✗ On a tous un passé :

Souviens-toi petit frère. Il ne faut jamais oublier.

Effectivement, jamais il n’avait oublié. C’était peut-être un trait de famille, puisqu’apparemment ils avaient tous une mémoire supérieure à la moyenne. Ce que Stephen savait, c’est qu’il n’avait jamais oublié le moment le plus important de sa vie. Celui qui avait fait ce qu’il est aujourd’hui. Arrivé en tant qu’étudiant, il pensait que l’alcool en soirée lui ferait oublier tous ses détails qui survenaient sans prévenir. Mais ça ne fonctionnait que le temps d’une soirée, pour revenir lui écraser le crâne dès le réveil. L’inclinaison des rayons du soleil couchant, la poussière qui volait un peu partout. Les gyrophares et le bruit ambiant. La manie de l’homme en imper beige qui passait toujours sa main sur son menton. Mot pour mot ce qu’il disait. A chaque fois, c’était comme s’il revivait la scène. Comme si on lui annonçait à nouveau la mauvaise nouvelle qui allait changer sa vie. Stephen traversa sa vie quotidienne au rythme des soirées étudiantes pendant deux ans. L’année de ses vingt et un an, il décida qu’il ne pouvait plus continuer à se saouler dès qu’il en avait l’occasion, et surtout que les aides financières de l’état ne l’aideraient plus assez pour vivre. Il fut donc obligé de se trouver des petits boulots, et de se débrouiller par lui-même pour pouvoir se payer son logement, et tout ce qui s’en suit. Malgré tout, il n’arrivait pas à oublier. Les deux boulots cumulés, les sorties qu’il avait légèrement réduites en fréquence et régularité, les nouvelles petites amies. Rien. Il ne devait pas oublier. Il devait accepter, et avancer. Mais il refusait, il ne voulait pas, et il du coup, il n’en trouvait pas l’occasion. Alors il restait ce pauvre jeune adulte complètement paumé qui faisait des petits boulots pour survivre.


Tu as 24 heures pour nous adresser ta réponse.

Foutage de gueule, gros canular, Stephen n’en savait rien. Il avait simplement bloqué le clavier de son téléphone avant de le mettre dans son sac, et de partir en direction du Pub dans lequel il travaillait depuis quelques semaines. Il s’y plaisait dans le Pub, The Irish. Il aimait ce qu’il faisait, il aimait voir ces gens aller et venir. Une fois l’uniforme enfilé, il s’avança dans la salle, jetant un coup d’œil à toutes les tables, et regardant quel verre allait bientôt être vide. Derrière son comptoir, Stephen s’amusait avec les bouteilles, en même temps qu’il servait les clients, et discutait avec eux. Mais ce jour-là, il n’était pas à fond dans son boulot. Le sms du matin le perturbait, et un paquet d’interrogations flottaient dans son esprit. Et si ce n’était pas une blague ? Pourrait-il vraiment recommencer sa vie là-bas ? Pourrait-il oublier ce qui le hante, ou l’accepter et avancer ? Etait-ce son occasion de faire ce qu’il aurait dû faire bien plus tôt ? Il se retrouvait donc avec l’esprit un peu perturbé, sachant qu’il ne pouvait en parler à personne sans que celui ou celle d’en face ne le prenne pour un fou.  Et puis, il y a eu le déclic incompréhensible. Le petite-amie de Stephen est entrée dans le Pub, le visage inexpressif, le regard vide. Allez savoir pourquoi, mais le jeune serveur se dirigea vers les vestiaires, attrapa son téléphone et répondit positivement au message qu’il avait reçu. Il le savait, il allait encore terminer seul, alors autant faire les choses comme il faut. Autant partir pour Euphemia qui paraissait plus prometteur que le monde réel.


✗ Ton arrivée à Euphemia et ta réaction :

A son arrivé dans Euphemia, il avait l’impression d’être un gamin d’à peine quelques années qu’on mettait dehors en lui disant, Allez, va découvrir le monde et fait pas chier ! Comme un gosse, il à tourné un peu en rond, il a touché, il a senti, il a découvert doucement mais sûrement l’endroit où il venait d’atterrir. Il pensait avoir raison. Finalement, c’était bien ça, sa nouvelle chance, sa nouvelle vie, son premier pas vers les prochains. Il savait qu’il n’oublierait pas, mais il savait que ce nouveau monde était sa chance à lui d’avancer, de passer à autre chose. Et c’est confiant qu’il fit le premier pas vers ce monde inconnu qu’il allait découvrir au fur et à mesure que ses pas le guideraient vers l’avant.