• On a tous un passé :
« Une cuillère en or blanc dans la bouche, sylleptiquement, début ma naissance. » phrase prononcée par les personnes dites de classe moyenne, depuis ma plus tendre enfance. Être né riche est devenu un handicap, comme décrété par cette classe sociale. Londonien élevé par des parents de cette même provenance, j'ai toujours été surveillé, à l'instar de mes amis, par des gouvernantes. Je n'ai pas pu fréquenter les enfants que je voulais. Une ségrégation sociale que je ne comprenais pas auparavant. En vieillissant, je me rends compte que nos priorités ne sont pas les mêmes. Je n'ai pas grandi avec mon père, étant présent quelques heures par jour seulement. Ma mère, par pur altruisme, fit cet acte d'abnégation de mettre un terme à sa brillante carrière à la naissance de ma grande sœur, de trois ans mon aînée. Mon paternel me voit uniquement comme un héritier, chose que j'accepte, ne connaissant pas vraiment celui qui ne me servit que de géniteur ou de compte en banque. Ma sœur est ma confidente, unis comme les deux testicules d'un même scrotum. Maman reste ... maman; excusant les tord d'un père absent.
• Ton arrivée à Euphemia et ta réaction :
Confus. Je respire. Je sens mes poumons se gonfler au rythme de mes inspirations, l'air sortant de mes narines frôlant ma lèvre supérieure. Je pose ma main gauche sur mon thorax et perçois mes battements de cœur plus intenses que d'habitude, induisant la vitesse de mon pouls. Je reprends des couleurs, je deviens moins pâle. Mes doigts bougent seuls, dû à mon tremblement. J'ai peur. Un environnement inconnu. Est-ce l'au-delà ? Suis-je un esprit ayant quitté mon enveloppe corporelle, errant dans le néant ? La faucheuse aurait dont dégainé sa lame. Ou c'est peut-être un rêve; mais j'étais éveillé il y a quelques secondes, à répondre à un SMS sans l'avoir lu. Une gamine vient de passer devant moi. Je ne suis pas seul.