Joke serre ses petits poings, en attendant qu'il ouvre la porte. Elle croise son regard, puis le baisse pour être témoin de sa tenue... inappropriée. S'empourprant à vue d'oeil, elle toussa, embarrassée. Squizzy se cacha derrière la nuque de la jeune fille et grimpa sur sa tête, observant l'interlocuteur de ses petits yeux brillants, avant de les clore pour commencer une sieste. Joke bafouilla en regardant de tous les côtés. « Euh oui, j'arrive ! Enfin, j'entre ! »
Elle ferma alors la porte derrière elle et s'inclina, en signe de respect. « Je ne te dérange pas au moins, dis moi ? Parce que si c'est le cas, je peux m'en aller ! Je ne veux surtout pas te déranger.. Je voulais juste. Voir quelqu'un. Et... j'ai pensé à toi.  Bref, désolée c'est stupide. » elle tourna les talons, de plus en plus enivrée par la chaleur de l'appartement et ses pensées nébuleuses.

Joke serre ses petits poings, en attendant qu'il ouvre la porte. Elle croise son regard, puis le baisse pour être témoin de sa tenue... inappropriée. S'empourprant à vue d'oeil, elle toussa, embarrassée. Squizzy se cacha derrière la nuque de la jeune fille et grimpa sur sa tête, observant l'interlocuteur de ses petits yeux brillants, avant de les clore pour commencer une sieste. Joke bafouilla en regardant de tous les côtés. « Euh oui, j'arrive ! Enfin, j'entre ! »
Elle ferma alors la porte derrière elle et s'inclina, en signe de respect. « Je ne te dérange pas au moins, dis moi ? Parce que si c'est le cas, je peux m'en aller ! Je ne veux surtout pas te déranger.. Je voulais juste. Voir quelqu'un. Et... j'ai pensé à toi.  Bref, désolée c'est stupide. » elle tourna les talons, de plus en plus enivrée par la chaleur de l'appartement et ses pensées nébuleuses.

Joke sourit et se retourna pour le regarder. Elle espérait ne pas bousculer un emploi du temps déjà chargé ou des plans déjà entamés. « Tu es sûr ? » elle se laissa cependant pousser en direction du salon. Pourquoi était-elle venu le voir lui ? Alors qu'il passait son temps à l'embêter. Enfin, c'était du passé. Il semblait avoir changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait croisé. La rouquine s'installa sur le canapé en attendant qu'il revienne. Il était parti se changer. Serrant ses petits poings sur ses cuisses, elle sentit soudainement Squizzy se réveiller et descendre de sa tête pour se blottir contre sa nuque.

Quand Ely revint, elle leva les yeux vers lui. « Encore désolée de m'incruster ! » elle se mordit la lèvre en remarquant sa mimique et détourna le regard. « ça... ça peut aller. » Il savait se montrer séduisant et charmeur, il fallait faire attention à ne pas se faire des idées ou prendre ça trop à cœur. « Disons que j'ai eu quelques mésaventures, qui m'ont un peu déprimé. Mais ça va mieux maintenant ! » elle répéta machinalement. « ça va mieux. » Reprenant son sourire, elle croisa son regard. « Je ne veux plus y penser ! Et toi, ça va ? » L'écureuil quitta sa maitresse pour aller se balader dans l'appartement. « Je te remercierai pour m’accueillir ce soir... »

Joke regarda son petit familier quitter la pièce et l'abandonner. Il voulait sûrement lui laisser de l'intimité. La jeune fille tentait de son côté de se mettre à l'aise. Ce silence et cette proximité était décidément bien gênante. Elle rêvait d'être comme toutes ces femmes entreprenantes ou à l'inverse fortes et sûres d'elle, ne se laissant pas troubler par le fait qu'un homme soit si proche d'elles. Aux mots du jeune homme, elle tilta et se mordit la lèvre. « Mince, je débarque alors que tu es censé te reposer, je suis trop désolée... » A force de s'excuser, ça allait paraître lourd. Mais en même temps, elle n'avait pas voulu le couper dans ses plans.

Il se rapprochait de plus en plus. Joke croisa son regard et ne le lâcha plus. « Oui.. je n'y manquerai pas.. » hypnotisée, elle ferma les yeux, comme si cette scène devenait réellement tendancieuse. Puis elle tourna finalement la tête d'un mouvement brusque et le repoussa pour se lever rapidement. « Excuse moi, ou sont les toilettes ?! » Sourcils froncés et joues carbonisées, elle n'attendit pas sa réponse et alla vite vers le couloir, à la recherche de la salle de bain. La trouvant, au détour, elle se regarda dans le miroir et passa de l'eau fraîche sur son visage. Merde. C'était quoi ça ?

Joke soupire devant le miroir, reprend son souffle. Tout va bien. La situation est sous contrôle. « Sous contrôle... » elle se lave les mains et les passe dans ses cheveux. Puis se muni d'un torchon pour s'essuyer la figure. Soudain, elle se fige, entend les pas du propriétaire de l'appartement grincer sur le parquet. Il ne pouvait pas attendre tranquillement dans le salon ? Étrangement, au fond d'elle, elle désirait ardemment à ce qu'il la rejoigne. On s'était habitué à tant de masochisme après son histoire avec Night.

Joke sursauta en l'entendant toquer et le laissa ouvrir la porte, reculant d'un ou deux pas. « Euh oui oui ça va... désolée, je me rafraîchissais le visage. J'ai chaud tout à coup. » Oh mais la ferme ! Dis pas des trucs pareils idiote, il va se faire des idées après. La poupée pencha la tête sur le côté. « Tu t'inquiétais pour moi ? » Elle ne put s'empêcher de ricaner comme une idiote, reprenant doucement son souffle de sa fuite. C'était une pièce presque conviviale. Et incroyablement gênante par rapport à la situation.

Joke ne se contrôle plus. Il est tellement craquant, là, adossé à l'encadrement de la porte que son cœur s'accélère. Il faut oublier Night, il a disparu, il l'a souillé pour mieux l'abandonner. Il faut laisser Ely la réconforter. De manière conventionnelle bien sûr. La rouquine détourna le regard à cette pensée. Mais ne plus le regarder le laisse agir sans réagir. En quelques secondes elle était sur ses épaules, fesses en l'air et poings frappant son dos, petite furie. « Eh ! Pose moi tout de suite ! » Évidemment que je m'inquiète pour toi. Ses paroles raisonnent dans sa tête.

Une fois sur le canapé, elle s'y laissa tomber en fermant les yeux. « Essaye seulement de me punir, gros malin. » elle eut finalement un petit sourire rapide aux lèvres. Elle se releva d'un coup pour confronter son regard. « J'ai passé l'âge d'avoir peur du grand méchant loup. » Menteuse. Ça te terrifie. Autant que les films d'horreur, les navets et les limaces. T'es juste une fille banale qui essaye de se trouver.

Ely est beau, Ely est classe, Ely est joueur mais Ely fait peur. Joke aimait bien provoquer, pour jouer et pleurait toujours face aux conséquences. C'était toujours le même jeu. Sauf que le jeune homme ne voyait pas ça de la même manière. C'est un loup, un prédateur et Joke est la pauvre brebis qui a osé piétiner sur son territoire. Son rictus la fait rougir, la fait languir, comme si la proie comptait s'échapper... Bien sûr que oui, sinon le jeu ne serait pas amusant. Il bloque ses mains, se met au dessus d'elle, c'est terriblement excitant, terriblement effrayant.

Joke remue, gigote, comme un petit insecte pris dans les filets de l'araignée. « Je ne suis pas une gamine monsieur le loup... » elle détourne la tête, s'empourprant à nouveau. « Il va falloir faire mieux que ça... pour... me faire peur. » elle tremble déjà, fébrile, soumise et délicate. Elle lève son genou vers sa carrure, l'effleure et le rebaisse. « Oups... pardon. » elle cherche à fuir, fuir son regard et fuir tout court. Elle fait glisser ses poignets pour se défaire de son emprise. « Tu oserais me dévorer? Mais je suis sur le point de t'échapper monsieur le loup. » Grimace. Malice.

Joke ne sait plus ou elle en est. Elle vacille, dans les illusions de son marasme. Elle minimise les conséquences de ses paroles, de ses actes. Elle a envie sans le vouloir, c'est sa déesse intérieure qui lui murmures des insanités. Elle est la terre, Ely les mauvaises herbes enracinées. A t-elle vraiment envie de s'échapper au loup ? Excellente question, disons qu'elle a envie que le loup la force à lui donner envie. « Je ne sais pas... peut-être. » c'est amusant.

Mais son sourire disparaît en même temps que celui d'Ely. Elle ne comprend pas ce qui se passe, pourquoi diable lui demande t-il d'arrêter ? « ça ne va pas ? » ses sourcils se fronce, son air sévère et interrogatif prend le dessus. La jeune femme ne peut pas reculer sa tête face à ses doigts, tout comme elle ne peut reculer son corps tout court, bloqué contre le canapé. « Ely... ? » elle avance finalement sa tête, en contact avec ses doigts et dépose un baiser sur ses lèvres, court et léger. « C'est tout pour ce soir. » tellement naive.

Que se passe t-il ? Quelle est cette sensation ? Joke se cambre, écarquille les yeux, entrouvre ses lèvres. Elle ne sait pas comment interpréter les milles signaux que lui envoient son corps. Elle sait se contrôler, d'habitude et elle n'aurait jamais pu imaginer désirer quelqu'un aussi fort. D'un couinement, elle se cambre à nouveau, plus violemment et ferme le yeux, haletante.
Voilà. Sa culotte est mouillée maintenant. C'est honteux, embarrassant et pourtant si excitant. « Ely.. je... qu'est-ce qui vient de se passer ? »

Maintenant, ce sont ses orbites sales, qui sont humides. Les larmes aux yeux, elle fixe son interlocuteur et a un mouvement de recul. Etait-il la source de ce malentendu ? Ses cuisses s'écartent légèrement avant de se serrer avec force. « C'est toi... qui m'a.. ? » son regard est rempli de questionnement, scintillant encore. Elle détourne alors ses prunelles havanes à nouveau, ayant peur d'affronter son regard, et la réponse.

Joke ne sait plus. Joke n'a jamais su. Elle baisse la tête, n'osant affronter le regard déchiré d'Ely. Elle était allé trop loin dans cette provocation, ayant oublié le pouvoir du jeune homme. Peut-être volontairement, pour se laisser aller. Elle se sentit étrangement honteuse et coupable. « Ely, je … désolée... de.. » elle soupira un grand coup et se recroquevilla sur le canapé, la tête sur les genoux repliés, lui jetant des petits regards de temps en temps. En y repensant, c'était très gênant.. il l'avait vu dans un état intime, haletant, il avait entendu ses petits couinements de désir. Et rien que d'y repenser, c'était très dur à assumer.

La jeune femme finit par s'avancer et le prit dans ses bras, par derrière et posa sa tête contre son dos. « Tout est de ma faute, j'ai voulu jouer et.. maintenant … » elle retint ses larmes, sanglotant dans sa voix. « c'est toujours pareil avec moi, je suis naive et.. et je suis juste conne en fait. Normal qu'on m'abandonne sans cesse. » elle se détacha de lui, essuyant ses larmes silencieusement. « Je vais te laisser te reposer j'ai créé trop de problèmes... » La fuite.