec insistance, bras croisés, en quête d'un sourire débile ou d'un rire coupable. « Ils feraient pas ça. Je suis sûre qu'ils feraient pas ça. »

Sérieux ? Vraiment ? Sûre à cent pour cent ?
Ses doigts tapotèrent nerveusement contre son bras. Elle jeta un coup d'oeil sur le côté, en direction des cabines en question.

« Jig ferait pas ça, grogna-t-elle, l'air plus confuse qu'un lendemain de soirée. Noise je sais pas, mais... »

Il faisait l'abruti, de temps en temps. Et ça ne l'aurait pas étonné qu'ils. Couchent ensemble, pour faire clair, mais quand même — ils n'auraient pas été faire quoi que ce soit ici. Pourquoi ils seraient venus jusque là. Ça n'aurait eu aucun sens. Et okay, Jig aurait pu suivre Noise, s'il était capable de suivre les idées débiles d'Electro, mais...

« ... Jig ferait peut-être ça, conclut-elle, consternée. Dis-moi que tu plaisantes. »

Il avait intérêt de plaisanter. Le traumatisme allait être réel, sinon.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeDim 8 Sep - 16:32

La tête de Lou fut impayable – et c’était suuuper dommage, parce qu’il aurait donné tout l’or du monde pour la faire encadrer dans son salon. Juste au-dessus de la cheminée en pain d’épice. A nouveau libre de ses mouvements, il croisa les bras sur son torse nu pour montrer que, non, vraiment, il était sérieux. Noise et Jig, dans la même cabine, et aux heures de pointe. Y’avait pas idée, hein ? Quelle bande de pervers détraqués, wow.

« Jig ferait pas ça. Noise je sais pas, mais... »

Jig ferait pas ça ? Elle venait d’où, cette idée saugrenue ? Il voulait bien croire que Lou était encore innocente et avait foi en le monde, mais… Jig. Le mec qui devait te sauter dessus dans la rue pour te reconnaître et qui te transformait en plat équilibré parce que « wow, sorry mate ». Clairement, il se serait envoyé en l’air devant le poste de police et aurait été étonné qu’on l’embarque. Alors une cabine…
Surtout avec Noise, quoi. Il l’aimait bien, mais les éclairs de génie c’était pas son truc. Ou alors c’était tellement du génie que ça faisait le tour du plateau et que ça ressortait par l’autre côté, il savait pas trop.

Bref, Jig et Noise. Cata ambulante.

« ... Jig ferait peut-être ça. Dis-moi que tu plaisantes. »

Ehehehe. Il fit la moue, haussa les épaules avec un œil au plafond. Pourquoi aurait-il fait ça ? Comment aurait-il osé ? Il ne pouvait pas la laisser ignorer ce qui se tramait dans le fond de la boutique, ça n’aurait pas été honnête.
Et s’il fallait pousser le bouchon un peu plus loin…

« J’oserais pas. (il aurait osé) D’ailleurs je suis sûr qu’on peut trouver des indices, si on cherche bien ! »

Ni une ni deux, Nout attrapa le poignet de sa dulcinée pour la traîner devant les rideaux des cabines. Numéro 1, numéro 2, et numéro 3. Il ajusta une casquette de détective imaginaire sur ses boucles brunes.

« Faut ouvrir l’œil, les détails te passent sous le nez. Tu prends la 2, je prends la 3, on fait la 1 ensemble. »

Parce que faire dans l’ordre, c’est pour les tapettes et les gens bien organisés. Les flics, quoi.
Une main sur le rideau, il l’ouvrit en ajoutant :

« Genre, si tu vois un bout de préservatif fluo, j’en ai vu à HC et tu connais Noi – »

Sa voix mourut aussitôt dans sa gorge.
Y’avait pas de préservatif fluo, pas de Noise, mais un Jig coincé dans un pull rayé, ça oui. Uuuuh.

Ses neurones chantèrent une chanson à boire pendant quatre longues secondes avant de jeter les verres et les cravates et se remettre au boulot. Tout ce qu’il parvint à articuler, sourcils levés, fut :

« Louuuuu ? »

Non parce queee elle avait besoin de le voir de ses propres yeux, là.
Et pourquoi il avait emporté une banane dans la cabine, ce débile ?

Wow, je suis devin en fait.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeDim 8 Sep - 22:55

Comment c'était arrivé, déjà ?

Gros sigle résumant toute sa vie, fallait croire. A coller en sérigraphie sur une grosse banderole à l'entrée du bal de promo. Avec Thingy et Electro en guest star de la soirée. Sabrez le champagne avec vos cheveux, les amis.
La banane poussa un gros soupir.
Like, comment.




Déjà, retenir qu'il fallait pas se porter volontaire pour baby-sitter Jig. Enfin pas qu'il se soit vraiment proposé. C'était plutôt Raph qui les avait violemment plantés en pleine rue pour aller courir après il ne savait quoi en hurlant et très certainement atterrir sur un bar dans un cimetière de chopes vides un peu plus tard.
Raph ok, c'était facile, mais comment eux ils s'étaient retrouvés dans un magasin de fringues ?
Comment, comment, comment. Noise allait finir par en avoir un super mal de crâne.

Ce qu'il savait en revanche super bien, c'était quel enchaînement d'évènements débiles avait ensuite mené à sa situation présente. Que personne lui demande pourquoi Thing avait voulu essayer ce putain de pull. Marin en plus. Fallait qu'il se calme avec la flotte un peu, l'australo. Noise réfléchissait sérieusement à lui trouver une planche de surf et aller le promener autour du lac pour couper court à ce genre de lubie lorsqu'il avait entendu des bruits suspects dans la cabine de son copain.
Et le pire, avait-il songé en ouvrant le rideau, c'était qu'il était même plus surpris.
Bon, il assumait pas vraiment non plus cet abruti emmêlé dans un pauvre tas de laine rayé, mais depuis qu'il les avait, lui et Raph, comme colocs à presque plein temps, son seuil de honte avait drastiquement chuté. Dans les bas-fonds de la décence, limite.

Grand prince, l'américain avait donc tiré le rideau de la cabine derrière lui pour secourir le pauvre garçon en détresse, tout en se faisant la réflexion que c'était bien un comble de se retrouver dans un espace aussi exigu avec lui pour des raisons aussi parfaitement innocentes. Un « Assieds-toi sale débile » plus tard, il poussait l'australien sur la banquette pour lui détacher les cheveux - qui étaient très évidemment le problème, comme 50% du temps - et l'empêcher de rester coincé comme ça forever.
Australien qui lui écrasa alors très à proprement parler la main en pleine figure.
Et merde.




Et donc maintenant, Noise était une banane, qui aurait bien fait l'effort de gigoter sur le sol pour manifester son exaspération en plus de tous les effets sonores, mais malheureusement les bananes sont dépourvues de système nerveux.

« PUTAIN, JIG. »

PUTAIN ENCORE QUOI. C'était pas la première fois, ni même la cinquième, il aurait bien aimé que le mec apprenne à faire gaffe un jour. Parce que non, passer la moitié de son temps dans la peau d'un fruit ou d'un légume, pardonnez le jeu de mots, c'était clairement pas ce qui le faisait le plus kiffer dans la vie.
Cela dit, comme d'habitude, il finit par se résigner à accepter son triste sort de banane. On finissait par s'habituer, hein. Si ça se trouve un jour il accèderait à un plan d'existence supérieur et comprendrait qu'il était né pour devenir un milkshake, comme ça.
En attendant d'avoir cette révélation, il pataugeait dans les canalisations du fun.

« Je te jure la prochaine fois je t'attache. »

Kinky tiens. Ou pas. Comme à peu près tout ce qui s'appliquait à l'australien. "Kinky ou pas."
Kinky ou pas, ça s'appliquait aussi à la voix que ses oreilles de banane entendirent soudain résonner à l'extérieur de la cabine.
Woh. Salut toi.
La voix de Nout donc, qui parlait haut et fort de préservatifs fluos. Allons bon. C'était quoi son délire du jour. Complètement blasée, la banane le regarda ouvrir le rideau d'un coup et apprécia l'air de parfaite stupéfaction sur son visage.
Oleeeh, Nout séché. En vrai, s'il fallait qu'il sacrifie son intégrité physique pour avoir droit à une vision pareille, il voulait bien le faire un peu plus souvent. Une peau de banane qui gratte, c'est pas bien cher payé pour un tel spectacle.
Noise prit le temps de le savourer, avant de lancer bien fort à son pote, depuis le sol :

« Si tu trouves une capote fluo, tu sera gentil de me l'enfiler ok, je sens que c'est le bon moment là. »

Se délecta de la tête qu'il fit ensuite. Puis de celle de Lou lorsqu'elle débarqua derrière.
Woops, salut Apri.
Il se sentait même pas coupable. Non, en fait il était mort de rire. Littéralement. Jig avait le temps de réfléchir à sa vie au fond de son pull parce que lui là, il s'étouffait de rire sur ses poumons de banane et ne revenait jamais.
Bon non. Il avait pitié.

« Bon en attendant si vous pouvez aider l'autre serial-killer là, ce serait cool. »

Et par "vous" il parlait plutôt de Lou, parce qu'en soi Nout n'aimait pas Jig plus que ça - voiiiire même plutôt moins que plus - pour des raisons mystérieuses et que l'américain le voyait plutôt. Le laisser s'étouffer pour ensuite donner son corps en sacrifice à un dieu quelconque. Un truc comme ça. Qui savait quels rites chelous ils avaient en Egypte.

Depuis son point d'observation privilégié, Noise observa avec intérêt la confusion qui suivit le débarquement des alliés dans la cabine qui d'un seul coup semblait encore plus petite qu'avant, jusqu'à ce que le pouvoir de Thing cesse de faire effet.
Cela dit, une fois repris forme humaine, l'adolescent se redressa pas plus, préférant la latéralité rassurante du sol à la position bien trop conformiste des trois autres gus. Il était hipster, parfaitement. Ou alors à force de se transformer en légume, il finissait par perdre l'usage de ses muscles. Merde alors.
Il considéra donc Nout à l'envers, et haussa un sourcil, avant de poser la seule question qui méritait de l'être en l'état des choses :

« Mec pourquoi t'es à poil. »
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeMar 10 Sep - 20:45

Qu'on n'aille pas dire que Jig ne savait pas s'occuper de lui. Okay, planifier ce n'était absolument pas son fort. Mais il arrivait quand même à se dire que, de temps en temps, il fallait bien acheter ça ou ça. Et le jour était venu pour que l'australien se dise qu'il fallait refaire sa garde robe. D'autant qu'il commençait à faire froid le soir et certains de ses habits avaient fini perdus, déchirés, voire cramés. Ou pire selon les soirées.
Il était plutôt indifférent de la non-présence d'Electro. L'autrichienne avait des goûts très différents des siens et aurait sûrement voulu qu'il essaye les débardeurs déchirés composés d'autant de tissu qu'une de ses chaussettes de sport. No, thank you. A la place, il avait Noise. Lui ne dirait rien et sa présence était plutôt cool. Il fallait souvent le poker pour qu'il lâche la main de son copain, mais là pas de soucis car il en avait besoin pour choisir ses vêtements. Lou n'était bizarrement pas à portée de vue quand ils entrèrent dans le magasin ? Mais Jig ne s'en inquiéta pas de trop, s'étant dirigé vers le rayon qui lui était destiné avec la détermination d'un missile à tête chercheuse. Très vite, il embarqua quelques vêtements et s'enferma dans une cabine d'essayage parce que c'était ça que les gens intelligents faisaient. C'était chiant, mais fallait bien le faire. Et pour illustrer les bienfaits des essais, voilà que le putain de pull marinière qu'il avait choisi était trop petit et n'appréciait pas la longueur de ses cheveux coincés dans les boutons du col.
Que ce soit grâce aux jurons étouffés ou aux cognements de Jig contre les parois, Noise fut alerté de la détresse de son stupide petit copain et lui vint lui porter secours comme le bon prince qu'il était. Blague sur lui, la princesse aux cheveux bleues lui porta un coup dans le nez qui le transforma vite fait bien fait en pauvre banane.
Quelle histoire. Et au final, Jig était toujours coincé et il ne comprenait rien. Y'avait des bruits, il ne savait pas du tout ce que foutait Noise mais il était sûr et certain que y'avait des gens maintenant. Alors, résigné, il s'assit sur le siège dans la cabine et attendit que quelqu'un le sorte de sa camisole improvisée.
Les bienfaits d'essayer avant d'acheter. Comment il aurait fait s'il avait été seul chez lui, hein.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeMer 2 Oct - 0:17

Les quelques secondes où Nout la tira vers les cabines, Lou eut littéralement l'impression d'enfoncer ses talons dans le sol en geignant "noooooon". Enfin c'est ce qu'elle fit, pour la défense de son cerveau — mais dans son imagination, ça avait des airs beaucoup plus tragicomiques que dans la réalité.
Dans la réalité, elle traînait du pied en grinçant des dents à mi-voix. Et elle se sentait beaucoup plus anxieuse que terrifiée ou prête à faire rire 40 000 spectateurs. Allez savoir pourquoi.
S'il y avait eu quoi que ce soit de louche elle l'aurait entendu, mais en même temps... Peut-être qu'il valait mieux vivre dans l'ignorance la plus complète, parfois. Se laisser le bénéfice du doute. Au moins, elle n'aurait pas à vivre en sachant que certains s'amusaient vraiment à aller se tripoter dans ses pauvres cabines d'essayage.

Certains en avaient, des fantasmes bizarres. Et si elle les trouvait, hein ? Ils avaient pensé à ça ? A son pauvre psy qui devrait mettre un casque pour venir jusqu'ici parce qu'elle serait en train de fixer le vide et de remettre toute sa vie en doute ?
Bon, elle exagérait un peu, mais dans l'idée —

« Genre, si tu vois un bout de préservatif fluo, j’en ai vu à HC et tu connais Noi – »

Oh mon dieu non. Non. NON. Pas de préservatif fluo. Et qu'est-ce qu'il allait faire à Hope Corporation, exactement, là ? Se promener dans les coins louches ? Et en quoi ça avait un rapport avec Noise, hein ? Parce que non, elle ne connaissait pas ses préférences en couleurs de — argh, pourquoi elle avait besoin de préciser ça. Pourquoi.
Trop occupée à fixer le vide de la cabine devant elle, Lou mit une bonne seconde à grogner quand on l'appela. Rien de fluo dans celle-là. Elle avait presque peur de marcher jusqu'à Nout et de se retrouver nez-à-nez avec une ribambelle de machins phosphorescents. Enfin pas nez-à-nez, si possible.
La mort dans l'âme, elle revint jusqu'à lui. Et entendit Noise. Noise. Tu parles d'une coïncidence. Elle commençait à croire au complot, là.

« Si tu trouves une capote fluo, tu sera gentil de me l'enfiler ok, je sens que c'est le bon moment là. »

Son cerveau fit un tel arrêt sur image qu'elle faillit mourir sur le champ. De un parce qu'elle n'en pouvait officiellement plus des capotes fluos, de deux parce qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'il essay — oui, bon, elle avait une idée beaucoup trop précise de ce qu'il racontait, justement — et si elle ne hurla pas, ce fut uniquement parce qu'elle tenait à lui hurler dessus en face.
Tout ça avant de se dire qu'il avait intérêt de plaisanter, parce qu'elle était BEAUCOUP trop sobre pour gérer ça. Beaucoup. Beaucoup. Trop sobre.

« J'esp — »

... Okay.
Où était Noise, là.
Il fallut que la banane parle pour que le visage d'Apricot passe de colère-confusion-offense-maximale à la même chose, mais avec deux fois plus de confusion.

« ... Je sais même pas quoi dire. » Noise était une banane. Jig coincé dans un pull. Nout torse-nu. Splendide. « Mais vous allez M'ENTENDRE. TOUS. »

Oui parce qu'ils devaient avoir peur, là. Elle n'en doutait même pas deux secondes.
Très motivée à les avoir en bonne et due forme face à elle pour leur demander des explications, elle agrippa le pull coupable de Jig et l'agrandit de cinq ou six tailles avant de tirer dessus sans douceur pour l'en extraire.
A croire que le sport du jour était de finir déshabillé en public — bref.
Elle allait tous les tuer.
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MessageSujet: Re: « When Jesus say yes, nobody can say no. »   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeMer 2 Oct - 20:10

Okkk, donc Noise était là, il avait juste enfilé son costume de banane.
Pour n’importe qui connaissant un minimum le pouvoir de l’autre abruti dans sa camisole, la vision était normale et pas besoin de paniquer. Une banane qui parle de préservatifs fluos, tranquille, la routine – sourcils levés, il chassa même les dernières traces d’incrédulité de sa figure pour balayer la loge du regard à la recherche des capotes susmentionnées. Il était sacrément bizarre, Noise, quand même : il partait faire une galipette risky dans un lieu public et il amenait le pull marin et la salade de fruits, mais pas le préservatif.

Heureusement que Father avait pas créé de sida informatique, hein. Ils auraient tous été dans les ennuis, sinon. Enfin, eux. Lui, il était pur et sage comme un agneau.

Lou, dans son dos, s’offusqua bien fort de ce cirque, ce qui le fit rire. Qu’elle désape Jig à grand coup de taille XXL le déçut très visiblement, il aurait aimé rire encore un peu de son malheur et se moquer de lui comme il se devait. Il aurait pas compris, de toute façon, pas assez de neurones pour ça ; on pouvait au moins lui laisser ce plaisir.
Eeeet il avait rien fait, lui, il était sage comme une image ! Il l’avait même aidée à déjouer une conspiration terrible. Une conspiration dans ses locaux. Elle aurait dû le remercier, au lieu de vouloir le disputer !

Et Noise venait de reprendre une forme moins alléchante. Wow. Zarb, la détransformation, quand même.

« Mec pourquoi t'es à poil. »

Le concerné baissa les yeux sur son torse comme s’il venait de découvrir qu’en effet, le t-shirt manquait. Il s’admira un court instant avant de répondre, tout sourire :

« Lou et moi on avait prévu de se marier, là. »

Parce qu’il était clairement l’heure d’allonger son casier. De la faire fulminer un peu plus. Ça faisait pas peur de là, mais peut-être qu’elle avait aussi le pouvoir de les attacher à un cintre et les laisser pendouiller là toute la journée pour qu’ils puissent méditer sur leurs crimes.
La vision était digne d’un film d’horreur.

Devoir rester immobile sans prononcer un mot était souvent digne d’un film d’horreur, pour Haji.
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Noise


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MessageSujet: Résumé : Noise rigole. 2h de Noise rigole. Il vit sa meilleure vgtrf   « When Jesus say yes, nobody can say no. » I_icon_minitimeJeu 3 Oct - 18:41

Dommage que les fruits ne puissent pas rigoler. Ou non, tant mieux, en fait. Pas seulement parce que dans le cas contraire Noise serait sans doute mort d’étouffement face à la tête des deux nouveaux venus – surtout à celle d’Ice Tea, qui avait presque changé de couleur et c’était vraiment très intéressant ; mais aussi parce qu’une nature morte avec toute la corbeille qui se tient les côtes ça a quelque chose de. Ben. Terrifiant.
Prochaine étape, on se fait tous assassiner par des commandos de poires kamikazes envoyées par leur lord and savior rayer une bonne fois pour toute la Melba de l'histoire de l'humanité. Pas que la Belle Hélène soit mieux, mais il faut bien un bouc émissaire, hein.
A voir. Il aurait bien riot contre les banana splits.

« ... Je sais même pas quoi dire. » « Merci les garçons de rendre ma vie si... ? » Intéressante ? Riche en péripéties et cinq fruits et légumes par jour ? lol mdrrr ? « Mais vous allez M'ENTENDRE. TOUS. »

Le bonheur de voir Lou trépigner et fulminer en essayant d'arracher la tête à Jig pour lui retirer ce crétin de pull était tout de même difficilement égalable. Heureusement qu'il avait Nout à poil pour se concentrer sur autre chose et éviter de hurler de rire par terre inutilement pendant les dix prochaines minutes.
Quoique, en termes d'image, la scène en elle-même ne faisait que gagner en superbe avec lui comme ça dans le fond. La Cène en vingt fois mieux. Jésus pouvait prendre sa toge et aller se rhabiller - voire s'immoler avec.
Heureusement donc que l'égyptien avait de quoi le distraire de son pas si lointain tourment éternel avant qu'il ne commence.

« Lou et moi on avait prévu de se marier, là. » Balança-t-il donc sur le ton du mec qui va au marché acheter ses tomates.

Noise haussa les sourcils, écarquilla les yeux et laissa filer un sifflement admiratif entre ses dents. Lequel fut aussitôt suivi d'un deuxième, bien plus volontaire, énergique, et tendancieux - et était clairement destiné à la seule demoiselle de la pièce.
Sauf si son mec comptait comme une demoiselle en détresse, ce qui était malheureusement pas trop loin de la réalité à l'heure actuelle.
Enfin, Lou lui avait pas arraché quoi que ce soit d'important, il survivrait. A priori.
Bref. Y avait plus intéressant à commenter pour le coup.

« Mes félicitatiooons, » lança-t-il avec un grand sourire qui hurlait qu'il n'en croyait pas un mot - Nout, quoi. « mais du coup. Le deal c'était la lune de miel, c'est ça, vous vouliez qu'on vous prête des capotes ? »

Décidant que la latéralité parallèle pure en référentiel terrestre a tout de même ses limites, Noise daigna tout de même se redresser un minimum, et ajouta par-dessus son épaule :

« Non parce que. Soorry les gars mais on en met pas. » Grand sourire en pare-feu d'intelligence contre toutes les profs d'éducation sexuelle du monde, le jeune homme tendit un poing victorieux à Jig. « Métal. »

Et si le mec pigeait pas qu'il voulait highfive, tant pis, il pouvait rester comme ça toute la journée. Il était habitué.

« Mais si vous y tenez vraiment il paraît que les collants ça dépanne, tu dois bien avoir ça quelque part non ? »

Sans dec', il allait se péter les zygomatiques si ça continuait comme ça. Le Joker, all natural. Aïe. Dans deux minutes il avait plus de joues. Ou de dents, si Ice Tea de son coeur décidait de lui refaire le portrait.
Protégez-vous, les enfants.
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