• On a tous un passé :
Tu es né un beau matin de Décembre. Le 25. Pourtant tu n'étais pas un cadeau pour tes parents. Enfin, ils le découvriraient plus tard ... Car pour le moment tu étais le plus beau des bébés. Avec tes cheveux blancs et tes yeux de couleurs différentes. Alors que ta mère te berçait, tu as ouvert les yeux ... pour très vite les refermer. Ce monde immonde. Tu le détestais déjà.

Ta vie n'a jamais été belle. La vie n'a jamais été belle. C'est comme ça. Et tu te devais de la purifier. Très tôt déjà, tu avais commencé. Décortiquant escargots, lapins, chats et chiens ... Tu leur faisais découvrir des moments d'intenses voluptés en les libérant de leurs carcasses terrestres. Tu étais le libérateur. Libérateur.
Quand tu as eu 3 ans, tu as commencé à aller plus loin, à vouloir libérer tes camarades de classe ... puis ta maîtresse. Puis le directeur. On parle encore dans le journal du massacre de Novembre où toute une école a mystérieusement été tuée, ne laissant qu'un seul survivant. Un petit garçon pleurant et baignant dans le sang de ses camarades. Ce petit garçon c'était toi. Et tu pleurais de joie.

Le temps passa, et tu avais enfin compris que tuer comme ça te ferait avoir des ennuies. Alors tu faisais tes actes de libération à plus petite envergure ... Mais un jour, tu as échoué. Tu n'as pas réussi à la libérer ... Cette fille. Si énigmatique et si belle, une équation que tu ne comprenais pas. Que tu détestais au plus haut point. Alors tu l'as épargné, laissé à sa vie de pêcheresse sur cette Terre hantée par les maux. Mais elle n'est jamais partie. Elle est toujours restée à tes côtés. Et tu aimais ça, Jester. Tu aimais. Tu l'aimais.

Un jour ton père a décidé de te violer après avoir fini sa séance quotidienne du molestage de ta mère. Elle n'avait pas réussi à suivre la cadence, alors il était en manque. Tu étais là, dans le salon, regardant la télé. Il t'a doucement mis sa main sur tes lèvres douces et a commencé à lécher ton oreille. Pourquoi ne l'as tu jamais libéré. Peut être qu'au fond ... tu avais toujours attendu ce moment.

• Ton arrivée à Euphemia et ta réaction :
En dehors de tout ça, tu appréciais beaucoup les jeux vidéos. L'une des seules inventions sur cette Terre qui méritait à tes yeux un tant soit peu d'attention. Alors le jour où tu as reçu ce sms ... Eh bien, tu n'as pas réfléchi, ne pensant pas que tu ne pourrais plus revenir accomplir ton destin. Dommage. Mais tu reviendras, Rabbite. Tu reviendras. Mais pour l'heure, tu as une nouvelle Terre a purifié.