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 Avril ♦ Behind Closed Doors
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Avril


Holy Sword

Holy Sword

Avril

Messages : 57
Date d'inscription : 30/03/2014
Localisation : Holy Sword

Avril ♦ Behind Closed Doors Empty
MessageSujet: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 0:00


❝Avril


✗ Comment tu t’appelais ?
Merlin Fishman –merci papa, merci maman.
✗ Tu as choisi quel pseudo ?
Avril – le français, ça plaît aux filles.
✗ Tu as quel âge en fait ?
19 ans
✗ Tu viens d'où ?
De la Nouvelle-Zélande, magnifique pays plein d’insectes très sympathiques.
✗ Tu veux aller sur quelle île ?
Holy Sword
✗ Tu fais quoi dans la vie ?
Strip-teaser avec pour slogan : « Will strip for candies ». Sa location fétiche est tout en haut de la montagne.
Il est également chauffeur de lit professionnel à ses (nombreuses) heures perdues.
✗ T'es un super-héros ?
Il est chaud comme la braise.
Spoiler:


» Mémorisation Physique.



✗ La couleur de tes yeux de biche ?
Avril a les yeux violets–le ‘je te perce une rétine’ violet, pas le mignon violet pâle de femmelette, parce que s’il veut se la jouer top tendance, autant le faire au top du top-, légèrement en amandes, un peu trop grands pour avoir l’air fins, avec des cils un peu trop longs pour leur propre bien. Pour son propre bien également.
Il porte des lentilles, bien entendu, ce qui explique leur couleur tout à fait surnaturelle. Il n’a jamais aimé ses yeux verts bouteille, ne les aimera jamais. Mère nature l’a arnaqué, point.

✗ Et celle de tes cheveux au vent ?
Si les yeux ne sont pas assez pour attirer l’attention, la touffe rousse qu’il se coltine sur la tête est en général difficile à manquer. Ses cheveux sont relativement longs,  toujours en pagailles sur sa tête, jamais une mèche à la bonne place ; ils ondulent souvent, surtout lorsqu’ils sont humides –la transpiration est sa pire ennemie. Merlin possède naturellement une teinte rousse flamboyante, cependant il y rajoute souvent un peu de teinture qui le fait passé de roux-passe-partout à roux-je-vais-mettre le feu ; en clair, l’intensité de sa couleur de cheveux dépend de la dernière fois qu’il les a trempé dans un pot de peinture.

✗ Tu sens la rose ou tu pues le yack ?
Avril met un point d’honneur à toujours sentir bon, parce que c’est ‘gr0ss’ de sentir la transpiration à tout bout de champ. Il ne s’asperge pas d’eau de Cologne ou de déodorant cependant, puisque de toute manière, l’odeur lui donne mal à la tête. Il en met un peu, et puis les bonbons font le reste. Il sent le bonbon. Mais genre. On peut le sentir venir à des kilomètres. Parfois, ses amis se demandent s’il ne se fait pas un petit plongeon dans une piscine de bonbons tous les matins.
Son secret ? Des paquets partout sur lui.

✗ Taille & Poids ?
La taille a toujours été un sujet sensible chez Merlin. Pourtant, il n’est pas si petit que cela, beaucoup se contenterait sans se plaindre de son mètre 70 ; beaucoup, sauf lui, bien entendu, ce serait trop simple. Entouré en permanence de garçons plus grands que lui, il supporte mal qu’on le taquine à ce sujet. Mère nature a encore frappé. Il est en revanche bien satisfait de ses 58 kilogrammes qu’il n’échangerait même pas contre plus de muscles. Avril est le genre de garçon à qui le trop de muscles n’irait pas, mais qui, en revanche, ‘rock à mort’ la silhouette fine.

✗ Signe distinctif ?
Avril ne possède ni tatoos, ni piercings, ni rien du tout et a en général horreur des bijoux; ça craint.
S'il fallait lui trouver un signe distinctif, à côté de ses lentilles violettes qu'il n'enlève que pour dormir et sa crinière flamboyante, c'est son joli visage qui prédomine chez lui. Grands yeux, traits fins, peau blanche et air espiègle sont la combinaison gagnante, semble-t-il.
Il paraît que cela compense pour sa taille.



» Analyse cérébrale.



✗ On n'est pas parfait hein ?
On dit qu’Avril a un sale caractère, mais c’est bien connu, les autres ne savent juste pas apprécier son génie.
Avril se moque de tout, en permanence, enfin, surtout de tout le monde ; le sarcasme et la langue de vipère sont comme ses langues maternelles, l’anglais passe après. Il ne comprend pas pourquoi ceux qui ne sont pas bon à quelque chose persistent ? C’est ridicule, écœurant. Il est hautain, vantard et estime que sa personne n’a pas de temps à perdre avec les petites fourmis. Il ne s’attache pas non plus aux gens, mon dieu, quelle perte de temps ce serait ! Toutes ces histoires de grande amitié, de grands amours et tout le bordel, ça lui donne la gerbe, sérieusement. Il ne traîne qu’avec les gens qu’il juge de son standard, ou supérieur. Ce qui est curieux avec le roux, c’est qu’il ne cherche pas spécialement à se démarquer, non, sa place favorite est dans l’ombre, alors il se cache derrière ceux qui attirent l’attention, adoptant un place confortable en bonne compagnie; il déteste être le centre de l'attention.
En réalité, Merlin vit au royaume des apparences, là où les mensonges sont rois et les masques portés si longtemps qu’ils collent à la peau. Il est faux, archi-faux, le seigneur de l’arnaque. Le problème lorsque l’on tient une arnaque pendant si longtemps, c’est que les risques de se faire découvrir augmentent à chaque parole, chaque minute. Mais Avril, ce bon vieux Avril, il a trouvé la parade : dès que ça commence à chauffer, il ferme les portes et passe à autre chose. Personne ne peut savoir, personne ne doit savoir, et tant pis si ça le carbonise au passage, les apparences doivent être conservées et les secrets ne doivent jamais passer le pas de la porte.

✗ Mais on gère la fougère ?
Le truc avec Merlin, c’est qu’il est tout ce qu’il est censé mépriser. Tout d’abord, c’est un grand travailleur : dès que les lumières sont éteintes, dès qu’il a le champ libre, il bosse comme un fou pour maintenir l’illusion qu’il est naturellement doué et intelligent. La vérité, c’est qu’il est normal, qu’il n’est pas un dieu grec et qu’il travaille pour obtenir ses notes. La seule chose dans laquelle il est vraiment bon, c’est le tennis, et encore, ça lui a demandé beaucoup de patience pour en arriver là. Et de la patience, il en a à revendre, tout comme il ne baisse jamais les bras si quelque chose ne fonctionne pas. Borné dans le bon sens, il recommence encore et encore jusqu’à l’épuisement, ou simplement jusqu’à ce qu’il comprenne ses erreurs. Avril, contrairement à ce qu’il veut laisser paraître, est humble – ou peut-être qu’il n’a juste pas d’estime personnelle- et toutes ces vantardises sont pratiquées soigneusement.
Il s’avère qu’Avril possède aussi ses bons côtés : c’est, par exemple, une personne sur laquelle l’on peut se reposer. S’il dit qu’il va faire quelque chose pour quelqu’un, il le fait, point. S’il promet de faire ou de ne pas faire quelque chose, vous pouvez être certains qu’il s’y tiendra – sinon, il ne promet tout simplement pas et tourne autour du pot pendant des heures. Il a également ces petits moments tendres où il se montre plus doux et affectueux, en particulier avec les personnes avec qui il traîne beaucoup – il a beau dire, il s’attache aux gens, lui aussi. Parfois il baisse son masque pour quelques minutes et devient un être humain honorable. Parfois. Il faut l’avoir dans ses bons jours.
Avril n’est pas sans cœur ; il s’applique en permanence à protéger ceux auxquels il a le malheur de s’attacher et ce même si les décisions qu’il prend finit par les blesser, tous. Ses intentions sont bonnes, ses actes maladroits.


✗ Tu préfères les garçons, les filles, les deux, les chatons ?
Avril est un hétérosexuel convaincu, et ne blague pas avec ça. Les autres font ce qu’ils veulent, il n’ira pas les dénigrer pour leurs préférences, mais non, non, non, c’est dégoûtant, il n’est pas attiré par les hommes. Lui, il aime les femmes, les belles poitrines, les belles courbes, des jolies petites femmes ; ça, c’est son truc.

Et les chatons, ça craint.

✗ Moi j'ai un rêveuuuh ?
Il ne rêve pas de grand chose, en général.
Avril rêve qu’un jour, son père lui dise qu’il est fier de lui. Il rêve qu’un jour, il puisse arrêter de prétendre. Il rêve qu’un jour, cette folie s’arrêtera.
Mais ça n’arrivera jamais ; honnêtement, il y a plus de chances que les requins deviennent édentés que son père le complimente pour quoi que ce soit.
M’enfin, l’espoir fait vivre, parait-il.

✗ T'as peur de quelque chose ?
Oh oui, de beaucoup, beaucoup de choses. Avril vit dans la peur des autres, dans la peur de lui-même, dans la peur que l’on découvre qu’il n’est qu’un vulgaire faux. Il a peur d’aimer, peur d’être aimé, peur de mourir, peur de vivre.
Il a toujours peur de quelque chose, et s'il n'a pas peur à un moment, il s'invente quelque chose d'autre afin de se faire peur; tout est mieux qu'une tête vide.

Mais surtout peur des lapins, en fait. C’est vicieux, ces bestioles.

✗ Quels sont tes goûts ?
Avril mange des bonbons par milliers, tant et si bien qu’on lui répète qu’il va devenir obèse, ou avoir du diabète, ou peut-être même une overdose de sucre ; ce serait une belle mort, mourir d’amour. Pour réguler ses apports trop importants en sucre, en plus d’un métabolisme rapide, il fait du sport, beaucoup de sport, et plus particulièrement du tennis, sa grande passion. Du matin au soir, le garçon ne tient pas en place. Merlin affectionne tout particulièrement de donner du travail aux autres, et surtout de les regarder faire sans ciller, un grand sourire aux lèvres. Oups, il a fait tomber le pot de fleurs ! Quel dommage. Casser des choses, c’est un peu sa religion. Il brise tout, tout le temps, n’importe où ; certains pensent qu’il est extrêmement maladroit –tant mieux, cela lui cause moins de problème- mais en réalité, c’est juste qu’il adore regarder les choses se briser en mille morceaux.
Sinon il est un grand amoureux incompris des insectes ; personne ne voit leur vraie beauté, tsk tsk.

✗ Signe distinctif ?
Merlin souffre de nombreux symptômes du trouble de la personnalité borderline, ainsi que d’une estime de lui-même anormalement basse, qui va de pair avec des troubles obsessionnels ; il est cependant devenu un expert en la matière lorsqu’il s’agit de le cacher et refuse obstinément une quelconque aide.

Il va très bien, merci.


» Chargement du jeu.



✗ On a tous un passé :

« C’est de ta faute. Tout ça c’est de ta faute. »

Papa n’aime pas Merlin. Papa dit que c’est de sa faute si sa mère est morte. Papa dit qu’il est bon à rien. Papa lui demande de le lâcher. Papa ne l’aime pas.

Merlin ne pleure pas. Papa n’aime pas quand Merlin pleure.

Dis papa, qu’est-ce que Merlin doit faire pour que tu le regardes ?

Merlin est désolé papa.

Il l’est.

--

Merlin se dit que, peut-être, s’il travaille bien à l’école, peut-être, s’il fait en sorte d’être le meilleur des petits garçons, peut-être qu’alors son père lui offrirait plus qu’un regard dédaigneux, peut-être même qu’il lui offrirait un compliment !
Il travaille dur, il travaille très dur et la douce bonne de la famille, Naomi, lui dit qu’il est un bon garçon, un sourire chaleureux sur ses lèvres roses.
Il va à une bonne école, reçoit le meilleur enseignement, les compliments de ses professeurs, les regards envieux de ses camarades. Il travaille, il travaille beaucoup, il travaille tellement que Naomi doit souvent lui rappeler de manger ou sortir.

Et malgré tout cela, son père ne lui décoche pas plus qu’un ‘bien’ froid de temps à autre, lorsqu’il est de bonne humeur, sans même le regarder ; la plupart du temps, il n’a pourtant pas cette chance.

« Bon à rien, tu n’es qu’un bon à rien. C’est de ta faute. Tout, tout est de ta faute. »

Pour lui il restera à jamais l’assassin de sa mère qui n’en vaut même pas la peine, un gâchis, un surplus.
Et Merlin se tue au travail quand même, parce qu’un jour, il sera fier de lui, peu importe ce qu’il en coûte, un jour, il ne sera plus l’assassin de sa mère, mais le dernier cadeau d’une femme à bout.

Naomi ferme son livre avant que l’encre ne soit emportée par ses larmes.

--

Merlin ne l’aime pas cette femme, cette grande blonde aux yeux froids comme la glace à qui son père accorde toute son attention. Il n’aime pas non plus son fils, un petit blond de son âge à qui tout sourit, même son père, son père à lui, même lui, il lui sourit.

Il serre les dents.

--

« Tu aimes les chats ? »

Le roux sursaute brusquement, pris de court par une voix qui n’aurait jamais dû être là. C’est sa partie du jardin, personne n’y est autorisé, personne n’y vient, pas même Naomi. Le petit chat qu’il avait durement apprivoisé se carapate à toute vitesse tandis qu’à côté de lui, le petit blond s’accroupi, sourire désolé aux lèvres.

« Ah, désolé, je ne voulais pas lui faire peur… »

Merlin lance un regard qui se voulait intimidant à son demi-frère, Owain. Cela faisait maintenant bien deux mois qu’il devait supporter de voir le blond tous les jours, que ce soit à l’école ou bien juste chez lui, et à présent, il semblait qu’il allait devoir se le coltiner dans son jardin.
Il soupire et croise les jambes, détournant le regard lorsqu’il s’aperçoit que cela ne fonctionne définitivement  pas sur le garçon.
Owain a 9 ans, ce qui fait de lui le cadet d’un an, ce qui ne change en rien son comportement face à lui, son ainé. Merlin n’y comptait pas trop, mais il était toujours vexant de savoir qu’il n’avait aucun pouvoir sur le blondinet par le simple fait qu’il soit plus âgé, ni d’ailleurs en étant le propriétaire originel de la maison. Non, Owain ne semblait pas se rendre compte qu’il lui devait un minimum de respect, ou d’espace.
Et peut-être bien que ça le foutait un peu en rogne, lui.

« Pourquoi t’es là ?

-Ben, je vis là. »

Et il dit ça comme si c’était la question la plus idiote au monde. Merlin roule des yeux avant de commencer à arracher une à une les brins d’herbes qui avaient la mal chance de se trouver sur son chemin. Owain est un idiot.

« C’est mon coin, ici, répondit-il simplement, sur la défensive. T’as pas le droit. »

Un long « aaah » suit son explication. Pour autant, le blond ne bouge pas.

« Ok, désolé. »

Ok, tu peux partir maintenant, merci.

« Et donc, tu aimes les chats ? »

Owain est insupportable.

--

«T’as vraiment un nom de merde quand même, Merlin. »

Merlin envoie délibérément la balle de tennis sur le brun avachit sur la chaise d’arbitre. Bam, en plein dans le mille. L’entrainement paie.
La vérité, c’est que lui aussi, pense que son nom est complétement pourri, mais c’est une décision de son père, et on ne critique pas ce que son père fait, point à la ligne.

« Hey ! Ça fait mal, spèce de taré ! »

A l’autre bout du terrain, le garçon à la peau mate l’applaudit, sourire aux lèvres. Le brun aux cheveux ondulés fait la moue, redirigeant momentanément son attention sur le garçon.

« Pas un mot, Ravindra, c’est pas mieux. »

Nullement offensé par la réplique, le garçon s’avance simplement pour récupérer la balle tandis que le roux croise les bras, un petit sourire moqueur se dessinant sur ses lèvres.

« T’es juste jaloux, avoue.

-Jaloux de quoi ? Mon nom est cool, moi.

-Ah oui, l’originalité de William, un nom si cool, si unique que la moitié de la population se nomme ainsi. »

Ravindra pouffe tout en lui renvoyant la balle, William rougit violement, gravement blessé dans sa fierté de jeune adolescent, Merlin se contente d’une petite célébration interne tout en frappant dans la balle.

Il ne saurait trop dire s’ils sont amis, honnêtement. Les gens les voyaient ainsi, sans doute que Ravindra les voyaient ainsi (surtout avec lui, l’avantage de le connaître depuis cinq ans déjà), peut-être même que William, derrière l’attitude de reine des neiges en pleine crise d’adolescence précoce, les considéraient ainsi. Après tous, ils passaient le plus clair de leur temps fourrés ensemble, que ce soit pour manger ou taper dans des balles, alors oui, pourquoi pas.

Merlin ne sait pas, préfère ne pas savoir. C’est dangereux d’être trop proche. Un jour ils sauront. Un jour ils poseront des questions. Un jour, il ne sera plus en sécurité.

« Je te défonce au prochain round, Merloche. »

Le roux esquisse un vague sourire amusé.

--

Froid.

Les digits qui courent sur son estomac sont froids, tout comme les yeux qui le fixent à la lueur de la lune.
Merlin sursaute, gémit, se retourne. Un long doigt se pose sur sa bouche à l’instant même où il allait protester, encore engourdi par le sommeil.

« Shhh, murmure la voix, glaciale, tu ne voudrais pas que ton père vienne, n’est-ce pas ? »

Le garçon se fige, comme si le froid avait enfin eu raison de lui, et les doigts parcourent toujours son torse.

Non, il ne voudrait pas.
Ses yeux se referment lourdement. Il préfère de loin le noir à la glace, trouvant un certain confort au néant ; et s’il serre les paupières assez fort, un feu d’artifice lui sert d’ironique distraction.

Ferme les yeux, serre les poings, retient ta respiration, ça passera plus vite.

Mais ça ne fonctionne que pour les piqûres.

Le temps passe si lentement lorsque l’on a la tête sous l’eau glaciale

--

« Je prends pas d’ordres d’une trainée. »

Les mots glissent sur sa langue sans qu’il ne puisse les intercepter, sans qu’il n’ait même vraiment l’envie de les arrêter.

Il ne sait pas ce qu’il s’est passé. Trop de pression, trop de haine, trop de secret, trop à l’intérieur, trop, trop, trop, beaucoup trop.

Il n’a que quatorze ans, ça, ça n’est pas assez.

Cela fait longtemps que les mots s’empilent derrière la porte fermée ; il fallait bien qu’un jour, celle-ci cède.

C’est dur de vivre du jour au lendemain avec des parfaits étrangers, sans plus d’explications, sans même un mot doux, un sourire. C’est dur de se voir remplacer –enfin, remplacer, même un meuble aurait pu le remplacer, c’était là son statut -, de voir un autre obtenir tout ce dont l’on a toujours rêvé, sans le moindre effort.

C’est atroce de se sentir étranger à sa propre maison, à sa propre famille.

La claque résonne dans tour le salon, mais ça n’est pas ce qui fait le plus mal.

« Je t’interdis de lui parler sur ce ton ! Excuse-toi, immédiatement. »

Ah, voilà que son père se souvient enfin de son existence. Il est heureux ; Merlin, l’espace d’un instant, ne fait plus parti de la catégorie des meubles. C’est une belle promotion, certainement. Sa parole à même de l’importance ! Quelle journée magnifique.

Le regard dur de son père planté sur lui, les deux paires d’yeux bleus qui le fixe froidement, c’est plus d’attention qu’il n’en a jamais reçu au sein de la maison en quatorze ans. Le garçon cherche, au fond, au fin fond de ces dures pupilles marron, dans quelle catégorie il s’était retrouvé par son effronterie. Gamin insolent ? Bonne ? Chien de compagnie ?

« Je n’ai pas d’excuses à donner. »

Intrus.

« Hors de ma vue, vaurien. »

Oh, si tu savais papa.

Merlin garde la tête haute, l’expression du visage parfaitement calme, comme lors de ses nombreuses répétitions. Il est le meilleur des acteurs.

Papa, et si tu savais, est-ce que tu me complimenterais ?

Ah, mais ça n’est pas vraiment une compétence utile, n’est-ce pas ?

S’il savait, s’il savait tout. S’il lui disait, s’il lui disait tout.

Yeux des glaces gèlent les mots dans sa gorge, le défiant de tout dire.

« Fais-le, qu’ils disaient, fais-le et voit qui il croit. »

Il n’a pas besoin de le faire, il sait déjà qui aura l’avis favorable. Merlin bat en retraite, il y a déjà bien assez de dégâts pour la soirée.
La  tête haute, il quitte la pièce. La tête haute, il traverse le couloir, monte les escaliers doucement, fièrement. La tête haute, il ouvre la porte menant à sa chambre. La tête haute, il la referme.

Sécurité.

Presque distraitement, il attrape un vase qui avait le malheur de se tenir là ; mais c’est violement qu’il le lance contre le mur, haletant soudainement.

La porcelaine se brise tristement, sans protestation, parce qu’un objet ne proteste pas.

Merlin n’est pas un objet, il n’est pas un vase, pourtant, bien souvent, il se sent plus proche de ceux-ci que des autres. Ils connaissent le même destin, et aucun ne peut l’arrêter.

Briser, éparpillé en mille morceaux sur le sol, sans possibilité de recoller, sans possibilité de retourner en arrière, sans possibilité de se défendre. Fait pour faire joli, fait pour les yeux, fait pour les doigts, réceptacle, vide.

Le roux fixe les débris sur le sol un bon moment avant de se décider à s’en approcher. Il s’agenouille face au massacre, main tremblante caresse l’une des pièces. C’est joli, même brisé, chaque pièce reste jolie.

Il est jaloux. Jaloux d’un vase brisé.
Ah Merlin, petit Merlin, que t’arrives-t-il ?

Il se saisit d’une des pièces, la tournant et retournant entre ses fins doigts. Les bouts sont irréguliers, mais incroyablement tranchants par endroit. Et si…

« Vous allez vous blesser, laissez-moi faire. »

Une main se pose doucement sur son épaule. Il sursaute, le bout de porcelaine s’enfonce dans sa main avant de rejoindre à nouveau les autres, blanc immaculé teinté de rouge nauséabond. Son regard rencontre celui catastrophé de Naomi.

« Oh mon dieu, je ne voulais pas ! Vous auriez dû m’appeler ! »

Pas de questions sur la cause. Naomi se contente de le tirer vers le haut avec beaucoup de précautions afin de le traîner jusqu’à la salle de bain. Merlin en reste bouche bée. Le regard hagard, tremblant toujours comme une feuille, il laisse la bonne s’occuper de sa main blessée, incapable de réagir, incapable de s’en remettre.

Naomi est toujours là lorsqu’il s’y attend le moins. Elle le pousse à se lever, lui sourit gentiment. De la femme à la quarantaine bien révolue émanait toujours une telle chaleur humaine, une telle tendresse qui ne demandait qu’à être partagée… Il était impossible de se sentir mal-à-l’aise avec elle.
Il avait souvent l’impression qu’elle était la mère qu’il n’avait jamais eu, et le sentiment  était sans doute réciproque ; il était l’enfant qu’elle n’avait jamais eu.

« Est-ce que… Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? »

Sa voix est fluette, instable, le masque resté brisé sur le sol au milieu de la porcelaine. Naomi lève son regard ambré du bandage. Il peut y lire la compassion, mais aussi les muets regrets qui y dansent avec les nombreuses excuses qu’elle ne peut plus lui offrir. Elle sait aussi ; elle sait qu’il est trop tard.

« Ce n’est pas à moi d’en juger, monsieur. »

Naomi ne ment jamais, cependant elle est bien trop aimable pour dire la vérité, et son statut bien trop bas pour qu’elle n’ose s’aventurer sur de dangereux sentiers. Elle s’en rapproche peut-être, pourtant elle n’est pas sa mère ; en cette maison, elle ne possède pas même le pouvoir de donner son opinion.

Il baisse la tête, fixe sa main bandée.

Ferme les yeux, serre les poings, retient ta respiration, ça passera plus vite.

La brune pose doucement une main dans ses cheveux roux et les caresse affectueusement. La seconde d’après, il est dans ses bras, de lourdes larmes s’écrasant sur le chemisier toujours impeccable de la femme. Elle le serre contre elle, silencieuse. Il n’y a rien à dire, rien qu’elle peut dire.

Naomi ne ment pas et elle ne fait pas non plus de miracles.

--

« Merlin ? Je t’ai amené à manger. »

Owain murmure frappe à la porte doucement, certainement de peur de réveiller son père et sa belle-mère, mais le roux ne prend pas la peine de répondre, tout comme le blond ne prend pas la peine d’en attendre une ; il n’a pas changé au cours des années, il semble.

Merlin ne lui accorde pas un regard, préférant de loin les étoiles dans le ciel à celles dans les yeux de son demi-frère. Sans doute qu’Owain ne mérite pas d’être traité ainsi, toutefois la jalousie et la haine sont des sentiments qui voilent bien souvent la rationalité.

Et c’est tellement plus facile de le détester.

La porte qui s’ouvre et se ferme dans un bruit sourd, des petits pas légers qui traversent la pièce et son lit qui s’avachit légèrement sous le nouveau poids sont les seuls et suffisants indices des mouvements du garçon.
Un paquet de chips, un paquet de bonbon, une pomme et une bouteille de soda sont posées délicatement à ses côtés. Merlin n’y touche pas.

Le silence est pesant, pourtant Owain ne montre pas de signes de vouloir s’en aller. L’ainé peut pratiquement l’entendre se torturer les mains dans son dos. Il sait qu’il ne partira pas, pas avant de lui avoir arraché une réaction, un mot, un soupire, parce qu’il est comme ça.
Le roux a du mal à le comprendre. Pourquoi s’entête-t-il, pourquoi se montre-t-il toujours si aimable et gentil alors qu’il est tout ce qui est de plus odieux au monde avec lui ? C’est au-dessus de lui. Peut-être qu’il aime juste jouer le petit héro adorable.

« Pourquoi tu as dit ça ? »

Le ton est calme, et malgré tout Merlin peut y sentir un arrière-goût de reproches. Il ne comprend pas non plus cet attachement que porte le garçon à sa mère. Il serre la mâchoire, ne répond rien. Owain soupire, le matelas s’affaisse, une épaule frôle la sienne et une odeur de chocolat envahit ses narines. Le blond ne connaît pas non plus la notion d’espace personnel.

Telle mère, tel fils.

« Dis, pourquoi ? »

Parce que c’est vrai.

Merlin daigne enfin tourner la tête, plonger son regard dans celui insistant du garçon qui s’était confortablement installé à côté de lui. Le blond détourne le regard en premier, comme toujours lorsque leurs regards se croisent. En échange, il concentre son attention sur sa main. Ses sourcils se froncent de la manière la plus détestable possible, l’inquiétude. Doucement, il la prend dans la sienne.

« Comment tu t’es fait ça ? Ça fait mal ? Et pour le tennis ? »

Il ne retire pas sa main, parce que vraiment, ça ne lui servirait à rien. Il ne dit pas non plus que ça fait mal, se contentant de fixer le plus jeune.
Non, vraiment, il ne comprend pas Owain.

« Je viens de traiter ta précieuse mère de trainée, pourquoi tu t'inquiètes pour moi ?»

La question semble frapper juste là où il faut. Doucement, les mains s’abaissent, toutefois au lieu de le lâcher, un doigt timide trace le dos de sa main tandis que l’autre la lui tient doucement. Le blond ne le regarde toujours pas, mais son expression se trouble visiblement l’espace de quelques secondes, avant de s’aplatir à nouveau, douce comme sa peau.

« Parce que tu m’es précieux aussi. »

Owain est toujours aussi insupportable.

--

« Je t’aime. »

Oh non. Oh non, non, non.

Avril ne veut pas les entendre, ces petits mots. Il aimerait tant ne jamais les entendre. Pourquoi toujours tout compliqué ? Pourquoi ? N’étaient-ils pas bien là, allongés ensemble, l’un à côté de l’autre, main dans la main ? N’était-ce pas suffisant ?

Ca l’était toujours avant.

Les beaux yeux gris d’Ariana posés sur lui ne reflètent que la tendresse et l’honnêteté. Ils l’effraient.

Elle l’effraie.

Ariana est une jeune fille fantastique, et souvent Merlin se demande ce qu’elle vient faire avec un garçon comme lui. Sans doute qu’elle s’était lancé un défi, peut-être avait-elle parié avec ses amies qu’elle l’humilierait à la fin. Il n’y avait pas d’autres raisons possibles pour qu’elle reste avec lui malgré tout ce qu’il pouvait dire et faire. Il était mauvais, exécrable, pourri jusqu’à la moelle. Personne ne voulait jamais rester avec lui plus que quelques nuits.

Pourtant la belle brune s’accroche, elle se faufile à travers les mailles du filet. Elle est forte, plus forte que ses railleries incessantes, ses moqueries et ses actions désobligeantes. Et voilà déjà un an qu’elle s’accroche de cette manière. Et voilà un an qu’il n’arrive pas à se résoudre à la laisser tomber, parce qu’au fond, sa présence lui fait du bien.
Au cours du temps ses railleries s’étaient affaiblies et maintenant, maintenant ils en étaient là et ô comme il regrettait.

Il n’aurait pas dû, elle n’aurait pas dû.

Merlin se redresse sans mot dire et lui tourne le dos, scannant déjà la pièce à la recherche de ses vêtements.

« Merlin, regarde-moi. »

Une main serre son épaule et non, il ne veut pas la regarder. Il ne le veut plus, ne le doit plus. Il a trop laissé traîner, trop reporter au lendemain ; la porte est trop longtemps restée entrouverte.

« On devrait en finir là. »

Sa voix est froide. La main sur son épaule se crispe. Il se déteste.

« Regarde-moi ! Regarde-moi dans les yeux et dit le moi. Dit moi que tu ne m’aimes pas. »

Il saisit la main sur son épaule et l’écarte tout en se tournant vers elle.

Allez, ce n’est pas si difficile. Claque lui la porte au nez, tu sais le faire.

Ariana est magnifique, si magnifique. Elle n’aura aucun mal à trouver mieux, tellement mieux que lui. Au fond de ses beaux yeux brûle une fierté incroyable, comme toujours, alors il n’a aucun doute que tout ira bien pour elle. Depuis le début elle le savait, qu’il est une ordure.

« Arrêtons là. »

La réponse ne la satisfait pas ; la main se resserre sur la sienne comme sa gorge se serre, pourtant son expression reste de marbre.

« Tu ne m’aimes pas ? »

Si

« Je ne t’aimes pas. »

Il a envie de se gifler. Ariana ne le lâche pas, toutefois son expression tombe, toute fierté disparaissant, laissant place à de la pure tristesse. Merlin ne fait rien pour partir. Il devrait.

« Je ne te crois pas. »

Lui non plus.

« Pourquoi tu fais ça, Merlin ? Pourquoi tu rejettes les gens ? Pourquoi tu ne me parles pas ? »

Personne ne doit savoir, personne, jamais. Ariana en savait déjà trop, bien trop.

La brune saisit délicatement son visage entre ses deux mains, les larmes menaçant à tout instant de couler sur sa jolie peau de porcelaine et pan, une balle se loge dans la poitrine de Merlin.

« Je veux juste t’aider, tu sais. Je sais que t’es pas un connard comme ils disent. Tu peux tout me dire, tu sais ? »

Le roux ôte les deux mains de son visage et adopte son regard le plus condescendant, l’expression la plus irrité qu’il possède dans son éventail.

Ariana, splendide Ariana, ne pleure pas pour quelqu’un comme lui.

« T’es chiante, Ariana. T’es juste bonne, te donne pas trop d’importance. »
Bordel, mais quel connard.

Et il la laisse planter sur le lit, la laisse sécher ses larmes seule parce que c’est la meilleure chose qu’il peut faire pour elle, et pour lui. Ils sont bien mieux comme ça, chacun de leur côté de la porte. Ils ne sont pas du même monde. Ça vaut mieux pour eux.

Il était à la porte, bien décidé à ne pas se retourner, la main sur la poignée, lorsque la voix tremblante d’Ariana lui parvient. Tremblante mais emplie de convictions et animée de fierté.

« Je sais que tu mens. J’attendrai.

-Goodbye, Ariana.»

Merlin fait claquer la porte derrière lui.

--

Ca n’était pas censé prendre une telle tournure. William et Ravindra n’étaient pas censés savoir ; ils n’étaient pas censés vouloir savoir.

Merlin avait fait tout, absolument tout pour que jamais ils ne se questionnent –ne le questionne. Et pourtant voilà que tout vole en éclat. Et pourquoi ? Pourquoi justement ?

Ariana.

Oh, il savait, il savait qu’il n’aurait jamais dû s’accorder un tel luxe ! Elle leur avait mis la puce à l’oreille, attisé leur curiosité et voilà qu’ils étaient tous deux sur son dos en train d’essayer d’ouvrir la porte de force. Ils avaient fait des liens, connectés les points de ses humeurs afin de mieux le pousser à bout.

« Tu peux nous parler, tu sais ? On veut juste t’aider. »

Mais il n’a pas besoin d’aide ! Il va très bien, parfaitement bien sans leur aide. Il n’en a pas besoin, il est fort, il est très fort et tout va bien, très bien. Il n’a pas de secrets, absolument pas, il n’a pas besoin d’aide, pas d’aide, non, surtout pas.

Personne ne doit savoir. Ô, s’ils savaient ! S’ils savaient. Ils ne le pouvaient. Jamais, jamais, jamais. Le long doigt fin posé sur sa bouche ne l’autoriserait pas. Il ne l’autoriserait pas.

Il est grand temps de changer de porte derrière laquelle se cacher ; celle-ci est bien trop endommagée pour son propre bien – leur propre bien.

--

« Je veux aller étudier à Wellington. »

L’homme lui adresse un regard las, l’espace de quelques secondes, avant de le reposer sur ses papiers et c’est plus que Merlin n’aurait espérer.

« Parfait. De l’argent te sera versé. »

Et c’est tout. C’est parfait. Enfin l’intrus s’en va. Enfin la maison va pouvoir être assainie. Enfin.

Ça fait mal ; mais au fond Merlin sait qu’il n’a jamais valu plus qu’une poignée de billets aux yeux de l’homme qu’il admire tant.

Il a l’habitude.

--

« Tu pars vraiment ? »

La voix d’Owain est douce et pourtant débordante de peine. Merlin ne se retourne pas et continue d’empiler des affaires dans sa grosse valise ; il avait refusé l’aide de Naomi quelques temps auparavant, car ce genre de choses se font seul, il pense, et son cœur se serre et l’empêche de respirer tranquillement lorsqu’il voit son visage attristé, le visage qu’il ne verra plus avant un long moment. Elle lui manque déjà.

Il ne veut pas non plus voir Owain. Il ne veut jamais voir Owain, mais le blond décide toujours pour lui, alors à quoi bon jouer les durs.

« Oui, vraiment. »

Sa propre voix est dure, n’autorisant aucune réplique. Mais Owain n’a jamais besoin d’autorisation, alors il s’approche doucement attrape son poignet délicatement afin de le stopper net dans son occupation. Merlin ne relève toujours pas les yeux.

« Tu dois vraiment partir ? »

Il déteste ô combien sa manière de parler, la douceur de sa voix et celle de sa main lui rappelle cette femme. Il déteste sa manière de le regarder, il déteste le fait qu’il se sent si dénudé face à lui, si impuissant. Comme face à elle. Merlin prend inspire profondément, expire doucement et ose enfin relever la tête pour rencontrer ses yeux bleus qui le hantent toujours ; à la différence près qu’au fond de ceux de son demi-frère se tortille une lueur de chaleur. Le roux ne la voit jamais, obnubilé comme il est par l’océan glacé.

« Oui, vraiment. »

La peine, l’inquiétude, la détresse, tout se mélange sur le visage d’Owain tandis que lui reste impassible, masque parfaitement en place.

« Pourquoi, Merlin ? Tu n’es pas heureux, ici ? »

Il ne répond pas ; il n’a pas besoin de le faire. S’il y a bien quelqu’un qui est conscient de l’état de son bonheur, c’est bien lui. Le blond soupire doucement et pose une main froide sur sa joue. Merlin tressaillit.

« Pourquoi tu ne veux pas qu’on t’aide, Merlin ? Pourquoi tu ne veux pas que je t’aide ?

-Je n’ai pas besoin d’aide.

-Je ne suis pas assez naïf pour te croire. »

Personne ne l’est plus.

Et Merlin ne comprend pas, parce qu’il n’a vraiment pas besoin d’aide, il a juste besoin de fermer cette putain de porte et partir loin d’eux, tous. Il va bien, très bien, il pète la forme, merci beaucoup.

« Laisse-moi t’aider ; tu peux être heureux ici, alors ne pars pas. »

Ah. Aaaaaaaah. C’est ça. C’est ça qu’il veut. Le cerveau de Merlin tourne et tourne et tourne et revient toujours à la même conclusion.

Et dire que pendant il instant, il le pensait différent de sa mère. Grossière erreur.

Merlin pousse le blond violemment en arrière afin qu’il retombe lourdement sur le lit et en quelques secondes ses mains sont déjà sur lui et c’est dégoutant, mauvais, atroce, insensé, détestable et Owain est trop déboussolé pour comprendre ce qui est en train d’arriver et le roux veut se gifler plus que tout au monde alors que les larmes lui montent aux yeux.

Au fond, il sait qui est le salaud de l’histoire, mais c’est tellement facile de blâmer l’autre.

« MERLIN BORDEL. »

C’est à son tour d’être violement poussé en arrière. Il retombe sur le sol dans un bruit sourd et il mérite chaque microseconde de douleur liée à cette chute. Owain halète, incrédule, furieux, les cheveux et les vêtements en pagailles et merde, Merlin se hait.

« Qu’est-ce que tu fabriques, t’es taré ! »

Ah, le blond est finalement à la lettre. Le roux fronce les sourcils, l’arrogance masquant son incompréhension.

« Quoi, c’est pas ce que tu veux ? Comme ta pute de mère ? »

Owain se jette sur lui tel un lion, furibond et toujours haletant, profondément offensé, probablement.

« Ne parle pas de ma mère comme ça ! »

Et ses mains se serrent autour du cou du roux qui le fixe simplement, sans se débattre, la lueur de défi qui danse au fond de ses yeux le provoquant.

Allez, serre, tue-moi, ça te fera du bien ; tu rendras service à tout le monde, alors serre.

Merlin est un lâche et Owain n’est pas un assassin.

Les mains perdent leur prise et il laisse tomber sa tête sur l’épaule de Merlin dont les yeux fixent à présent un point du plafond.
Ils restent ainsi plusieurs minutes avant que le plus jeune ne se redresse nonchalamment. Il se fraie un chemin jusqu’à la porte sans mot dire et la ferme doucement derrière lui.

Et Merlin continue de fixer le plafond se sentant vide, si vide.

Il ne lui adressa plus jamais un seul mot ; mais l’ainé sait ce qu’il pense, ce que tout le monde pensait.

Que Merlin est déjà une cause perdue.

--

La vie à Wellington n’est pas si différente de celle d’Auckland, à la minuscule différence près qu’il vit seul. Il s’est fait des ‘amis’ à l’université, des gens avec qui passer le temps sans risquer la catastrophe. C’est calme, un peu trop calme pour lui, sans doute.

Merlin n’est pas à l’aise dans cette ville, pas à l’aise dans cette vie. Il n’est pas assez loin, il ne le sera jamais, même s’il voyageait au bout du monde. Il redouble de vigilance, se gâche la vie, les études ne lui plaisent pas, il perd pied, boit trop, se débauche trop et personne n’est là pour le rappeler à l’ordre, pour envahir son espace personnel ou lui poser une couverture sur le dos lorsqu’il s’endort ailleurs que dans son lit.

Et les pensées tournent, tournent, virevoltent et l’entraînent au fond du gouffre sans qu’il n’ait l’envie de s’approprier un parachute. Ce n’est pas plus mal, pense-t-il, parce qu’il n’avait rien d’autre à penser. Il brise la tasse d’un ami par accident, le verre d’un autre, envoie un balle s’écraser dans sa propre fenêtre.

Le message brise sa monotonie ; il est plus que bienvenue.

Merlin n’a même pas à y penser plus d’une seconde, avant même qu’il ne se pose de questions, la réponse est envoyée.

Peut-être que là-bas sera assez loin.

✗ Ton arrivée à Euphemia et ta réaction :

« Pseudo ? »

Ce n’est pas quelque chose à quoi il a pensé. A vrai dire, il n’a pensé à rien. Ça sonnait rudement bien sur le papier –enfin, sur le téléphone- et fuck il avait juste très envie d’y aller dans ce monde virtuel. Le reste, il s’en battait les balles de tennis avec des raquettes de ping-pong.

Et honnêtement, le message tient ses promesses jusque là, parce que non de dieu que c’est beau, ce monde. Un peu flippant aussi, surtout parce que la seconde d’avant il était assis sur son lit dans sa chambre sombre à Wellington en train de contempler le casque qu’il venait de recevoir et voilà que même pas cinq minutes après l’avoir mis, il était en train de faire la conversation à une jolie demoiselle. Okay, conversation, c’était vite dit considérant que tout ce qui intéressait la femme c’était de savoir son pseudo. Absolument fantastique.

Il se demande vaguement si on peut séduire un PNJ. Le roux se racle la gorge, passe une main dans ses cheveux.

Un pseudo ?

« Avril. »

Parce que le français plaît aux filles, bien sûr ; testé et approuvé.



» Toi le geek.



NOM/PSEUDO : Ayu (ahah)
AGE : 18 ans en fait. Ca fait beaucoup moins rêver.
JEU VIDÉO FAVORI : Adibou.
FILM FAVORI : Barbie apprentie princesse. Très émouvant.
MANGA/SÉRIE FAVORITE : Diabolik Lovers 4 laif.
COMMENT T'AS DÉCOUVERT LE FORUM ? : J’ai ouvert les yeux.
T'ES UN OUF DANS TA TÊTE ? : Pourquoi ? Vous voulez m’interner ?
MANGER OU BOIRE ? : Je suis l’âne qui meurt parce qu’il ne sait pas s’il a plus soif ou faim.
JE TE SAOULE AVEC MES QUESTIONS ? : Je me sens populaire, donc non, continuez.
UNE DERNIÈRE ALORS, C'EST QUOI LE CODE ? :


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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 11:51

:winkwink: (makeup)

Cher Monsi... Pardon, Chère Madame, (Mademoiselle !?) je vous prie d'agréer mes plus sincères bienvenues. flip table 
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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 12:12

You're the best. Keep up. J'te love. ♥
Bienvenue sinon. /AVION/
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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 18:00

JE N'AI QUE QUELQUES TRUCS À DIRE.

Déjà:

https://www.youtube.com/watch?v=Wr4j7lsDx8Y

Ensuite:
:l'attrape et le met dans sa casserole magique ♥:

Avant de terminer:

POURQUOI T'ES PAS VENU A DL SRSLY.

ET ENFIN.

BIENVENUE.

Ps: Azy. Moi je te valide par l'esprit, tu es trop swag. :donne un poisson de luv:
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Demure


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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 18:21

PUISQUE TOUT DREAM LAND TE DIT BIENVENUE. Hello. What a Face 

J'espère qu'il danse aussi bien que ce lapin pour ses strip-tease okay. Sinon je serai déçu. Terriblement. Et alors là, pas de bonbons. lapin

Donc bienvenue QUICHE-LORRAINE. J'espère que tu te plairas bien dans ton nouveau chez toi. BJ ♥️♥️♥️
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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 20:11

OMG, FICHE COUP DE COEUR DU MOMENT. ♥
Bienvenue QUICHE-LORRAINE. ( j'épouse ton pseudo ok )
[Tiens, d'ailleurs c'est vrai ça, pourquoi tout Dream Land se ramène sur cette fiche ? En fait, on te voulait trop chez nous, ça doit être pour ça :'c ]
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Apotheosis


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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 20:57

Yeup yeup, bienvenue toussa toussa.
Par contre ton pouvoir huuum, c'est sérieux ou .. ? ê_è
edit : je suis father. o/ flemme de changer de compte.
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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 21:22

Woulala, trop de monde, arrêtez, je vais rougir. lapin 
Ce message va faire trois mètres de long, je préviens. BJ

Merci déjà. Sauf Lola. Maintenant j'ai Poison Kiss en tête, je. /pleure/
Et pas de réorientation vers DM, même si tout le monde est trop chou et tout, c'est pas assez manly pour Av/SBAAF/

Bubble, j'te keaf grav on va se marier et faire des enfants avec notre amour okay. Merci choupidamour. Et Avril soulèvera la jupe de Bubble avec ses mains, il veut trop voir son caleçon quoi.  
Nout tu cra/BUS/ mais j'te love quand même. Et je te fouette avec mon amour. Et UMH. C'tout. BD
Et donc, Lola, je te hais (avec amour) et mERCI ET je t'aime avec le swag d'un avion.
Demdem, Avril danse comme un dieu, tu ne seras pas déçu. Il a prit des cours de déhanché par quelqu'un dont je ne citerais pas le nom mais qui est dans la vidéo de Lola. BJ. MERCI DEMEURE.
Mizuki, hello ;))))). ENCHANTE MERCI JE T'AIME et on va faire connaissance sous le sunlight des tropics très bientôt, avec ou sans drogue.

Sur une note plus sérieuse (ça m'arrive parfois), Father, non, le pouvoir n'est pas sérieux. Tristement. BD
(Et je m'excuse également d'avance pour le temps que la fiche va sans doute prendre. QAQ)

Et merci, merci, je vous envoie des bisous d'amour et tout le monde va avoir son strip gratuit (même si vous le voulez pas, c'est trop tard, je vous attache à une chaise, je suis une malade okay. Bella.)

KISS KISS FALL IN LOVE

(Ce message est long et partiellement pas très utile mais j'avais besoin d'extérioriser mon amour sm.)


Dernière édition par Avril le Mar 1 Avr - 21:45, édité 1 fois
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Justice


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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMar 1 Avr - 21:33

BIENVENUE 8D
(Huhuhu, je casse le mythe des bienvenus des Dreamland ! Vive Crimson mwahahahahahah ! )

ET DONC. EN FAIT. CE QUI M'A INTERPELLE.
C'est ton KISS KISS FALL IN LOVE.
Genre. Dans ma tête ça a fait. "OMG. OURAN HIGH SCHOOL HOST CLUB. "
Alors. Je sais pas si c'est un hasard ou si tu connais. Mais.
JE T'AIME VIENS ON VA FAIRE DES BEBES /PAN/

En bref, bienvenue 8D


Dernière édition par Justice le Lun 28 Avr - 23:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeMer 2 Avr - 12:16

Je rejoins Justice et je viens casser l'invasion de DL. Bienvenue homme-femme, j'ai relu ta fiche encore et encore pour me tordre de rire à chaque fois. Donc moi aussi je veux te faire des enfants.. 8D
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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeLun 21 Avr - 2:18

Après beaucoup trop de temps (umh, exams exams), je pense avoir enfin fini! Je m'excuse d'avance de la longueur de cette horreur, et de l'horreur elle-même, ne me frappez pas. QAQ

Justice - Oui, c'était bien Ouran High poulette. Je t'attends au lit. BJ
Sinon merci beaucoup! JE T'AIME AUSSI NOS BEBES VONT ETRE TROP COOLS et finir en tant qu'hosts parce que yolo.

Sora - Gosh, cette popularité. banane 
J'accepte ta requête. Faisons de merveilleux enfants et jouons à la pétanque ensemble (ou au football américain, je suis pas difficile.)
Merci, ça me fait très plaisir d'avoir réussi à faire rire. /pleure/

Encore merci à tous, je je je. Mon coeur meurt.
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Father


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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitimeLun 21 Avr - 21:48

omg je
je
je

je bug en fait
c'est trop bien. tu m'as fait rêver, merci.
tu pue le swag. bienvenue.
j'ai rien à dire de plus.

Avril a écrit:
Le reste, il s’en battait les balles de tennis avec des raquettes de ping-pong.
Magique.

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MessageSujet: Re: Avril ♦ Behind Closed Doors   Avril ♦ Behind Closed Doors I_icon_minitime

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