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 De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily]
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Prince


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Prince

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De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily] Empty
MessageSujet: De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily]   De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily] I_icon_minitimeMer 10 Déc - 22:42

Bang, bang


Un écho dans la nuit. Grand sursaut. Un dernier souffle pour la route.

Du miel à tes lèvres ma colombe...

Murmure glacial et lointain. Trop lointain. Il tend la main pour essayer d'attraper les mots fuyant. Larme silencieuse. Une mort parfum océan. De la faucheuse, il n'en devine que les courbes et la souffrance. Tori c'est comme un oiseau.


-Je chanterai tes louanges pour l'éternité.


Un autre murmure. Réponse à l'écho. Il inspire. Expire. Fort. Fort. Caleb. Il a mal. Mal à la tempe. Mal au corps. Mal à l'esprit. Fatigué. Il y avait un coeur dans cette poitrine. Avait. Il n'est plus. Désormais.


Et c'est drôle parce qu'il se sent comme si on l'avait libéré d'un poids. Celui du corps et de la vie. Il aurait pu en rire s'il n'avait pas autant envie de chialer. Il sourit plus le Prince. Il a plus envie le Prince.


Sa paupière bat furieusement de l'aile. Brisé. Cramé. Il tombe. Il tombe. Une litanie cachée au creux de ses lèvres. Il célèbre comme il se doit son départ. Pas le grand. Celui-là il l'avait déjà fêté à son réveil il y a deux long mois. Il se souvient. Il était resté dans le coton. Il avait même réussi à supporter un Valentine en délire toujours habile pour commenter à grand renfort de métaphore et de paralogisme. Formel informel il ne sait plus. Du raisonnement à l'argumentation. De Caleb il ne reste plus que l'esprit. Ou l'âme.  Pâle copie de sa propre existence. De Nietzche à Descartes. Un mois passe. Puis deux. Caleb est mort, vive Caleb. Le Prince a perdu sa couronne.


Il divague. Divague. Vague. Dans le vide. Il inspire. Bouffée d'oxygène. Artificiellement. Il semble vivre. Il délire. Délire. Lire. Lire. Reconnecter l'esprit. Irréel et réel. Doux. Tout doux. Doucement. Faut pas brusquer le gaillard. C'est l'heure de te lever, Sir, la guillotine attend.


-Lève toi la starlette. C'est aujourd'hui le grand jour.


Ça ricane. Ça ricane. Morgue aristocratique. Oh dear. Wanna kiss u're lips. .Il refoule ses cheveux blond. Ses manières hautaines. Ses mots vulgaires. Que lui était-il arrivé? Disparue. Évanouie. Il a perdu son corps. Son coeur. Ce n'est plus qu'un souvenir. Et un baiser amer. Il fredonne une petite Lullaby. S'étire à s'en faire craquer les os et le coeur. C'est la rupture initié par le silence. Jingle bells. Il sonne le glas. Caleb est mort. Vive Caleb.


La cellule s'ouvre en chuintant désagréablement. Une dernière douche. Dans la non intimité la plus total. Il ne faut pas croire tout ce qu'on raconte sur la prison. Il en reçu des doléances. Mais pas d'amour non. La traîtrise tatouée sur sa peau. Ah... Sa peau s'il avait pu la sauver. La défendre. Chèrement. Chairement. La chaire. Sa chaire. Il mange le pissenlit par la racine. Pourriture qui pourri. Quelque part. Tu penseras à déposer une branche d'If sur ma tombe.


Il troque l'uniforme aux couleurs criardes contre ses vêtements. Ses vêtements. Ceux la même qu' il portait quand il était encore un corps et un esprit plus une âme. Mon moi intérieur est mortifié. Qu'on les empaille. Ou qu'on les brûle. Trophée de l'échec. Feu de joie un peu bûcher. Il récupère son pouvoir et son interface. Ultime pied de nez. Une prison contre une autre. Vivant mais presque mort.


Il sourit plus Caleb. Il peut plus. Il met un pied devant l'autre. Ou est passé sa conviction? L'air libre l'agresse artificiellement. Il s'attend a un déluge de feu et de pierre. À moins que ça ne soit l'ignorance qui ne vienne le chercher. Ses yeux balayent la foule. Il ne voit que des Elvire prêtes à lui jeter la première pierre. Un pas devant l'autre. Des visages. Des visages. Il dévisage. Accroche un regard familier. Un regard d'enfant. Plus doux que le miel. Ah... Il ose s'approcher. Du miel à tes lèvres. Du miel à tes lèvres. Du miel à tes lèvres ma colombe.


-Milady...


Révérence maladroite de Prince. Je chanterai tes louanges.
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Dreamland

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MessageSujet: Re: De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily]   De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily] I_icon_minitimeSam 3 Jan - 18:36


Adonis
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Elles trottent ses bottines. Sur les pavés qui ruissellent, sur une pluie qui est morte au matin et qui s’en va maintenant, sans que quiconque sache où ou s’en soucie. Elle, s’en serait souciée, à suivre du regard son eau froide et grise dans laquelle se reflètent ses doigts blanc et ses mèches dorées. Ses bottines trottent, elle ne sait pas bien pourquoi. Ses talons esquissent les arpèges d’une musique clinquante contre les pavés. Elle n’a presque rien dans les mains.
Lily tient la fleur du bout des doigts, comme elle touche tout du bout des doigts, comme pour savourer, ou pour ne rien casser. Parce que tout est si fragile et elle le sait si bien ; tout file si vite, si vite.
Qu’est-ce qu’elle fait là au juste ?
Ce n’est pas comme si quelqu’un de cher allait passer les barreaux dans quelques instants. Ce n’est pas comme si des gueules froides et voraces allaient lui recracher dans l’instant quelque être perdu. En fait elle le connaît à peine, ce jeune homme que la justice de ce monde va rejeter sur les pavés comme les sirènes sur les rivages aux arêtes tranchantes ; juste l’éclat d’un regard et de quelques mots si futiles, à peine une émotion échangée, à peine un baisemain du bout des lèvres. Celle qui vend son corps en sait plus sur son acheteur, ou le croque-mort sur son macchabée. Elle ne sait rien, ni les motifs ni les raisons, et pourtant.
C’est le ressort des contes qui a cette poussée mystérieuse vers l’avant.
Ça pourrait être lui qui lui fait fendre la foule aux yeux gris. Peut-être pour huer elle aussi, ou pour compatir, ou simplement rester là, bouche bée. Ou juste pour tendre la main en passant, avec aux lèvres des mots sans importance.
Je suis descendue au jardin, je t’y ai cueilli des fleurs.
Et si ses traits sur le papier étaient devenus si ternes et si futiles
Mais je ne t’en ai ramené qu’une, car pour les vivants une seule suffit.
qu’au moins alors elle puisse en tirer une certaine chaleur. Pas beaucoup, rien qu’une fois. Une étincelle en passant pour celui qu’elle ne connaissait pas.
Il s’appelle Prince ; n’est-ce pas suffisant ?

Le temps égrena son sable en une seconde jusqu’à ce que les lèvres du jeune homme ne murmurent trois jolies syllabes. Encore un regard croisé avant qu’il ne se baisse. Elle aurait dû haïr. Sans doute, peut-être. Comme tous. Les raisons étaient innombrables. Mais elle avait dû laisser sa raison avec les ans, s’écouler dans la pluie grise. Louise n’avait pas de commerce avec la raison. Louise s’entretenait avec les lys et les ancolies. Et parfois Louise jetait tout au vent. Sans prévenir. Sans prévoir.
C’était la beauté de la chose.
Ses mains gantées de blanc glissèrent le lys
Je ne dépose de bouquet que sur les tombes
entre celles du jeune homme avant de rejoindre ses tempes. Son souffle chatouilla quelques mèches dorées, ses lèvres effleurèrent son front.
« Bonjour. »
Bonjour mon prince. Que ta journée soit belle.
Dans son monde, peu importe ce qui se dit devant ce qui se voit, et c’est ainsi que le tribunal juge Alice. Dans son monde, l’avenir n’existe même pas, on lui a tranché la tête.
Alors peut-être oui, était-elle le comité d’accueil approprié.
La jeune fille saisit la main de Prince et l’attira à sa suite hors de la foule, tenant ses doigts du bout des siens. Comme pour ne rien casser.
« Vous voulez aller quelque part ? » Finit-elle par demander en s’arrêtant après de longues minutes de silence.
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MessageSujet: Re: De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily]   De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily] I_icon_minitimeMar 27 Jan - 21:03

Le dos courbé il se fixe. Il étire lentement les secondes. Il veut qu'elles deviennent des minutes. Des heures. Il voudrait gravé l'instant fragile sur la pierre. Pour une éternité. Les lèvres pincées. Il peine à se souvenir de ce sourire. Celui qui ornait si habillement son visage. Il n'arrive plus à composer avec l'ancien lui. Son costume princier était devenu étroit. Trop étroit pour contenir l'ombre maladroite de lui-même. Il n'ose pas relever la tête. Respirer. Tenter de sourire. D'attraper cette menotte pour y déposer un baiser délicat.

Lily. Lily. Ce n'est qu'un souvenir fugace. Une discussion légère d'à peine cinq minutes. Lily. Lily. C'est un doux pseudonyme qu'il a oublié, une Milady aux cheveux d'or. Un sourire et des yeux mutins. Lily. Lily. C'est cette adolescente au visage enfantin qu'il a croisé un jour. Qui lui a permis de tromper l'ennui pendant au moins cinq minutes. Il n'était que cinq petites dans son existence. Il ne comptait pas plus. Pas moins. Réciproquement. Et pourtant. Dans cette marée de visages courroucés, elle était la seule à ne pas juger. Il y avait lu de la curiosité. S'en était servi comme prétexte. Savait qu'elle ne cachait pas de pierre dans ses jolis mains. Lily c'est la gentillesse. La délicatesse. C'est une fleur qui pousse même sur la montagne. Plus forte que le roc. Plus fragile qu'une pétale jetée au vent. Il n'est pas fier. Pas fier d'utiliser. De s'accrocher à elle.

Caleb s'incline. Devant sa clémence. Sa gentillesse. Profitant sans l'ombre d'un remord de sa présence. Et pourtant. Il n'ose toujours pas bouger. Respirer. Où est passé sa fougue? Il ne sait plus. Il n'en peut plus d'attendre. Il étouffe. Il suffoque... Et finalement elle brise la distance. Un baiser léger déposé sur son front. Un soupire mignard qui balaie les peurs. Qui redonne du baume au coeur. Il attrape la fleur avec délicatesse entre son pouce et son index. Ça n'avait pas l'apparence d'un bouquet. Ni la saveur. C'était comme un compliment. Une récompense. Un cadeau de bon rétablissement.

Bonjour. Oui. Ça l'était. Un bonjour. Plus qu'un mauvais. Parce que son coeur virtuel cognait sourdement à ses tempes de gratitude. Il rouvre ses paupières douloureusement clauses. Qui n'avaient juste eu le courage d'apercevoir les pétales du lys. Il se redresse. Avec la lenteur du golem qui prend vie. Même si le sourire n'y est toujours pas. Il glisse sa main libre à la hauteur des oreilles de la jeune fille pour glisser une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Avant qu'elle ne l'attrape pour l'entraîner loin de la foule. Il semblerait qu'il ne soit pas l'heure de l'exécution publique. Il suit docilement l'adolescente.

-J'irai là où vos pas nous emmènerons Milady.

Il n'avait pas d'envie. Pas pour le moment. Il luttait encore avec la sensation qu'il venait à peine de reprendre conscience.

-Où sommes-nous? Cela lui semblait être une question pertinente après tout. Il s'était réveillé en prison et personne ne s'était donné la peine de lui préciser sur qu'elle île elle se trouvait. Il ne savait pas vraiment ce qui avait bien pu se passer en dehors des murs sombres de la prison. Il jette un dernier coup d'oeil en arrière. Il peinait toujours à reconnaître l'endroit. Que s'est-il passé au dehors, très chère? Il sert plus fort les doigts de la demoiselle. Comment la vie avait-elle pu reprendre son court? Il tourne la tête et avise une affiche. Placardée au mur. Les outsiders ou bien...? Il relâche les doigts de Lily. Charte de la nouvelle terreur.
-Qu'est-ce que c'est que ça...? Rictus sur les lèvres.

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MessageSujet: wow c lé   De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily] I_icon_minitimeMar 10 Mar - 19:06

Une jolie moue froissa les lèvres de Lily tandis qu’elle balayait du regard la place au coin de laquelle elle s’était arrêtée. Ça, au moins Dream Land était-elle claire et sûr à la lumière du jour. Sans parler des ombres, cela dit…
La jeune fille jeta un regard en coin à son prince déboussolé, décoinçant d’un doigt machinal la mèche qu’il avait remontée derrière son oreille. Persistante, la manie qui rend fou, elle l’enroule autour de son index en cherchant des yeux un endroit où s’arrêter. C’est que lui jette des regards hagards aux alentours comme un macchabé tout juste tiré de son cercueil, et serre ses doigts comme si le monde entier s’apprêtait à disparaître. Machinale, Lily passe son pouce dans la paume du chanteur, fronçant les sourcils devant l’absence de banc aux alentours. L’indécision lui mordille les lèvres, soudain distrait par la voix de Prince, hésitante :
« Où sommes-nous? Que s'est-il passé au-dehors, très chère ? »
Lily tourne vers lui un battement de cils perplexe : puis il lui vient à l’esprit que le jeune homme n’a peut-être pas été informé de la localisation de la prison. Elle lève la tête vers son ombre qui se découpe en rempart au soleil, réprimant un soupir, et passe une main dans sa crinière de cheveux blonds. C’est qu’il s’est passé beaucoup de choses, et à la fois pas vraiment. Elle le sent comme un carcan invisible qui referme sa poigne immatérielle autour des joueurs, cherchant à les étouffer en silence ; si proche et à la fois si distant. Au point que la tournure de la phrase de Prince lui tire spontanément un rapide sourire, nonobstant la menace diffuse qui plane sur leurs têtes.
« Dream Land. La prison est apparue à la place du parc d’attraction juste après le message de Father. Donc on est à Dream Land… »
Elle s’interromps un instant, se demandant par où commencer, mais la réponse se présente instantanément sous la forme d’une affiche placardée au mur le plus proche. Le contact de Prince s’évanouit sur sa main :
« Qu'est-ce que c'est que ça...? »
Lily fronce le nez et passe les mains dans ses cheveux avant de s’attaquer à nouveau à sa mèche blonde, l’enroulant sans cesse autour de son doigt en parlant.
« Ah… ça. Les maîtres du jeu ont instauré quelques mesures… drastiques. » Une grimace. « Comme les couvre-feu, l’interdiction de se réunir... On se croirait sous l’Occupation. » La jeune fille marque une pause hésitante, avant d’ajouter : >« Et quelque part... les PNJs qui se chargent de l’ordre n’ont pas l’air de plaisanter. »
Et l’excuse stipulant qu’ils se trouvaient dans un jeu vidéo et ne risquaient par conséquent pas grand-chose avait été vaporisée il y a bien longtemps de cela.
Nouveau soupir.
« Il y a un café pas loin. Ça vous tente ? »
Café miraculeusement repéré par son radar à gourmandise approximativement une minute plus tôt.
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MessageSujet: Re: De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily]   De ma peine à ton coeur, Milady, je crois que je vais mal. [Blackberry Lily] I_icon_minitime

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