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 HOLA SEÑORITA
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Noise


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MessageSujet: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeDim 28 Juil - 6:36


Il allait devenir cinglé. Juste. Cinglé.
Noise se jeta sur ses pieds et repoussa le comptoir avec une violence si mal contrôlée qu’il envoya valser la moitié des verres qui s’y trouvaient. Le barman gueula. Il l’entendit pas bien, vu qu’il se rattrapait au tabouret le plus proche pour ne pas perdre l’équilibre. Le monde tournait. Il avait envie de hurler. De frapper quelqu’un. Envie de –
Penché sur le tabouret qui était le dernier rempart entre lui et le sol, le jeune homme tenta de reprendre son souffle. Peine perdue. Il perdit le contrôle de son pouvoir alors que le barman arrivait à sa portée et le saisissait au col sans ménagement.
D’abord il n’entendit plus rien du tout.
Puis la sono explosa, broyant les tympans de tout le monde.
Il en pouvait plus.

Noise ne pensait pas avoir déjà été aussi déchiré de sa vie.
A vrai dire, il ne pensait plus grand-chose de construit. Des traînées de couleur sur la rétine, des formes floues qui se succédaient. Les flashs des lumières glauques de Crimson, partout, qui succédaient à l’obscurité totale avec une intensité douloureuse.
Si quelqu’un pouvait éteindre les lumières, merci.
Attrapant un rebord de fenêtre au hasard – peu importait pourvu qu’elle soit condamnée et à hauteur d’homme – le jeune homme s’y appuya un moment puisque ses jambes le portaient mal. Non seulement tout était flou, mais il avait aussi des flashs. Visuels. Auditifs. Des trucs qu’il cherchait précisément à oublier ce soir-là. Comme tous les autres. Qui lui avait refilé cette poudre de merde, qu’il aille lui enfoncer des sucettes dans les yeux.
« J’aime tes cheveux. »
La voix de Jig qui le lâchait pas avec ses conneries et les images qui défilaient. Bordel de merde.
« Si y’avait plus de bleu, ce serait mieux, même. » Jig, ta gueule.
Thingu absolument partout dans sa tête, et son cœur qui ne ralentissait plus. Il avait les doigts engourdis, les nerfs en feu, un bourdonnement dans les oreilles. Son souffle court en écho dans la poitrine, comme s’il avait couru un marathon alors que tout ce qu’il essayait c’était de bloquer des putain d’images. Un éclair logé dans chaque centimètre carré de sa chair, qui hurlait en profondeur. Son meilleur ami, partout. Partout sauf là où il le voulait, hein.
Et si seulement ça avait pu être la faute de l’alcool et de la came qu’on lui avait filée, hein, mais non. C’était depuis Star. Ou depuis ce twister où ils s’étaient écroulés les uns sur les autres, chez Raph. Un contact trop prolongé. Ce con d’australien qui comprenait rien. Et il arrivait plus à étouffer l’incendie sous sa peau. Ça faisait des jours que c’était comme ça.
La came avait rien fait. Elle pouvait pas empirer les choses, vu qu’il pensait à lui tout le temps.

Pas qu’il ait pas essayé de se taper quelqu’un d’autre pour faire passer tout ça, hein. Il connaissait la technique, et c’était pas les habitués qui manquaient dans son district – mais bizarrement, la méthode qu’il avait appliquée pendant des mois semblait arrivée à expiration. Assis – écroulé – à une autre table, d’un autre bar, bien plus tard, avec un certain poète maudit avec lequel il s’entendait presque bien, Noise se disait que c’était certainement une question de nombre de tentatives.
Rectification, il ne se disait strictement rien, il essayait juste de ne pas perdre le contrôle de son pouvoir et faire sauter toute la sono du bar le temps que son compagnon finisse son verre.
« J’ai envie de surfer, bordel. »
J’ai envie de toi, bordel.

Un gémissement de détresse lui échappa, bref, heureusement étouffé par l’épaisseur de son sweat. Il n’avait pas demandé ça. Il ne voulait pas de ça. Il pouvait se taper Orpheus, il pouvait se taper P0rnstar, il pouvait se taper n’importe qui, il s’en foutait. Mais c’était Jig. Jig ils chassaient des composants à pizza ensemble. Ils transformaient les gangsters en bananes. Il lui bousillait les cheveux et lui volait ses caleçons. Ils faisaient des rituels satanistes avec des pâtes avec Electro. Hurlaient des insultes aux étoiles. D’ailleurs il fallait encore qu’ils fassent cette course de surf terrestre en troncs d’arbres. C’était Jig. C’était son meilleur ami.
Il le mettait pas dans son lit, merde.

Il avait. Incroyablement. Trop bu.

Les bras de son compagnon le soutinrent, le remirent d’aplomb, l’entraînèrent loin des lumières, des rires et des tintements de verre. Le jeune homme entendait un silence haché par la nuit. Les mains de l'autre n’étaient pas loin, ses lèvres non plus – il devait au moins être aussi high que lui. Peut-être qu’il en avait besoin, mais il n’en voulait pas, pas vraiment.

Il y avait trop d’images qu’il ne voulait pas perdre.
Jig et son kebab en miettes, en train de fixer la foule comme pour comprendre un truc compliqué, ou d’essayer de le transformer en avocat. Jig en tas avec Electro devant la TV. Les deux endormis au même endroit, un peu plus tard. Jig qui l’escaladait sur un tas de poubelles pour lui reprendre un con d’élastique.
Le poids de son corps sur le sien.
Oh god.

Il en aurait hurlé de rage, ou chialé de frustration. Contre lui-même. Il se détestait.



Une heure plus tard, Noise avait réussi Dieu sait comment à escalader la façade de la maison de Thing pour se jucher sur la fenêtre de sa piaule.
Il avait repoussé des mains, il avait relâché des lèvres. Et maintenant il frappait au carreau, bien trop défoncé pour ne pas risquer une chute sérieuse.

« OUVRE CETTE FENÊTRE J’AI UN TRUC A TE DIRE. »

Il s’en foutait de ce qu’il faisait. Ça pouvait attendre. Même s’il pionçait, rien à foutre. Fallait que ça s’arrête. Fallait qu’il –
La fenêtre s’ouvrit. Noise se glissa à l’intérieur en évitant comme par miracle de s’éclater quoi que ce soit contre le pavé en bas. Il s’écarta d’un bond alors que Jig refermait la fenêtre, pour établir une distance de sécurité. Son cœur fit une embardée, puis une deuxième d’affolement, et il tendit instantanément les mains pour avertir qu’il ne voulait pas de lui plus près.
Je jure que si tu m’approches –
La suite dans sa tête se noya dans une description très imagée de tout ce qu'il lui ferait en représailles et le volume sonore que cela représenterait.
Pitié qu’il reste loin. C'était tout. Les décibels ambiants – les bruits de la rue, le grésillement de l’ampoule, les grincements du parquet – oscillaient déjà comme des fous, il ne voulait pas en plus lui balancer une onde de choc par inadvertance.
Il avait énormément de mal à reprendre son souffle.

« Recule. Me touche pas – me. Touche. Pas. Va là-bas, ouais, c’est bien – et tu dis rien. » Il attendit que son ami s’exécute avant de reprendre. « J’ai un truc à te dire. C’est important. Putain. »

Putain. Quelque part dans son esprit foutu en l’air, il avait dû croire qu’une fois face à lui, tout serait réglé. Tout rentrerait magiquement dans l’ordre. Oops, je me suis trompé, sorry, salut !
Ah ah ah ah. C’était. Tellement. Pire.
Chaque fibre de son corps lui hurlait maintenant que tout ce qu’il voulait c’était se jeter sur lui pour lui faire absolument tous les trucs inavouables qu’il connaissait. Là, tout de suite, sur son lit ou sur le parquet.
Il ferma les yeux. Passa les mains sur son visage. Rien à faire, évidemment.
Restant toujours bien éloigné de l’australien, Noise alla chercher la seule chaise de la pièce, la retourna, s’assit à califourchon dessus, la poitrine appuyée contre le dossier, comme un rempart entre lui et son ami.
Il essayait de rester calme mais il était parti beaucoup trop loin. Il ne savait plus bien où il était. Il ne savait plus ce qu’il faisait.
Coude appuyé sur le dossier, il se couvrit le visage d’une main. Ses oreilles bourdonnaient. Sa main gauche serrait l’autre côté du dossier comme si ça allait l’empêcher de couler.

« C’est plus possible bordel – c’est plus possible. J’en peux plus. Moi – » Moins défoncé, il aurait détesté entendre cette nuance rauque dans sa voix.

Son pouvoir à la dérive lui renvoyait la respiration du jeune homme amplifiée trois fois. Ça le rendait dingue. Il jeta un coup d’œil brûlant à son ami derrière sa main et en conclut qu’il n’était pas capable de le regarder en face sans faire quelque chose de stupide et d’irrémédiable.
Articuler était déjà suffisamment compliqué. Il referma les yeux.

« … moi j’ai… tellement… tellement… envie… de toi. » A bout de souffle. « C’est pas gérable – »

Et je sais plus quoi faire.
Même dans l’état second où il se trouvait, il s’en voulut tellement. Mais il ne pouvait pas bouger de là. Le monde tournait, ce connard. Y avait que la chaise de solide. Ça et la chaleur qui pulsait sous sa peau. Soudain, Noise réalisa avec angoisse – comme on sort la tête hors de l’eau – qu’il était trop à l’ouest pour empêcher Jig d’approcher. Et il ne voulait pas qu’il s’approche. Ou qu’il réponde quoi que ce soit.
Réagissant à sa peur, son pouvoir fit taire absolument tous les sons.


Dernière édition par Noise le Lun 4 Nov - 1:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeSam 3 Aoû - 13:45

Jig ne dormait pas. Quelle chance. Il zonait simplement dans sa chambre, le cerveau en mode off, comme ça lui arrivait de temps en temps. Le soir était venu, non suivi par le sommeil, voilà ce que ça donnait. Dans ces cas-là, il attendait simplement qu'un truc coloré et bruyant lui tombe sur la tête jusqu'à ce qu'il ne s'endorme et se retrouve téléporté au lendemain matin. Il pouvait toujours compter sur Noise ou Electro pour le tirer dans il ne savait trop quoi, mais c'était cool.
Alors quand on lui cria d'ouvrir à la fenêtre, l'australien ne réfléchit même pas. Il sortit du lit automatiquement et laissa entrer la carcasse de Noise. Il n'y avait que lui pour faire ça, et puis il avait reconnu sa voix. Mais même avec un cerveau comme le sien, Thing trouva la situation bizarrement non familière. Ça n'avait rien à voir avec l'odeur, les relents d'alcool c'était habituel chez Noise et il lui arrivait même de l'appeler à l'aide lorsqu'il savait plus marcher suffisamment droit. M'enfin, il n'alla pas réfléchir plus que ça mais son instinct lui signifiait que ça ne sentait pas très bon. Son contentement de voir son ami suffisait pour contrebalancer le drôle de sentiment et à suivre ses ordres comme un bon chien-chien.

« J’ai un truc à te dire. C’est important. Putain. »

Assis par terre, bras ballants, Jig attendait en fixant Noise d'un œil suspect. Il n'aimait pas le mot important. Ça ne sonnait vraiment pas bien du tout et présageait souvent des événements très désagréables. Noise ne lui faisait jamais rien de désagréable. Il pouvait être chiant, des fois - comme tout le monde. Mais l'américain restait cool. C'était comme ça qu'il le voyait et pouvait le décrire. Le suivre n'était jamais une gêne et Jig lui offrait alors toute l'attention - déjà limitée - dont il était capable. Avec des amis comme les siens, il se permettait de ne plus trop réfléchir et se laisser traîner pour faire ci ou ça, et ça faisait tellement de bien.
C'était devenu son quotidien à Euphemia, et il l'appréciait.

« C’est plus possible bordel – c’est plus possible. J’en peux plus. Moi – »

Mais là, il comprenait que dalle. Il voyait que Noise allait mal. Que quelque chose était différent de l'habitude. Jig ne saurait pas dire ni pourquoi, ni comment, et encore moins quel genre de comportement il fallait adopter dans ce genre de situation. C'était trop. Il se serait levé pour poser sa main sur sa tête si l'ordre de rester loin de lui n'était pas répété en boucle à lui-même pour ne pas l'oublier. Ses bras furent secoués pour dégager l'énergie qui les rendaient raides. Ça commençait à être chiant.

« … moi j’ai… tellement… tellement… envie… de toi. C’est pas gérable – »

Noise continuait de parler et ça n'avait toujours ni queue ni tête. On aurait dit qu'il allait crever, alors peut-être qu'il devrait se lever et le secouer pour voir s'il était toujours vivant. Concentré à rester en place, Jig n'écoutait qu'à moitié et avait du mal à mettre du sens aux suites de mots de son ami.
Et soudainement, plus rien. Il n'entendait plus rien. Et pas que la voix de Noise, mais bien tout ce qui était censé faire du bruit. C'était comme si l'air environnant avait été aspiré par un aspirateur géant et qu'ils se trouvaient dans le vide dorénavant. C'était angoissant. Jig tourna la tête dans tous les sens, puis bloqua ses oreilles avec les paumes de ses mains en grimaçant. Il tenta de parler, de crier, mais rien de rien. Il sentait que quelque chose se passait au niveau de sa gorge, mais ça n'arrivait pas à ses oreilles. Comme il n'en pouvait plus, entre peur et frustration, le bleu se leva et prit le premier objet qui lui passa sous la main - une brosse à cheveux - avant de le balancer au sol avec force.
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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeDim 4 Aoû - 0:38


La lumière clignotait dans la tête de Shawn. Ses neurones semblaient plus capables de s'allumer tous en même temps. Ou enfin le minimum dont il avait besoin pour rester fonctionnel.
Le silence lui fit du bien, comme un cocon isolant. Mais c'était évidemment un répit à double tranchant.
Noise s'en rendit compte en voyant un objet - allez savoir quoi - rebondir sur le parquet sans un bruit. Un paquet de glace lourd comme du béton lui tomba dans l'estomac lorsqu'il releva les yeux et rencontra l'air que lui retournait l'australien.
D'un seul coup, il avait plus de salive dans la bouche et la moitié de ses organes semblaient s'être volatilisés.
Non, non non, non.
Il tendit la main d'un air que la confusion rendait presque implorant et ouvrit la bouche pour dire quelque chose - articula deux mots en silence, avant qu'une partie des sons ne se remette en place avec un claquement sec.
Attends, pause, je suis désolé.

« Non, Majig... attends. Attends. C'était ma faute. » Calme-toi. Je maîtrise, je gère.

Ahah, il aurait été bien en peine d'exprimer à quel point il contrôlait rien. Quelque part, heureusement qu'il était pas capable de bouger de cette chaise.
Il faisait quoi, là. Quel con putain.
Les sons ambiants se rallumèrent comme une ampoule fatiguée grésille et clignote. D'abord le son imperceptible de leurs respirations, les bruissements de tissu, les craquements de parquet, puis les bruits de la rue, et tous ces petits détails sonores qu'on ne remarque jamais. Shawn eut envie de hurler et de tous les ré-éteindre aussitôt, mais par miracle, il se contint.
L'expression de son ami avait de quoi le motiver.
Il le savait pourtant. Thingu était comme ça. Il connaissait l'animal, il connaissait ses faiblesses. Sinon il en serait pas là non plus.
Il aurait eu confiance, il aurait su que tout se passerait bien. Là, tout ne pouvait pas se passer bien. Et c'était sa faute à lui, pas celle de Jig. Jig était juste Jig.

« J'suis désolé. » Le jeune homme appliqua derechef la main sur ses yeux. « Pardon... Je voulais pas te... » te quoi, abruti. « ... te fâche pas, ok. »

S'il te plaît. C'était stupide, mais dernièrement, les réprimandes sèches jetées avec indifférence l'atteignaient comme une gifle. C'était pas méchant, il le savait. Jig était comme ça, il le savait. L'australien se rendait pas compte. Mais lui, ça lui froissait un truc à l'intérieur. Il pouvait plus rien faire contre.
Noise grogna et appuya le front contre le dossier de la chaise. Le monde tournait et clignotait beaucoup trop vite. Il peinait à rester cohérent. A rester raisonnable. Il en avait pas envie.
Mais foutre un truc en l'air avec Jig était la chose qui le terrifiait le plus à ce moment précis, et son instinct de préservation tentait désespérément de l'éviter. Et il détestait le voir stressé ou énervé. Chez Thing, ça passait pas inaperçu. Quand il y avait quelque chose, c'était jamais négligeable. Ca lui faisait mal par induction, comme un retour de flamme.
C'était dur, c'était dur. Comment on fait pour gérer les autres. Pour vivre avec sans leur passer à travers. Il savait pas faire. Il avait jamais su.

« Je suis déchiré, mec. » Marmonna le jeune homme en se redressant, mais toujours sans regarder son ami. Piètre tentative pour revenir en arrière. Si ça se trouve Jig l'avait même pas entendu. Si ça se trouve, c'était mieux. « Je dis n'importe quoi. Je le pensais pas. »

J'en pensais chaque mot et plus.
S'il te plaît, m'en veux pas.

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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeDim 4 Aoû - 19:32

Heureusement, son geste avait bel et bien arrangé la situation. Après quelques secondes, ses oreilles eurent l’air de se déboucher petit à petit et Jig ne put qu’en remercier le ciel. Ça faisait longtemps qu’il ne lui avait pas parlé, au gars là-haut. Il n’y pensait plus tellement. Pourtant, passé le soulagement de l’instant, ses nerfs étaient bien restés en pelote. Déjà que, de base, la situation lui échappait complètement, alors là c’était bien le pompon.

« J'suis désolé. Pardon... Je voulais pas te... te fâche pas, ok. »

Thing se retourna du côté de Noise, toujours sur sa chaise et le visage caché. Encore des mots bizarres et bien chiants. Important. Désolé. Te fâche pas. Il pouvait pas ne pas se fâcher s’il en avait envie, ça se contrôlait pas. Et là c’était trop tard.

« Je suis déchiré, mec. Je dis n'importe quoi. Je le pensais pas. »

Les sentiments qui lui venaient étaient pire que désagréables, et il ne comprenait toujours rien à la situation. Il savait juste que Noise était bizarre et qu’il aimait pas ça. Ça pouvait pas être Noise en fait, mais avoir cette idée en tête était stupide. C’était bien Noise. Pas de doute là-dessus, et tout ce chambardement dans sa tête lui fit oublier que ce dernier lui avait demander de pas s’approcher. De toute façon, son instinct lui disait que y’avait que ça qui arrangerait les choses.
Sans laisser à Noise le temps de le voir venir, Jig le prit par le col et poussa la chaise qui les séparait encore. Pas besoin de ça, okay.

« Putain, de quoi tu parles ? Duh, je sais bien que t’es déchiré, mate. J’sais que j’suis con mais ça c’est bon. J’comprends que dalle, pourquoi t’es désolé ? C’est quoi le problème, merde ? Dis-le franchement !!! »

La colère pouvait se sentir dans sa voix, mais surtout parce que l’animal n’était pas capable de nuance. Joie, colère, tristesse, ennui étaient les émotions les plus complexes qu’il pouvait encore tenter de traduire avec des gestes. Et c’était déjà relativement compliqué. Jig ne voulait pas blesser ou faire peur à son ami, mais ne pensait pas non plus que son comportement proche du mec au sang chaud dans un bar pourrait éventuellement rendre la situation plus compliquée. Son instinct lui avait dit le contraire et les fois où son instinct l’avait trompé, il s’en rappelait même plus.
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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeDim 4 Aoû - 20:48

Ok, ça l'avait pas calmé. Il était en rogne, maintenant. Parfait. Génial. T'es un putain de génie Nois-
Il le vit littéralement pas bouger. Avant qu'il ait pu réaliser, Jig l'avait arraché à son bouclier bien dérisoire et balancé ce dernier aux antipodes.
La main qui chopa son sweat au col aurait tout aussi bien pu essayer de l'étrangler. Noise arrêta de respirer et se figea comme un renard pris dans les phares d'une bagnole.
Fuck.

« Putain, de quoi tu parles ? Duh, je sais bien que t’es déchiré, mate. J’sais que j’suis con mais ça c’est bon. J’comprends que dalle, pourquoi t’es désolé ? C’est quoi le problème, merde ? Dis-le franchement ! »

Il savait pas s'il allait lui sauter dessus ou le tuer. L'un des deux, c'était sûr. Y avait trop de trucs contradictoires qui entraient en collision dans sa tête. La détresse, le désir, la gratitude, la peur - et, oui, la colère.
Il lui avait dit de pas s'approcher bordel de merde.
Il était trop près, beaucoup trop près.

Le cocktail d'émotions qui lui faisait convulser le cerveau fit un 360 degrés complet instantané. Ca lui fit presque mal - et ça laissa au moins une traînée de pneu brûlante sur le macadam de son crâne.
Le jeune homme s'assombrit d'un coup et montra les dents. Il vira la main de Jig d'un geste brusque et le foudroya du regard.

Dieu sait que Noise était pas du genre hargneux ou violent. Mais si l'australo voulait la jouer gueulante, ça le piquait assez pour le faire monter au créneau. En plus là il avait vraiment failli faire un geste qu'il aurait regretté quand son ami l'avait attrapé et ça, ça le mettait en colère.
Sans compter que chacun des mots et des gestes de l'australien lui donnait un coup au ventre, lui rappelait qu'il en était dingue et qu'il pouvait rien y faire et ça le foutait encore plus en rogne. Pour compenser. Parce qu'à part ça il voyait pas comment gérer ce qu'il ressentait.
Et puis, toutes les saletés qu'il s'était envoyées au cerveau ce soir-là ne l'aidaient pas dans la régulation des émotions.

Noise lui chopa le t-shirt à l'épaule dans une secousse brutale, alors que tout ce qu'il avait envie de faire c'était de l'attraper par la nuque pour l'embrasser comme si demain n'existait pas.

« Tu sais quoi ? » Cracha-t-il alors qu'il était absolument évident que ce n'était pas l'attitude à adopter. « Laisse tomber. C'est pas ton problème de toute façon, toi » - tais-toi, tais-toi, tais-toi - « tu t'en fous de toute manière, hein. »

Mais d'une force. Ca le rendait malade d'auto-dérision. Un sourire dégoulinant de sarcasme étira ses lèvres. Mort de rire.
Malgré tout, il faisait vraiment de la merde là. Miss vodka avait juste eu la sale idée de lui foutre des oeillères pour l'empêcher d'y penser.
Evidemment que Majig pouvait pas deviner tout seul, s'il lui en parlait pas - c'était son subsconsient qui l'avait fait escalader cette putain de fenêtre, il avait bien compris certains trucs. Mais c'était justement ça le problème.
Ca lui venait pas à l'esprit ? Il s'en cognait ? Très bien. Qu'il aille se faire foutre.
De toute façon il arriverait pas à le redire. Niet.
Dents serrées, il le repoussa d'un geste sec.

« Et je t'ai dit de me lâcher. »

Pas cool de sa part de traiter son ami comme ça, alors qu'il était parfaitement conscient qu'il galérait avec les sentiments et la façon de les exprimer, et qu'il y pouvait rien. Carrément sale, limite, et ça lui faisait mal au ventre, mais il pouvait pas s'en empêcher.
Merde, merde, merde.
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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeMar 6 Aoû - 23:16

La réaction de Noise était nouvelle, la surprise prenant place sur son énervement jusqu'à complètement le dissoudre et faire disparaître aussi vite qu'il était venu. De véritables montagnes russes émotionnelles pour lui que certains connaissaient comme le cyclope monolithique. Jig regarda la main de son ami lui tenant le bras puis se retourna vers son visage quand il lui répondit. Son attention avait du mal à se focaliser sur quoi que ce soit, et il n'aurait pas su quoi faire des informations récoltées, de toute façon. Son champ de vision passa des yeux à la bouche de Noise qui lui crachèrent des choses qui ne lui plaisaient pas du tout. Il ressentait comme un poing dans son estomac alors qu'il voyait bien que l'américain ne le frappait pas. Alors pourquoi ça faisait mal.
Sa frustration partie, Jig n'avait plus envie de se battre et fut facilement éjecté par son pseudo-adversaire sans aucune résistance. Tout en jouant des pieds pour ne pas tomber par terre, il eut le temps de lâcher :

« Mais putain, j'me fous de quoi ? J'ai fait quoi, bordel ? »

Malgré les gros mots qui sortaient de sa bouche, il haussait nullement la voix et une dernière pointe d'agacement colorait ses paroles. Ça voulait dire quoi au juste de dire qu'il s'en foutait. C'était quoi s'en foutre. Et aussi : se foutre de quoi, concrètement ? Le cyclope bleu ne pouvait répondre à rien de tout ça.
Et pourtant, comme si rien du tout ne s'était passé, il tourna les talons à allure normale jusqu'à son lit et s'y assit en fixant le sol. Puis, sans aucun ton particulier dans la voix, comme on demanderait le kebab du jour, il demanda :

« Tu vas partir ? Tu vas plus me voir ? »

Il se rappelait des changements du jour au lendemain de ses parents. De la famille en général. De gens dont les visages ne lui revenaient pas. On disait qu'il avait changé. Il n'avait pas compris en quoi, mais ça avait fait que certains ne voulaient plus le voir. Et, sur le coup, il n'en avait pas pensé grand chose. Après l'incompréhension, le jeune homme avait laissé couler ces histoires et ça avait bien fonctionné comme ça. Il oubliait ensuite, pris par autre chose, jusqu'à ce que ça revienne et que ça le questionne à nouveau. Il arrivait à dire que c'était déplaisant.
Le questionnement au sujet de Noise lui semblait légitime, pour le coup. Et pour la première fois, c'était comme s'il voyait quelque chose venir. Il savait aussi que, si ça arrivait, ça allait faire très très mal.
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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeMer 7 Aoû - 2:06


Il s’était attendu à ce que le ton monte. Que Jig s’énerve plus que lui, c’était plutôt son genre, il l’avait vu plus agacé que ça. Qu’il le transforme en pastèque et le balance par la fenêtre parce qu’il en avait assez de ses conneries. Qu’il le frappe, même. Peut-être qu’il aurait voulu qu’il le frappe. Histoire de pas avoir mal qu’à l’intérieur. Parce que putain qu’est-ce que ça faisait mal. Il aurait pas cru. Il avait oublié, pratique pas vrai.
Mais rien de tout ça. La colère fit une volte-face instantanée et lui envoya une incroyable gifle de culpabilité dans la figure.

« Mais putain, j'me fous de quoi ? J'ai fait quoi, bordel ? »

Il aurait mille fois préféré qu’il lui refasse le portrait. Un cocard et une lèvre éclatée c’était rien par rapport à ça, rien. Privé de soutien, Noise vacilla, serra les bras autour de sa taille, et ne répondit rien. Il pouvait pas lui dire. Il avait rien fait.
Et puis contre toute attente, l’australien retourna s’asseoir, aussi calme que s’il venait d’entrer en lui demandant de choisir entre burger-mayo et kebab-samouraï. Déstabilisé, le petit voleur en oublia de s’enfuir par la fenêtre.

« Tu vas partir ? Tu vas plus me voir ? » Oh lord.

Ok, là il avait vraiment plus d’organes internes du tout. Disparus, envolés, bye-bye, bonne chance à ceux qui les lui avaient piqués pour les revendre au marché noir, parce qu’ils devaient pas être en super état. Son cœur s’était crashé au 4ème sous-sol, au moins. Il le sentait plus du tout.

Shawn verrouilla ses lèvres, ses mâchoires, sa gorge, pour arrêter un gémissement de détresse. Non, tu peux pas faire ça, tu peux pas dire ça.
Il dut se retenir bien fort pour ne pas enfouir son visage dans ses mains et hurler des insultes dans toutes les langues qu’il connaissait. Le sol bougeait, en plus. Il savait qu’il aurait pas dû quitter cette chaise. L’une de ses mains trouva le bois de lit pour se soutenir avant de finir par terre. L’autre resta serrée contre lui, phalanges blanches sur son sweat, comme pour l’empêcher de se disloquer dans tous les sens.
Dis pas ça.
Le connaître était à double tranchant. Il savait à quel point Jig planait, il savait aussi que quand il prenait la peine de souligner quelque chose c’était pas pour rien. Qu'il le prenne mal ou veuille juste en avoir le coeur net, il en avait pas rien à faire. Et là du coup Noise savait plus du tout quoi penser.
Ses tripes s’en chargeaient pour lui, en hurlant contre ce qu’il leur infligeait. Curieusement, son ton neutre - résigné - lui passait vingt fois plus au travers que toutes les plaintes du monde.

« … Julian. » Il l'appelait presque jamais par son prénom, il avait pas l'habitude de l'avoir sur la langue. Et il avait toujours du mal à le regarder.

Il voulait pas le laisser croire un truc pareil. Il aurait voulu que ce soit évident, que lui et Raph étaient la meilleure chose qui lui soit tombée dessus de sa vie. Mais ça l'était pas, et il se détestait d'être incapable de réagir autrement que comme un clebs lâché dans un magasin de porcelaine - et d'être incapable de comprendre comment faire pour ne pas tout casser.
Parce qu’il avait jamais trouvé un truc aussi important de sa vie, il avait une peur atroce de tout foutre en l’air. Il avait déjà mis du temps à se l’avouer à lui-même. Et évidemment, c’est ce qu’il se retrouvait à faire au final, après s’être planqué dans tous les coins possibles pour l’éviter. Il était pas foutu de garder les trucs entiers, comme d’habitude. Pas foutu de se tenir en laisse.
Mais d’un autre côté, les autres s’en moquaient bien en général, alors en quoi c’était grave, hein.
Même Elliot en avait rien eu à foutre quand il s'était barré. Alors Jig. Un peu de réalisme.

« Pourquoi je ferais ça. »

C’était exactement son intention.
Ok, il se sentait trop mal. C’était de pire en pire, et il savait pas comment freiner, ouvrir les airbags ou même revenir en arrière.
Et la fucking vodka qui refusait de l’assommer. Il était beaucoup trop lucide pour leur bien à tous les deux. Il aurait préféré faire un putain de coma éthylique dans le caniveau que venir foutre en l’air la soirée de Jig avec toute sa merde. Le jeune homme respira à fond, ce qui n'améliora rien et l'informa juste que ses poumons étaient dans le même état que son coeur - aka explosés sur l'asphalte - et se décala devant Thing pour aller poser ses deux mains à plat sur les draps, de chaque côté de ses jambes.
Position dangereuse s'il en était, mais de toute façon, quoi qu'il fasse, il avait l'impression qu'il ne pouvait qu'empirer les choses.
Au moins il voulait lui tirer cette idée de la tête. C'était ses conneries à lui, Jig y était pour rien.

« Dis pas des trucs pareils. » Articula-t-il fermement en baissant la tête pour pouvoir planter ses yeux gris dans le regard bleu de cet idiot qui comprenait rien. Señorita Vodka se tint à carreau juste assez longtemps pour ça.

Putain qu'est-ce que je ferais sans vous deux, moi. Sans toi.

gh:
lol:
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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeMer 7 Aoû - 13:08

Les signes bizarre avaient tendance à se suivre depuis tout à l'heure. La prononciation de son prénom le fit relever la tête vers Noise avec un drôle d'air. Même s'il n'avait pas non plus oublié comment il s'appelait (duh.), quasiment tout le monde n'utilisait plus que son pseudo ainsi que toutes les combinaisons possibles de surnoms qui l'accompagnaient. D'autres utilisaient même des noms d'oiseaux de leur propre concoction, et Jig avait alors un peu de mal à se dire que c'était bien à lui qu'on parlait. Après, pour une fois depuis l'entrée de Noise, ce signe-là ne lui était pas désagréable et l'inspira à être un peu plus attentif à la suite. L'australien ne bougea pas d'un pouce quand son ami se fit plus proche de lui.
Si la réponse à sa question ne lui parut pas satisfaisante, Jig tourna les mots de Noise dans son esprit pour essayer de lui répondre avec toute la clarté dont il était capable. Pourquoi l'amerlo n'arrivait pas à juste dire oui ou non à une question pourtant pas bien compliquée. Même Jig s'en rendait compte.

« Je dis ce que je veux. Si je demande c'est que je sais pas. Y'a plein de gens qui veulent plus me voir, je m'en fous. Y'a des gens c'est chiant. Y'a des gens c'est très chiant. Si tu pars ... »

Il s'arrêta quelques secondes pour réfléchir à cette échelle de description des émotions. C'était plus facile comme ça.

« ... C'est très très chiant. »

L'échelle était pas bien précise, certes, mais ça devrait être suffisant. Après, il sentait que son sentiment était quand même différent de ce qu'il ressentait quand il pensait à l'absence d'Andrew. C'était juste pas pareil, Andrew c'était pas Noise comme Andrew c'était pas Electro, comme Electro c'était pas Noise. Et, dans tout ça, Jig s'était encore perdu. Estimant avoir suffisamment fait d'efforts pour les dix dernières minutes, le garçon se laissa tomber en arrière, son dos se posant sur le matelas et ses bras s'étalant sur les côtés pour lui donner une posture de crucifixion, ou d'étoile de mer. Pour parfaire son repos, il ferma l’œil en ne pensant à aucun moment que sa position associée à celle de Noise s'avèrerait gênante d'une façon ou d'une autre.

« Bon, on fait quoi, mate ? »

Toujours comme si rien ne s'était passé.

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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeJeu 8 Aoû - 1:29

Si Thing parut agacé d’avoir encore à préciser quelque chose, il s’y efforça malgré tout. Il baissa pas le regard, il l’envoya pas chier. Noise lui en fut reconnaissant et se tut pour le laisser parler.

« Je dis ce que je veux. Si je demande c'est que je sais pas. Y'a plein de gens qui veulent plus me voir, je m'en fous. Y'a des gens c'est chiant. Y'a des gens c'est très chiant. Si tu pars ... »

L’américain battit des paupières et sentit ses muscles se rigidifier pendant que Jig cherchait ses mots. Il savait pas trop où en était son envie de s’enfuir sur son échelle habituelle, mais dans tous les cas, il l’aurait pas pu. Son souffle s’étrangla dans sa gorge.
Les gens qui veulent plus te voir sont des connards.

« ... C'est très très chiant. »

Shawn se rendit compte qu’il avait arrêté de respirer.
Oh merde.
Il lui fallut un temps fou pour se rappeler comment faire. Son cœur avait pété un plomb, ce connard. Et son cerveau avait freezé. En gros y avait plus rien qui marchait correctement. Il resta donc immobile et silencieux, à fixer Jig qui se débattait avec la langue anglaise, ses échelles et ses schémas, incapable de dire un mot. Il lui aurait fallu une échelle à lui aussi, pour mesurer comment il se sentait à ce moment-là. Un truc simple. Un truc clair. Un truc qui afficherait en noir sur blanc l’effet que lui faisaient ces quelques mots et à quel point il avait envie de choper l’australien pour ne plus le lâcher.
Et puis la conscience de leur proximité lui revint en pleine figure. Le voleur aux yeux gris se figea davantage, si c’était possible, lorsque son ami se laissa tomber en arrière, sentant tous ses muscles se nouer à partir du ventre.
… Il le faisait exprès, c’était pas possible.
Il inspira un coup, à fond. Ça détendit rien. La voix de Jig infiltra ses oreilles et y prit toute la place.
On fait quoi, hein ?

« Jig… »

Regarde-toi, sérieux. Idiot. Qu’est-ce que tu veux que je fasse.
Le soupir bref qui fila entre les dents de Noise avait un accent de reddition, et son cœur cognait à ses oreilles comme un malade. Son corps reprit l’initiative. Et parce que c’était déjà allé trop loin et qu’il se connaissait, cette fois, il le laissa faire.
Un instant lui fut suffisant pour rejoindre son ami sur son lit et, à califourchon sur lui, effacer tous les paliers de distance qui les sépareraient jamais - exception faite du tout dernier.

« Jig. » Il répéta son nom dans un murmure laborieux. « Regarde-moi. »

Il lui laissa juste cet instant de répit. Puis ses mains plongèrent dans la chevelure bleu lagon, agrippèrent sa nuque, et il l'embrassa furieusement.
Son cœur fit une remontée folle dans sa poitrine, son souffle s’emballa et ses nerfs se contractèrent presque douloureusement – mais il ne rompit pas le contact, sa poitrine collée à celle de son ami, il l’approfondit.

Voilà, c’est ça, le problème.

Et s’il pigeait pas, là, il pouvait plus rien faire pour lui.

Il perdit pied le temps du baiser, mais l’instinct de conservation revint à la charge à la vitesse de la lumière. Sa main libre se crispa sur les draps. L'autre était déjà sur la ceinture de l'australien, alors qu’on lui avait rien demandé.
Il se força à s’arracher à ses lèvres et serra les dents à se péter la mâchoire, sans pour autant rétablir la distance. Ça fit un bruit de dérapage d’urgence dans sa tête. Les pneus qui crament et l’asphalte qui fond. Il voulait pas de cette foutue distance. Il savait très bien ce qu’il voulait.
Fallait bien pourtant, sinon dans deux secondes la ceinture elle allait se faire foutre, et probablement que le t-shirt aussi. Il l'aurait mordu. Il l'aurait bouffé.
Doucement.

Presque précautionneusement, Noise s’écarta encore de quelques centimètres, évitant le regard de Thing. C’était pas le rejet qu’il craignait. Il pensait pas que son ami l’aurait repoussé. Par contre, il pensait pas non plus que lui ou un autre type sympa, ça fasse une différence énorme dans sa tête. Hein. Même si ce qu’il venait d’entendre l’avait ébranlé – il en était malade.

« ... alors que moi, merde... »

Je t'aime, je t'aime, je t'aime.
Nouveau coup de montagnes russes, pour ce repas merci Seigneur. Les mots qui venaient de lui traverser l'esprit avaient quelque chose de terrifiant et le jeune homme s'empressa de les oublier, de les rejeter à la dérive, loin, le plus loin possible de lui.
La raison aurait réclamé à ce qu’il se pose au moins la question. A ce qu’il freine, dise quelque chose. Parle à Jig. Mais il voulait pas arrêter. Il voulait pas rouvrir les yeux et voir la trouille prête à jeter sur lui sa gueule pourrie pleine de crocs. Il le voulait lui, il en aurait hurlé. Il voulait pas le lâcher. Il voulait qu’il le serre fort, quitte à lui briser les os, qu’il le laisse pas partir.
Fuck the rest.
Heureusement que la came et l’alcool étaient là en back-up pour éteindre ses neurones.
Il ne voulait penser à rien. Surtout pas à ce qu’il était en train de faire.
Alors Noise balaya les hésitations, les questions ou protestations qui pouvaient se présenter - ses mains lâchèrent la ceinture de l'australien pour glisser en caresses sous son t-shirt et il s’en prit à nouveau à ses lèvres.


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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeJeu 8 Aoû - 13:52

Jig grogna quand Noise l'appela une première fois. Il aimait beaucoup parler pour ne rien dire, mais ce soir c'était fou. L'australien était aussi habitué à ce qu'on hurle son nom, pas de problème, mais moins à ce qu'il soit murmuré bizarrement de cette façon. Il n'ouvrit pourtant pas l’œil encore, parce que c'était quand même bien agréable de se retrouver dans le noir de temps en temps. Il sentit à peine que Noise était à présent au dessus de lui et ne s'en rendit compte que lors du second appel où il consentit à regarder son ami. Jig avait relevé la tête instinctivement, mais son cou se vit être bloqué par la prise de Noise et, à partir de là, tout devint blanc.
Ses muscles se raidirent sous la surprise, puis ils se laissèrent faire. Le baiser qui engourdissait le cerveau du Thingumajig dans les étoiles et les bulles de champagne fut rendu sans aucune résistance. Il ne pensa à rien. Tout était vide. Juste une grosse vague de dopamine sur laquelle il surfait avec joie.
Il perdit l'équilibre lorsque la bouche de Noise quitta la sienne, les bulles dans son esprit explosant sous le coup pour lui faire reprendre conscience un bref instant de ce qu'il se passait. Il avait faim. Mais pas faim de frites ou de spaghettis bolognaise. Une drôle de faim en plus qui lui donnait chaud aux oreilles, lui tordait le ventre et faisait mal en bas de la ceinture. Noise parla encore, et Jig avait envie de lui dire de se taire pour qu'ils continuent mais les mots se perdirent en nouveaux grognements dans sa gorge. Comme s'il avait oublié comment parler. Heureusement, il n'eut pas besoin d'user de forces pour que les mains de Noise reviennent à lui et, cette fois, il mit plus du sien en passant ses bras autour de l'américain. Ses mains sur son torse le chatouillaient, mais au moins c'était chaud et les petits picotements ressentis là où ses doigts se baladaient n'étaient pas si embêtants.
Pris dans la danse, Jig se mit à rendre plus brutalement et serra ses bras pour augmenter le contact entre son corps et celui de son ami. Son nom s'agitait dans sa tête et rien d'autre. Noise ... Noise ... Noise ... Et la douleur au niveau de son entrejambe se fit soudainement plus intense, l'obligeant dans la surprise à agiter ses jambes sans pour autant lâcher l'autre ou arrêter leur affaire. Quitter ses lèvres était hors de question, il n'imaginait pas autre chose.
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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeJeu 8 Aoû - 23:37


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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeLun 12 Aoû - 12:12

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Argh, son geste n'eut malheureusement pas l'effet escompté et Jig grimaça dans le vide pour répondre à la perte de poids sur sa bouche. Il n'ouvrit pas plus l’œil mais partit vers l'avant pour chercher à retrouver le contact alors que Noise reculait. Il sentit cependant ses mains qui essayaient de le déshabiller, et les siennes suivirent sans rechigner. Un coin de son cerveau hésita, mais l'australien se rappela qu'il avait très chaud et de partout. Son haut parti valdinguer plus loin, les mains de Jig n'eurent plus rien à faire et partirent soutenir le ventre de Noise avant de se glisser dans son dos, sous le tissu de ses vêtements. Un obstacle qui mériterait de partir bientôt, lui aussi.
Les lèvres de l'américain revinrent lui donner sa bouffée d'oxygène qu'il inhala goulument pour en profiter un maximum. A tout instant, il sentait que l'autre pouvait le quitter et était alors pris par des sentiments contradictoires. Jig ne voulait pas que sa bouche le quitte, et pourtant il ne pouvait dire non aux nouvelles sensations qui le tenaillaient ailleurs. Dans le noir, les effets de ces dernières étaient décuplées  et alors que Noise goûtait avec gourmandise à la peau de son torse, descendant encore et encore ... Un râle animal sortit du fond de la gorge de l'australien dont l'esprit cherchait encore où donner de la tête, embrouillé par les vagues de plaisir qui le submergeaient.
Le dos de Jig se courba, le faisant quitter sa position allongée pour répondre à la descente de Noise. Ses mains tirèrent le bas du sweat de son ami pour l'enlever, chose qui se fit en un glissement, puis elles se posèrent sur ses épaules pour l'inciter à descendre encore. Plus bas. Plus bas.
Pendant ce temps, le visage de Jig s'était enfoui dans les cheveux de Noise. Il inspirait son parfum et posait son crâne de baisers qui s'arrêtaient de temps en temps au niveau de ses oreilles.
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MessageSujet: Warning PEGI 16 dit google   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeJeu 15 Aoû - 1:59


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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeDim 18 Aoû - 15:52

Son partenaire était docile. Noise se laissa aller là où il le voulait et lui-même se laissa guider dans ses baisers qui se transformèrent en suçons dans son cou. Entre les notes de plaisir, seul le nom Noise sonnait comme quelque chose d'intelligible dans l'esprit de Julian. C'était bon. C'était bien. Et ça ne faisait que commencer. Rien d'autre n'avait d'importance et même les fluctuations dans l'environnement sonore ne le gênaient plus. Après tout, il n'entendait quasiment rien entre les râles et les souffles et les gémissements de plaisir. Il sentait surtout les vibrations, la chaleur, tout ce qu'offrait le contact entre leurs deux corps.
Il lui donnait son feu vert, lui faisait confiance pour trouver le chemin sur lequel il avait essayé de le lancer. Vite. Il se sentait piégé, et jamais il n'avait autant eu envie de se voir débarrassé de ses vêtements. Les mains de l'australien se pressèrent le long du dos du garçon libéré de sa première couche, et la seconde ne tarda pas à s'envoler de sitôt. Une demi-seconde accordée à leurs bouches pour récupérer un peu d'air frais avant de reprendre la danse effrénée entre leurs langues.
La main de Noise trouva finalement son membre qui ne demandait qu'un peu d'attention de sa part, et le bonheur qui en ressortit de la rencontre fit parcourir un frisson le long du dos de Jig, comme un choc électrique. Encore. Avide de plus de contact et de sensations, les hanches du garçon suivirent le mouvement pour optimiser l'effet de friction d'un côté. De l'autre, ses doigts vinrent trouver les hanches puis les fesses de l'américain. Il les attrapa, le repositionnant par la même occasion sur lui, puis glissa jusqu'à l'intérieur de ce qu'il lui restait comme frusques. Qu'est-ce que c'était chiant, il y avait toujours un obstacle à chaque fois. Jig voulait aller plus loin mais se vit bloquer l'accès par des habits trop serrés. S'il le pouvait, il aurait certainement déchiré le tissu. A la place, il força, força et son majeur finit bien par effleurer la faille à atteindre.

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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeVen 30 Aoû - 17:23


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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeSam 31 Aoû - 1:22

Ah. Comme lorsqu'on s'occupait des boutons d'une télécommande, les effets se firent vite sentir et il ne fallait pas meilleur signal pour faire comprendre à l'australien que ce qu'il faisait était bien. Même les lèvres qui quittèrent de nouveau les siennes furent pardonnées. Ces allèrent naturellement retrouver le cou, la nuque puis les lobes de son amant. Lorsqu'il sentit un obstacle au niveau des oreilles, sa langue se balada doucement autour avant de partir vers d'autres creux. Les souffles, les spasmes, les vagues du corps monté sur lui ne furent qu'inspiration pour le faire découvrir plus loin et plus encore jusqu'à atteindre la source de tout. Le plaisir de Noise était alors sien.
Après tant de temps passé dans le noir, son œil s'ouvrit en grand après les frottements de l'américain qui eurent l'effet d'un foudroiement pour Jig. Comme s'il venait de se recevoir un seau d'eau sur la tête et qu'il sortait d'un rêve chaud. Pourtant il s'y trouvait encore.
Tirées par Noise, ses mains retrouvèrent l'air ambiant et ne souhaitaient que retrouver la chaleur de la peau si douce du garçon, mais une nouvelle tâche leur incomba soudain.

« Bordel retire-moi ça, maintenant. »

Les tonneaux reprirent et Jig regarda comme s'il venait de le découvrir celui qui avait partagé ses baisers et ses caresses furieuses. Son regard se baissa jusqu'au manège qu'il jouait pour se débarrasser de son pantalon avant de retrouver le torse nu, puis le cou de son ami où des marques rouges avaient éclos. Il comprenait pas. C'était lui qui avait fait ça. Un juron fila entre ses dents, impossible à arrêter, mais sans plus rien questionner l'australien se défit de son pantalon et de ce qui allait avec, les tissus alors bloqués jusqu'à ses genoux. La douleur qu'il ressentait en bas de la ceinture lui était à présent visible. Il grogna puis retourna de nouveau vers la silhouette dans la pénombre qui pour le moment ne lui inspirait que désir. Toute forme de pensée cohérente, déjà rares chez l'individu aux cheveux bleus au naturel, fondit un peu plus lorsque Noise réussit à faire à son tour ce qu'il voulait. Comme appelé, le corps de Jig glissa le long du corps de son partenaire jusqu'à ce que sa joue n'atteigne sa cuisse et que ses mains ne s'accrochent à la dernière pièce du puzzle. Son esprit se laissa de nouveau partir aux désirs primaires, à la faim et au désir. Ses cheveux collaient à sa peau moite, la chaleur était intense dans toutes les parcelles de son corps. Un sorbet tequila était bien ce dont il avait besoin.
Alors qu'une de ses mains restait pour le soutien, l'autre partit secourir le membre resté seul et douloureux.

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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeMer 4 Sep - 19:10


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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeJeu 5 Sep - 14:47

La sensation était différente que celle de ses lèvres contre les siennes ou de sa langue, mais l'envie était bien là. Il s'était perdu et la stimulation qu'il s'offrait ajoutait aux vagues électriques qui bombardait ce qu'il lui restait de matière grise. Il faisait tellement chaud, ses cheveux commençaient à faire trop sur son crâne alors que des mèches se collaient à son front avec la sueur. Et les mouvements de succion ne faisaient pas suffisamment illusion. Déception qui n'en était pas vraiment une, car le cœur y était. Il prenait la chose avec plaisir et à pleine bouche, faisant des mouvements en avant et en arrière encouragés par la gestuelle du propriétaire. Jig n'était pas sûr d'entendre la petite voix qui le sommait d'arrêter, est-ce qu'elle venait de lui ou d'ailleurs ? Peu importait, il était déjà bien occupé. Et puis cette main qui s'intéressait à lui ne lui suffisait pas. Il avait besoin d'autre chose.
Ce moment de doute permit à Noise de le rediriger comme il l'entendait. La sensation de vide dans sa bouche n'était pas agréable, mais elle se rattrapa avec les pans de peau qui se présentèrent à elle. Ah. Voilà ce dont il avait besoin.
Les nouvelles sensations au niveau de son membre firent exploser des voyelles jusqu'au plafond. Ses doigts agrippèrent les draps, puis les épaules, puis les cheveux de son partenaire porté disparu entre ses cuisses. L'australien ne savait plus ou donner de la tête. Ses vocalises suivirent le rythme, passant des sons libres aux approbations autoritaires, entre les respirations avides d'air. Il sentait quelque chose grimper en lui et qui ne demandait qu'à trouver sa liberté quand, soudainement, il se retrouva brutalement sur le dos ce qui lui coupa le souffle.
Et il n'eut même pas le temps de se sentir perdu qu'un hurlement de plaisir se répercuta sur les murs, la porte et la fenêtre closes. Plus rien n'avait de sens, il tremblait quasiment face à la toute nouvelle expérience. Ses hanches commencèrent à bouger et ses jambes à faire office de tremplins, cherchant à accentuer avec toute la force dont il était capable ce jeu intense qu'ils avaient trouver. Il voulait l'embrasser putain, mais les sons ne s'arrêtaient plus. Les mots déferlaient, entre injures et plaisir partagé qui ne devait pas s'arrêter. Jamais, jamais, jamais. Dans un mouvement désespéré, les mains de Jig réussirent à capturer le pénis de Noise. Et si ses muscles abdominaux n'étaient certainement pas assez performants pour amener sa bouche au hot dog américain, ses doigts trouvèrent l'inspiration dans des caresses frénétiques.
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MessageSujet: LOOK   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeVen 6 Sep - 1:55


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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeDim 8 Sep - 22:19

Le brouillard dans sa tête ne s'était jamais retrouvé aussi épais. Tout ce qui pouvait bien se passer autour de lui fonctionnait soit au ralenti ou à la vitesse de la lumière. Il ne savait plus ce qu'il criait, ne savait plus ce qu'il faisait. Les violents coups de bassins avaient fini par prendre un rythme de croisière. La salive s'en éjectait de sa bouche tellement son souffle était perdu avec ses battements de cœur à mille à l'heure. Est-ce que ça aurait pu mal finir ? Pourquoi ? Tout se passait très bien. Et pourtant la seconde moitié de son corps n'agissait plus comme il devrait et ralentit le rythme dans une hésitation. Jig n'en démordait pas, comme on frapperait à une porte close en sachant très bien qu'il y avait quelqu'un derrière, mais sortit la tête de l'eau quand les doigts frais vinrent trouver son visage. Ses jambes s'affaissèrent d'un coup, faisant pousser un ultime grincement aux ressorts du lit malmené.
Noise était encore en face de lui, mais aucune question n'émergea dans son crâne à sa vue. Tout ce qu'il entendait n'était que bourdonnement et souffle chaud, et une toute petite voix qui lui donnait mille frissons et mille envies. La violence sauvage avait laissé place à la douceur entre leurs baisers et leurs caresses à la façon d'un calme avant et après la tempête. Doucement, ils retrouvèrent leur rythme mais la danse de l'australien s'était vue affectée par l'interruption. Si ses gestes avaient pu être rapides et erratiques, ces derniers prenaient à présent leur temps pour la pénétration. Les ressorts du lit l'en remerciaient sans doute. Sans perdre en force ou en énergie, Jig se permettait d'aller beaucoup, beaucoup plus loin.
Et plus profondément. Et plus profondément encore. Et comme un dernier tac avant minuit, le gong sonna après cet ultime poussée. Jig ne savait plus ce qu'il se passait mais il s'immobilisa en pleine action pour laisser le flot envahir. Quoiqu'il puisse avoir la force de dire, les sons ne purent que trébucher à la porte de sa bouche. Son cerveau avait fondu sous la libération d'endorphines, lui donnant des airs encore plus débile que d'habitude. Son corps le lâcha finalement, encore, comme il n'avait plus aucune force dans les membres. Complètement hagard, ses doigts cherchèrent les bras, les épaules, les cheveux de son partenaire.

Progressif. Ok.
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MessageSujet: Re: HOLA SEÑORITA   HOLA SEÑORITA I_icon_minitimeJeu 12 Sep - 0:00


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" No. "

And then they banged all night.
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